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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 08:16

     Dans un article, paru en novembre 2023 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/11/forum-des-mobilites-a-sable.html), j'ai évoqué une première réunion consacrée à la réalisation, à terme, d'un "Plan de mobilités simplifié" dans la Communauté de Communes du Pays Sabolien. Cette première rencontre avait pour but d'établir un diagnostic. Une seconde réunion s'est tenue le 21 mars 2024 : cette fois-ci, il s'agissait de proposer des solutions

 

     La participation était un peu meilleure que la fois précédente bien que certaines personnes présentes le 15 novembre ne soient pas venues le 21 mars. En particulier, Daniel Chevalier, président de la communauté de communes (qui a été excusé par son directeur de cabinet) et Jean-Louis Lemaître, maire d'Auvers le Hamon, responsable du dossier pour la C.d.C. En fait, je n'ai vu que 2 maires (celles de Vion et de Souvigné). Le maire de Sablé, encore une fois, était absent ; il était représenté par l'adjoint aux travaux et le conseiller municipal délégué au développement durable. Par contre, j'ai dénombré près d'une dizaine d'autres élus venant de Précigné, Parcé, Courtilliers, Sablé (3 élus d'opposition) mais, au total, pas plus de 6 communes (sur 17) étaient représentées. Si on y ajoute les cadres de la C.d.C., les membres du bureau d'études, les simples citoyens et les journalistes, on atteignait environ une quarantaine de participants. 

 

     Les présents étaient - comme le 15 novembre - répartis entre 3 tables et planchaient sur le même sujet à partir des préoccupations, évoquées lors de la première rencontre et synthétisées par le bureau d'études. Concrètement, il s'agissait de donner un avis sur les propositions élaborées par les techniciens et, éventuellement, d'en faire d'autres.

 

     Dans mon groupe, j'ai dénombré 5 Saboliens et 6 personnes habitant dans les communes périphériques (parfois en pleine campagne). De toute évidence, les besoins n'étaient pas les mêmes.

 

     Par exemple, on a beaucoup parlé de vélo mais circuler dans Sablé quotidiennement ou enfourcher sa bicyclette de temps en temps pour une sortie en campagne, ce n'est pas du tout pareil. En définitive, on a surtout évoqué le schéma cyclable élaboré par le Pays Vallée de la Sarthe regroupant 3 communautés de communes https://paysvalleedelasarthe.fr/?page_id=1372. Celui-ci a été élaboré après un questionnaire auquel ont répondu 750 personnes (mais il n'y a pas eu d'enquête sur le terrain ce qui change tout) https://paysvalleedelasarthe.fr/wp-content/uploads/2023/08/Principaux-resultats-enquete-velo_Pays-VDS.pdf. Le projet est ambitieux ; par conséquent, est-il réaliste financièrement ? Question subsidiaire : est-il possible de déclasser des voies routières pour les réserver à "la mobilité douce" ; la réponse a été "non" hormis pour une portion de l'ancienne voie ferrée entre Sablé et Vion qui serait aménagée en voie verte.  Concernant le vélo, on a également parlé du stationnement sécurisé, de l'entretien des deux roues et d'autres sujets mais il n'y a pas eu de débat concernant l'aménagement de la rue Gambetta (sinon un tollé général de la part des Saboliens présents) pas plus que de la réalisation d'une piste en dur le long de la Vaige et d'un projet du même type le long de l'Erve. Le mot de la fin a été pour un Sabolien (pas moi !) : il serait préférable d'entretenir les voies cyclables existantes que d'en créer de nouvelles mal conçues. Pour ma part, j'ai fortement insisté sur deux points : primo, il y a eu une augmentation spectaculaire, dans les rues de Sablé, des utilisateurs de vélos et de trottinettes depuis 15 ans ; secundo : beaucoup trop de ces adeptes des deux roues circulent sur les trottoirs ou empruntent la rue de l'Ile piétonne ce qui met en danger les piétons qui, pourtant, doivent être notre priorité absolue. D'autant plus que ces comportements dangereux se produisent souvent là où on a réalisé des aménagements cyclables ! En tout cas, je me félicite que la police municipale ait commencé à sévir : à deux reprises, j'ai vu les agents arrêter des cyclistes fautifs (l'un rue de l'Ile, l'autre qui roulait sur le trottoir de la rue Carnot) ; résultat : finalement je suis allé plus vite qu'eux ! Il faut continuer avant qu'il y ait un accident grave affectant un piéton. 

 

     L'autre grand sujet abordé a concerné les transports en commun. La gratuité du bus urbain est plébiscitée mais il y a saturation aux heures de rentrée et de sorties des établissements scolaires. Autre problème : si on veut aller de Gastines ou de Montreux jusqu'à la zone commerciale de la Tuilerie cela prend quasiment une heure ; ne serait-il pas possible de prévoir des semi-directs à certains moments ? Autre question sur ce sujet : faut-il étendre les lignes au-delà de la commune de Sablé ? Elle est restée sans réponse mais il s'agit d'un sujet à creuser. Par contre, les avis étaient plus mitigés pour la navette qui relie la gare et les 3 principales usines de Sablé. L'opinion dominante (qui est la mienne depuis le début voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/06/navette-gare-zones-d-activite.html) étant qu'il est anormal que l'on favorise les cadres des grandes entreprises n'habitant pas à Sablé plutôt que les enseignants et autres fonctionnaires venant également de l'extérieur et, surtout, que les ouvriers saboliens travaillant en horaires décalés. Autre critique : le coût du service repose sur la collectivité et non sur les entreprises qui en bénéficient. Il serait souhaitable de recouvrer une taxe mobilités auprès des employeurs et il faudrait demander aux grandes entreprises de prévoir des services de cars pour le ramassage de leur personnel (à une petite échelle et seulement en fin et en début de semaine, cela existe pour le CRRP et le LEGTAP). 

 

     Ce ne sont que quelques remarques sur des débats assez riches. Il reste à en élaborer une synthèse qui sera soumise à des délibérations. Nouvelle occasion d'apporter sa pierre au débat mais il serait nécessaire que l'on essaie de mieux consulter ceux qui ne peuvent venir à ce type de réunions. 

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 21:35
Eau en bouteille : cher pour pas grand chose

     Les producteurs d'eau en bouteille se frottaient les mains. Du fait d'une peur irraisonnée, les consommateurs se précipitaient pour acheter des "packs" entiers d'eau dans des bouteilles plastiques. Ce n'est pas pas nouveau : il y a une quinzaine d'années, en cours de géographie, quand j'interrogeais mes élèves, la quasi totalité d'entre eux consommaient de l'eau sous plastique. Et ce n'était pas seulement parce que leurs parents pensaient que c'était meilleur pour leur santé mais, parce que, eux aussi, ils y croyaient dur comme fer. 

 

     Pour notre part, nous n'avons jamais cédé au champ des sirènes et nous n'avons jamais consommé que l'eau du robinet, fourni par le service des eaux de la commune de Sablé. Quand nous sommes en voyage, il nous est arrivé, très rarement, de déroger à ce principe : quand l'eau potable était fournie par des usines de dessalement (en particulier sur des îles dont la ressource en eau était insuffisante comme à Malte : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/04/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise-3.html ou à Majorque). 

 

     Il faut savoir que l'eau fournie par une collectivité locale est soumise à des normes très strictes et que la qualité est surveillée régulièrement. D'ailleurs, la facture est complétée par un document d'une page précisant les différents paramètres de la qualité. Qui plus est, une collectivité locale est obligée de fournir une eau potable de qualité ou, sinon, de suppléer aux carences. Bien évidemment, rien n'est parfait et certains composants indésirables peuvent subsister comme les perturbateurs endocriniens ; il faut être vigilant pour que la qualité soit toujours meilleure. Lorsque j'étais élu au syndicat d'eau de Sablé, j'ai toujours poussé à la roue dans ce domaine et soutenu tous les efforts engagés (à commencer par la lutte contre la pollution de l'eau). Pour tout savoir sur l'eau dans le bassin Sarthe Sud, voir cet article (un peu ancien en ce qui concerne quelques données) : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html

 

     Contrairement à ce que veulent nous faire croire les publicités, il n'y a quasiment aucun avantage à consommer de l'eau en bouteille plastique. En effet, il est rare qu'il s'agisse d'une eau "minérale naturelle" c'est à dire produite en dehors de toute pollution et contenant des sels minéraux spécifiques ; dans ce cas, cette eau paut être prescrite à un certain nombre de personnes plus fragiles (personnes carencées, nourrissons...) Le plus souvent, il s'agit d'une eau pompée dans la nappe qui, certes, est censée être exempte de pollution mais n'a pas de propriétés particulières. Et, surtout, elle est souvent conservée en vrac dans la maison et finit par donner une eau tiède au goût de plastique. Sans oublier que l'eau en bouteille est cent fois plus chère que celle du robinet ce qui n'est pas négligeable (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-manger-sain-et-pas-cher-c-est-possible-111614601.html). Enfin, du fait d'une très grosse consommation, la ressource s'épuise ce qui amène des industriels à étendre de plus en plus les captages au risque d'assécher les parcelles agricoles voisines voire des villages entiers comme on le voit autour de Vittel. 

 

     On en était là quand un article du quotidien "Le Monde" a révélé que cette eau tant vantée était polluée aux nanoparticules. Un petit article de l'hebdomadaire "Les Nouvelles" allait dans le même sens. Ce n'était pas fini car, quelques temps après, un gros dossier paru dans le même quotidien dévoilait les pratiques peu conformes de certains industriels pour obtenir une eau de bonne qualité. En définitive, une eau censée être naturelle était souvent "traitée" comme une vulgaire eau potable sortie de l'usine des eaux. On peut espérer que les consommateurs vont réagir. 

 

     

 

     

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3 février 2024 6 03 /02 /février /2024 07:46

     Cet article est la suite de l'article étudiant les projets de constructions de logements à Sablé pour les 3 ans à venir (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2024/02/200-logements-annonces-a-sable-2024-2027.html). 

 

     Commençons par un paradoxe. La population sabolienne a atteint son maximum en 1999 avec 12.716 habitants. En 2021, la population municipale est de 12.096. Il faut prendre ces statistiques avec précaution parce qu'il y a eu une modification de la méthode statistique et, aussi, parce qu'il n'est pas certain que tous les résidents soient comptabilisés. Si on reste quand même à ces statistiques, on constate donc que la population a baissé de 620 habitants. Or, approximativement dans le même temps (entre 1999 et 2020), le nombre de logements disponibles a augmenté de 632 unités (passant de 6.034 à 6.666). Cela parait incompréhensible. 

 

     Comment expliquer ce paradoxe ? (toutes les informations se trouvent dans le dossier INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-72264#chiffre-cle-3)

 

          La première cause est lié à l'évolution du taux d'occupation par résidence principale. Il s'agit d'un phénomène national. En 1968, à Sablé, il y avait plus de 3 occupants par logement (hors résidence secondaire) ; en 1999, on était à 2,3 environ ; en 2020, on est à un tout petit peu moins de 2. Par conséquent, si on veut que la population ne diminue pas, il est nécessaire de construire. Il faut, néanmoins, ajouter une nuance : depuis 2009, ce taux diminue très lentement (il était un peu au-dessus de 2 à cette date). 

 

          La seconde cause est un peu plus spécifique : il s'agit du nombre de logements vacants. Il y en avait 360 à Sablé en 1999 (environ 5,9%) ; il y en a 782 en 2020 (11,7%). On constate donc que le nombre a augmenté de 422 unités et que le pourcentage a doublé. Conséquence : le nombre de logements disponibles a peu augmenté : + 203 (il faut tenir compte d'une très légère augmentation des résidences secondaires : de 160 à 168). Imaginons que le nombre de logements vides n'ait pas augmenté pendant cette période et que le taux d'occupation se situe autour de 2 ; on aurait environ 850 habitants supplémentaires et, par conséquent, la population aurait augmenté entre 1999 et 2020.

 

          Comment expliquer ce fort pourcentage ? Pour l'ensemble du pays, ce taux a également augmenté mais il n'est que de 8,2% (et de 9,6% dans les zones urbaines de moins de 50.000 habitants comme Sablé). Par conséquent, notre commune a un taux anormalement élevé. Il y a, sans doute, plusieurs raisons à cette situation. La première qui vient à l'esprit est l'inadaptation des logements à la demande : logements très vétustes ou inconfortables, trop grands ou trop petits. Une autre hypothèse est que certains quartiers sont décrits comme étant "difficiles" ce qui n'incite pas à s'y installer. Il devient, aussi, plus compliqué de devenir propriétaire avec l'augmentation du coût du crédit. Par ailleurs, le faible taux de rotation des maisons occupées par leur propriétaire (en moyenne, elles sont habitées par le même ménage depuis plus de 22 ans contre un peu plus de 7 ans pour les locataires) bloque en partie le marché immobilier. Par contre, il n'est pas sûr que les prix à l'achat augmentent fortement : certes les F5 sont très recherchés mais les prix des maisons plus grandes (F7 et +) stagnent depuis belle lurette hormis les produits de luxe (et encore !). Une étude plus fine de tous ces mécanismes serait nécessaire. 

 

    Est-ce que Sablé va continuer à perdre des habitants ? Jusqu'en 1999, on constatait une augmentation à la fois dans notre commune et dans la communauté de communes. Ensuite, la population a baissé dans la ville centre et continuait d'augmenter autour : la CdC gagnait encore des habitants. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et on constate même que la population de Sablé baisse à un rythme moins rapide que celle de la CdC. Soit parce ceux qui travaillent à Sablé et la CdC vont s'installer encore plus loin ; soit parce que les emplois stagnent désormais ; soit, justement, parce que l'on a construit à Sablé.

 

          Question subsidiaire : est-il possible d'inverser la tendance ? C'est à dire : peut-on imaginer une augmentation significative de la population sabolienne dans la décennie à venir ? En gardant en tête une statistique qui va à l'encontre de ce qu'on croit. En effet, tout le monde pense que la population sabolienne vieillit. C'est à la fois vrai et faux. En effet, si on constate que le pourcentage des moins de 15 ans baisse et que celui des plus de 65 ans augmente, Sablé n'est pas un cas à part car le pourcentage des moins de 15 ans et celui des plus de 65 ans y est quasiment le même que pour l'ensemble de la France. 

 

     Et surtout : qui attirer à Sablé ? La municipalité actuelle est claire : il faut faire venir des cadres et, pour cela, construire, de préférence des maisons plutôt que des appartements, inciter à devenir propriétaire plutôt que locataire... De fait, sur le site de l'ancienne gendarmerie, où étaient prévus 15 logements HLM, les moutons paissent. De même, deux immeubles HLM ont été détruits ou vont l'être (HLM de la rue Fleury sur Orne et Place Mermoz : dans un cas, il y a une friche ; dans l'autre, ce n'est pas clair). Il semble que la majorité des projets mise sur l'habitat individuel et l'accession à la propriété voire le standing. Pourtant, ces derniers attirent surtout les retraités et non les cadres qui - dans un premier temps - cherchent du locatif. 

 

     Mais où construire (une fois que les projets présentés dans l'article précédent auront été réalisés) ? Il faut tenir compte des nouvelles règles qui exigent de ne plus empiéter sur les terres agricoles ou les espaces boisés. par conséquent, miser sur les friches urbaines ou les zones déjà prévues pour l'urbanisation. Outre l'ancienne gendarmerie, il y a la Pellandière 2 ainsi que : l'ancienne école Gambetta, l'ancienne piscine de Montreux, l'actuelle maison médicale. Pour ces 3 derniers espaces, il faudra quand même attendre que les lieux soient libérés. J'en oublie sans doute mais les possibilités sont quand même limitées. Voir les débats concernant la mise à jour du PLUiH (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/02/compte-rendu-du-conseil-municipal-du-10-fevrier-2020-1.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/11/compte-rendu-de-la-reunion-sur-pluih.html)

 

     Il y a donc d'intéressants débats à avoir sur le sujet. En tout cas, il me semble qu'il faut, à la fois, construire, rénover et détruire pour reconstruire. 

 

     

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2 février 2024 5 02 /02 /février /2024 08:27

      Il s'agit du titre des "Nouvelles" du 25 janvier. Si ces projets se concrétisent, cela permettrait de loger environ 500 personnes supplémentaires. Examinons-les. 

 

     - "Rive Sud". Projet phare de la Municipalité précédente, sous le nom d'"éco-quartier" (voir cet article de 2012 ; vous noterez qu'il prévoyait de construire 113 logements et de conserver 2,5 hectares de "zone humide" : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-ecoquartier-ou-ville-ecologique-111909929.html). Sans doute trop ambitieux car les lots individuels ont eu du mal à trouver preneur. Sarthe Habitat a acheté des lots. Le maire se fait fort de combler le vides. Par ailleurs, dans le même quartier, un promoteur privé doit construire 36 logements ; d'après Rémi Mareau qui s'est exprimé lors du dernier conseil municipal, il était prévu de réserver le terrain pour aménager un espace vert. Si on comprend bien, ce projet ne fait que compléter (en partie ? ) ce qui était programmé il y a 12 ans. 

 

     - Rue de la Pommeraie. Il s'agit d'une voie assez récente qui a été créée plus ou moins dans le prolongement de la rue des Pommiers. Un lotissement y a été construit, sur les terres d'un "herbager" récemment décédé. La presse annonce que 29 terrains seront viabilisés par une société privée mais les maisons seront libres de constructeur. Ces habitations combleront donc le vide entre le stade, la salle Henri Bonnet, la gendarmerie, l'écoquartier et le reste de la rue de la Pommeraie. 

 

     - Les Montforts. Il y avait une ferme mais ses terres ont été progressivement grignotées par l'urbanisation du quartier Saint Exupéry (ex Rocade), le lotissement de l'allée des Montforts, la zone d'activité. Si on comprend bien, il est prévu d'achever le processus : 90 logements seraient construits par un promoteur privé. Curieusement, le maire évoque la construction de logements locatifs sociaux ce qui semble contradictoire. 

 

     - Cache-Bouton (situé dans le quartier de Gastines selon la presse). Le terme est ambigu car Cache-Bouton est le nom d'un hameau privé qui, selon mes informations, appartient à une famille. Quant à le localiser à Gastines, c'est trompeur car il est de l'autre côté de la route de Laval. En fait, le projet - assez ancien car évoqué il y a bien longtemps en Conseil Municipal - se situe entre Cache-Bouton et le lotissement de la rue de la Libération. Le Maire annonce 100 lots ce qui semble ambitieux pour une surface assez réduite ; il faudra , également, tenir compte du relief pentu, d'une ancienne carrière et d'autres contraintes (il faut que je recherche le dossier !). 

 

     - Quartier de Plaisance. Il restait des terrains entre la rue de Plaisance, la rue des Mines et la maison de quartier. La nouvelle municipalité avait vu grand : 70 logements. C'était sans compter avec les contraintes ; à coup sûr, l'existence d'une zone humide et, peut-être un risque minier (il faut que je vérifie). La mairie a dû revoir ses ambitions à la baisse. L'aménageur sera Sarthe Habitat (organisme HLM) mais "ce n'est pas du logement social" selon le maire. 

 

     - Rue de Sarthe. Les projets sont différents car il est prévu de raser des bâtiments actuellement occupés appartenant à la Municipalité. Deux lots seront proposés au privé  : l'un à la place de l'actuel gymnase Marcelle Thébault  et sur d'autres parcelles voisines ; l'autres à la place de l'ancienne caserne des pompiers et du bâtiment voisin. Dans le premier cas, on aurait 40 à 50 logements sur plus de 6.000 m²ce qui permettrait de garder de vastes espaces verts ; dans l'autre on tasserait 20 à 30 logements sur 1.200 m² soit un coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) 3 fois supérieur (donc avec plusieurs étages). Où seront relogées la société de gymnastique, le Secours Catholique, l'Union Locale CFDT et le Panier Sabolien installés dans ces locaux ? Pour la première, le maire a fait la proposition de la reloger là où devait être construite une partie du Pôle Culturel. L'idée a été abandonnée par la CdC du fait du coût trop élevé ; ce lieu est donc libre mais il n'est pas adapté aux activités gymniques (et le président de la CdC aurait voulu avoir son mot à dire). Pour les 3 associations (toutes à caractère social), je n'ai aucune information sur le point de chute prévu mais j'ai ma petite idée. je vais me renseigner auprès de ces associations pour en savoir plus. 

 

     - Ancien foyer de la Piscine. Il se situe à Montreux. Il est inoccupé depuis plusieurs années. pour le moment, une partie du rez-de-chaussée sert au "Trait d'Union". Il était prévu de tout raser et de densifier les lieux. Ce qui est présenté dans la presse semble aller dans ce sens mais ça demeure confus. 

 

     - "Habitat inclusif". Il s'agit du projet lancé par la filiale Oui Care de la multinationale O2. J'ai présenté le projet il y a quelques temps (voir ces 3 articles : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/la-municipalite-realise-des-operations-immobilieres.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/au-sujet-du-projet-oui-care-a-sable.html ;  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/04/on-reparle-du-projet-oui-care.html). J'ajoute que l'on peut voir sur les réseaux sociaux une maquette de l'insertion du projet dans le quartier qui n'a aucun rapport avec la réalité : le bâtiment est fictivement encadré par des habitations et situé le long d'un grand axe !!!). 

 

     A suivre 

 

     

 

     - 

 

 

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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 08:03

  Suite de l'article concernant les projets à l'intention des piétons et cyclistes de Sablé (voir :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2024/01/ponts-passerelle-peripherique-nature.html)

 

     Passons au "Périph'Nature". Il est présenté ainsi sur le site de la commune de Sablé (Actualités/Mobilités). On notera que l'article n'est pas daté mais qu'il doit avoir été écrit en 2020 : 

 

     UN PROJET DE CIRCULATION DOUCE POUR 2024  : 

 

     À vélo, à pied, en trottinette… La nouvelle municipalité propose une alternative à la voiture : la réalisation du Périph’nature. « Nous avons rencontré des Saboliens qui trouvent les rues trop dangereuses pour se déplacer à vélo. Ils n’ont pas la possibilité de changer de moyen de transport », d’autres « souhaitent la construction d’une passerelle sur la Sarthe, depuis une dizaine d’années », explique Benoît Legay, adjoint au maire en charge de l’espace public, des espaces verts et de la mobilité. « Nous répondrons à ces besoins et faciliterons l’ensemble des déplacements doux par la réalisation du Périph’nature. Il s’agit d’une boucle sécurisée autour de Sablé accessible aux joggeurs, aux promeneurs, aux cyclistes ». 

 

     Cette boucle valorisera les aménagements existants, mais aussi les points remarquables tels que le parc du château, le port fluvial, le viaduc, le jardin public. Une passerelle sur la Sarthe facilitera l’accès du quartier du Pré à l’hippodrome. Le projet entrera dans le cadre d’un plan de circulation global sur l’ensemble de la ville destiné à offrir une meilleure qualité de vie aux saboliens et participer à la réduction de l’effet de serre.

 

     Ce Périph’nature devrait voir le jour d’ici 2024 pour un budget évalué à 2.5 millions d’euros.

 

     Curieusement, on ne trouve aucune carte sur le site de la commune. Pour vous aider à vous y retrouver, je vous joins cet article qui comporte le dit plan que certains - non Saboliens - ont pris pour le "plan vélo" de la Municipalité : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/plan-velo-de-la-municipalite-sabolienne.html    

 

     Depuis quelques mois, les travaux ont démarré et une nouvelle phase est annoncée pour 2024. Commentaires : 

 

          - Cet équipement est censé répondre à un besoin de sécurité pour les cyclistes circulant dans Sablé. Néanmoins, on constate que le projet est périphérique comme son nom l'indique et est surtout destiné aux promeneurs et aux touristes. Sauf exceptions : de Montreux jusqu'au centre-ville ; entre les quartiers de la rive droite et ceux de la rive gauche ; entre le vieux Gastines et le centre-ville. Néanmoins, il n'est pas écrit que ces pistes seront éclairées ce qui veut dire qu'elles ne seront pas empruntées lorsqu'il fera nuit. De toute façon, les problèmes de sécurité pour les vélos se situent essentiellement là où circulent les camions et surtout aux carrefours ; or, la Municipalité ne semble pas avoir de projet pour les résoudre ou pour améliorer l'existant. Donc, la justification de ces travaux par la "sécurité" des cyclistes est fallacieuse. 

 

          - Il sera ouvert à la fois aux piétons et cyclistes comme toute "voie verte". Ce qui pose un gros problème pour les piétons qui devront se méfier des cyclistes (pour les enfants c'est encore plus dangereux) et, accessoirement, pour les cyclistes qui devront rouler à allure très modérée aux périodes "de pointe". Il aurait été nettement plus économique et plus sécurisé de réaliser un simple chemin enherbé réservé exclusivement aux piétons. 

 

          - Cette voie verte va longer la Vaige et l'Erve sur une partie significative de son parcours. Quel sera l'impact sur la faune et la flore d'une voie en dur de 3 mètres de large au moins ? Je ne connais pas d'autres exemples de voies de ce type le long d'une petite rivière. Il faut rappeler que les bords de la Vaige à Montreux et dans le parc du Château sont refuges LPO. Qu'en pense la Ligue pour la Protection des Oiseaux ? Est-ce qu'elle a été consultée ? Je signale, par ailleurs, que les riverains ne semblent pas être au courant.

 

          - Dans le quartier de Montreux, les travaux sont quasiment achevés pour la somme "modique" de 110 000 euros. Or, il existait déjà un chemin enherbé sur toute la longueur ; quel est donc l'intérêt  de l'élargir et de de créer une piste en "dur" d'autant que les cyclistes peuvent emprunter des rues parallèles de bonne qualité où ils rouleront plus vite ? Ce sont 110.000 euros dépensés inutilement. Je pense qu'il aurait fallu commencer par l'amélioration du chemin qui passe au pied du parc du Château entre le gymnase du lycée et la Sarthe et qui est très utilisé ; il est un peu dégradé : une réfection complète aurait été peu dispendieuse. 

 

         - La somme annoncée (2,5 millions d'euros) correspond-elle seulement à la construction de cette voie verte ou est-ce qu'elle incluait la passerelle et, également, les acquisitions foncières ? 

 

     L'idée était bonne mais la réalisation semble fort coûteuse pour une utilité limitée. 

 

     Pour tout savoir au sujet du vélo à Sablé et dans les environs, voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/

 

     On entend de plus en plus des personnes habitant des communes voisines de Sablé demandant la création de pistes cyclables entre leur lieu de résidence et Sablé.  Si on veut que l'aménagement se situe le long de la route, c'est totalement déraisonnable (et pas seulement pour des raisons financières). D'autres semblent plus sérieux en demandant à ce que les chemins piétonniers le long de la Sarthe soient ouverts aux cyclistes ; pour ma part, j'y suis très hostile surtout  pour des raisons de sécurité. Il n'y a quand même pas de grand danger à emprunter la route en vélo entre Sablé et Solesmes ou entre Sablé et Juigné. Et si c'est pour copier les aménagements réalisés rue Gambetta, franchement NON MERCI. 

 

 

 

 

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19 janvier 2024 5 19 /01 /janvier /2024 12:13

     Lors de la cérémonie des voeux qui s'est déroulée vendredi dernier, nous avons pu assister à un petit film présentant ce qui devrait constituer la grande oeuvre du mandat de Nicolas Leudière : la passerelle sur la Sarthe. Ce documentaire était assez curieux (avec fond blanc comme si on se trouvait dans le Grand Nord enneigé) et ne permettait pas du tout de comprendre où il allait se situer. Dommage !

 

     Le maire a annoncé que l'ouvrage allait coûter plus de 3,5 millions d'euros hors taxes ce qui n'est pas une petite somme mais il a précisé que nous aurions droit à d'importantes subventions. Acceptons-en l'augure tout en sachant que ce n'est que quand TOUTES les factures sont acquittées que l'on a une idée précise des sommes dépensées. 

 

     Je n'ai pas d'hostilité de principe à ce projet. Du reste, comme pour nombre d'autres éléments du programme du candidat Leudière en 2020, c'était directement piqué aux propositions faites par l'opposition de gauche depuis des années. D'ailleurs, nous avons, nous aussi, fait paraître un projet précis sur ce point lors de la campagne électorale (voir :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/demandez-le-programme.html et  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/le-programme-une-passerelle-sur-la-sarthe.html) ; on remarquera que la passerelle se situait plus en aval donc aurait coûté moins cher. Nous pensons qu'une passerelle pourrait permettre de mieux relier entre eux les quartiers situés de part et d'autre de la Sarthe en évitant de passer par le centre-ville mais nous ne promettons pas la lune. 

 

     En effet, le maire a indiqué, lors des mêmes voeux, qu'il y avait 13 000 véhicules par jour qui traversaient la rivière par la pont de la déviation et 10 000 par le pont situé entre la mairie et l'église. Il pense que c'est trop et semble considérer que ce trafic diminuera de façon sensible grâce à la passerelle. Je pense qu'il se trompe. 

 

     Certes, on peut espérer que ceux utilisaient leur voiture pour aller de Montreux jusqu'à la piscine ou au stade Rémy Lambert ou, inversement, du quartier du Pré jusqu'aux équipements de l'Hippodrome, à la Médiathèque, à l'école de musique, au Lycée ou à la gare emprunteront la passerelle mais il y a des limites. Si la distance aller- retour dépasse les 4 km à pied, les usagers chercheront d'autres solutions ; les parents ne laisseront pas leurs jeunes enfants aller seuls sur la passerelle et les voies qui y mènent (surtout le soir) ; quant aux jeunes cyclistes on peut faire les mêmes pronostics. Par contre, pour la pratique de loisirs, la passerelle prouvera son utilité de lien entre les deux rives. 

 

     Mais, alors, comment réduire la circulation automobile dans Sablé ? 

 

     Il faut distinguer la circulation de transit et la circulation locale.

 

          Concernant la première, la principale solution aurait été de réaliser le contournement dont on parle depuis plus de 40 ans (voir le dernier article en date : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/12/le-departement-de-la-sarthe-joue-au-pere-noel.html et quelques-uns plus anciens : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-deviation-de-sable-a-la-saint-glinglin-108115121.html et, pour les détails, https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-deviation-de-sable-suite-114048226.html).  Or, Fillon a occupé tous les postes hormis celui de Président de la République et, pourtant, le dossier n'a toujours pas avancé sérieusement (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/01/poisson-d-avril-en-janvier.html). Autant dire qu'il ne faut pas se bercer d'illusion : le projet est enterré faute d'argent. D'autant que certains "écologistes" sont vent debout contre ce projet soit parce que ça détruirait l'environnement soit parce que ça inciterait à utiliser sa voiture. Les riverains de la rue du Général Leclerc ou de la déviation actuelle apprécieront. 

          Une autre solution, plus générale, est de réduire la circulation des véhicules au profit du train ou d'une relocalisation des activités. Cela risque de prendre du temps malgré les beaux discours. 

 

          Pour ce qui est de la circulation dans un rayon de 30 km autour de Sablé, des remarques et propositions ont été émises lors du débat sur les mobilités (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/11/forum-des-mobilites-a-sable.html). Le vélo, la trottinette, la moto ont un rôle à jouer mais il sera modeste. Le développement des transports en commun (train, bus, autocars) et la gratuité du bus urbain sont décisifs mais ne résolvent pas tout. Il faut y ajouter le co-voiturage qui en est encore aux limbes. Une mesure immédiate pourrait être de mettre en place une navette gratuite pour les ouvriers en 3x8 très nombreux.  Il faut, cependant rappeler que la commune propose plus de 12.000 emplois ce qui signifie que la majorité des salariés viennent d'autres communes ; une partie vient en train ; quelques-uns se déplacent en vélo ; tous les autres utilisent leur voiture. 

 

     Il y a, cependant, deux obstacles de taille à la réduction de la circulation locale. Tout d'abord, le fait que les zones commerciales se situent à la périphérie ; certes on peut prendre le bus ou utiliser son vélo pour quelques courses mais si on remplit son caddie !!! Ensuite, il ne faut pas oublier que notre commune est le second centre industriel du département ce qui attire une intense circulation de camions pour approvisionner les usines et pour, ensuite, livrer la production. Ceci est particulièrement évident pour l'agro-alimentaire. 

 

     Par contre, des mesures "punitives "auront un impact limité. Je pense, en particulier aux chicanes (au sens propre et figuré) qui sont mises en travers des automobilistes rue Gambetta. Qui sont d'autant plus stupides qu'elles gênent désormais les cyclistes qui y circulaient sans problème antérieurement (voir le dernier article d'une très longue série car il s'agit d'un sujet qui me tient à coeur : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/12/rue-gambetta-un-bilan-peu-reluisant.html). 

 

     A suivre (au sujet des voies "vertes")

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15 janvier 2024 1 15 /01 /janvier /2024 18:44
Deux documents sur le "social" à Sablé

     En faisant du ménage dans mes archives, je suis tombé sur cet article paru à la fin de l'année 1994. Il évoque un forum qui s'est tenu en octobre  de cette année-là à Sablé sur Sarthe. Il réunissait à la fois des associations, des institutions et l'adjoint aux affaires sociales (et futur maire de Sablé sur Sarthe). De telles rencontres ont eu lieu à plusieurs reprises sous des formes différentes. Par exemple, il y a eu, à quelques reprises, un forum des "seniors". Depuis plus rien. Peut-être serait-il possible de reprendre ce type de rencontres sous une forme sans doute différente. 

 

     Notons que le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) regroupe à la fois des élus saboliens et des responsables d'associations cooptés (jamais aucun représentant syndical ; les syndicats ne sont même pas cités dans l'annuaire des associations !). Ce serait un lieu intéressant de débat mais l'ordre du jour est très formel et administratif et ne permet pas la discussion hormis lors des questions. Pour ma part, j'ai été désigné par l'ASSADE (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/12/l-assade-a-30-ans.html) qui avait été sollicitée pour siéger au CIAS (le I signifiant Intercommunal donc c'est l'équivalent du CCAS pour l'action sociale). C'est extrêmement formel (certaines réunions ne durent que 15 à 20 minutes). Par ailleurs, des associations importantes ne sont pas représentées. 

 

     Par contre, depuis l'année 2022, le forum des associations sportives qui se tenait tous les ans avant la rentrée de septembre a été élargi à toutes les associations ; donc certaines associations "sociales" sont présentes ce qui est un progrès. 

 

     Néanmoins, on pourrait aller plus loin. On pourrait imaginer, par exemple, que la Municipalité organise tous les ans, une rencontre de toutes les institutions et associations oeuvrant dans le domaine social. Sauf erreur, cela n'a jamais eu lieu. Cette réunion devrait avoir plusieurs buts : 

          - Permettre de mieux se connaitre les uns les autres afin de pouvoir agir ensemble sur des sujets communs. 

          - Permettre à la Municipalité de mieux connaitre le tissu associatif et institutionnel de la commune même si l'adjointe s'informe en se rendant à des assemblées générales. 

          - Mieux définir les besoins financiers ou matériels des associations. 

 

     Dans mes archives, j'ai retrouvé également un "Guide du savoir faire social". C'était un classeur composé de fiches,  mises à jour tous les ans. Chacune  présentant une institution, une association, un service, une agence d'intérim (etc.) agissant à Sablé. Près d'une soixantaine malgré quelques oublis  (dont les syndicats). Il ne devrait pas être impossible de mettre à jour ce guide, de le rééditer sous forme papier et numérique et de le mettre à disposition de tous les habitants. 

Deux documents sur le "social" à Sablé
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10 janvier 2024 3 10 /01 /janvier /2024 08:31
Les minima de l'hiver 1984 - 1985 en France

Les minima de l'hiver 1984 - 1985 en France

     Les commentateurs semblaient étonnés, ces derniers jours, qu'il fasse si froid en Scandinavie et que, ces jours-ci, le thermomètre reste en-dessous de zéro en France. Les climatologues et météorologistes autoproclamés (et ils sont légion) restent sans voix. Pourtant, rien que de très banal à quelques exceptions près. Petit rappel des bases de la "climatologie pour les nuls"

 

     Dans la station suédoise de Kvikkjokk, on a relevé - 43,6° ce qui serait le record de froid depuis les premiers relevés en 1888. A Kautokeino, bourg de Laponie norvégienne, le mercure est descendu jusqu'à - 41,6°. Dans la capitale norvégienne, Oslo, le thermomètre annonçait - 27° avec une pointe de 31,1° à Bjørnholt (dans la forêt au nord de la ville ; voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-nordmarka-124129337.html). 

 

     Le cas de Kautokeino n'est pas trop surprenant : il est fait toujours très froid en hiver ; il faut dire que ce lieu se situe à 69°14' de latitude nord, à 300 m. d'altitude et, surtout à plus de 130 km de la côte. Cette petite ville subit un climat continental (avec hiver froid) aggravé par la latitude. 

 

     En ce qui concerne Kvikkjokk, on est plus étonné. Là aussi, règne le climat continental mais la latitude est plus basse (66°57' N) et l'altitude pas très élevée. 

 

     C'est la vague de froid d'Oslo qui surprend le plus dans la mesure où la ville se situe aux alentours du 60ème degré et au fond d'un fjord. Il est très rare que le mercure descende en dessous de - 20° ; quant à Bjørnholt, c'est encore plus curieux. 

 

     Néanmoins, la vague de froid n'a pas touché toute l'Europe du Nord. Au même moment, la température dépassait 0° au bord de la mer en Norvège :+2° à 250 km au nord de Kautokeino et des températures également positives à Tromsø envahie par la fonte de la neige (pour en savoir plus sur cette ville : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/10/la-ville-la-plus-septentrionale-du-monde-suite.html). Plus étonnant, le 9 janvier 2024, il neigeait à Bonnétable avec une température autour de - 4° alors que la "ville la plus septentrionale du monde" affichait 5° de plus à une latitude de 22° plus au nord. Rassurons-nous, il devrait faire anormalement froid à Tromsø dans les jours à venir (on annonce - 19° au milieu du mois ce qui serait tout à fait exceptionnel). 

 

     Que retenir de ces comparaisons ?

 

          Tout d'abord, l'influence considérable, en hiver, de la dérive nord-atlantique (autrefois nommée Gulf Stream) qui explique qu'on ne constate quasiment jamais de froid polaire, quelle que soit la latitude, le long de la côte atlantique de l'Europe. On le constate à Brest comme au Cap Nord (où la mer ne gèle jamais). Plus on s'éloigne des rivages, plus la température minimale (moyenne ou absolue) baisse ; la Sibérie connait donc des froids "sibériens" (la Yakoutie battant tous les records de froid en dehors de l'Antarctique). Le cas de Saint Pamphile situé autour de 350 m d'altitude dans les Appalaches québecoises surprend encore plus ceux qui ne connaissent pas la notion de continentalité : située à la même latitude que Noirmoutier, cette petite ville voit régulièrement le thermomètre descendre en dessous de - 20° et a connu des minima autour de - 40° il y a quelques années. 

 

          Il peut y avoir des vagues de froid que l'on ne sait pas toujours bien expliquer. Le cas de la France est intéressant à cet égard : les hivers des années 1980 ont été froids et neigeux comme le montre de façon spectaculaire la carte présentée en introduction qui évoque l'hiver 1984 - 1985.  On notera que les températures les moins basses se situaient à Brest, Nice et Perpignan (climat océanique pour le Finistère et méditerranéen pour les deux autres villes). Cet hiver là, il y eut un jour où il faisait - 15° à Sablé sur Sarthe malgré la proximité de la Sarthe. En 1981, il y a neigé pour la première fois dans la nuit du 12 au 13 décembre. Le tapis neigeux a duré une quinzaine de jours à plusieurs reprises au point que "Les Nouvelles" avaient organisé une épreuve de ski de fond dans le parc du Château (mais ne fournissait pas l'équipement), etc. Notre pays a également connu plusieurs hivers "polaires" en 1956 et 1963 et les historiens rappellent que la Manche et, même le Nil, ont pu geler dans le passé. 

 

     Pour remettre les pendules à l'heure :  https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-01-10/vous-avez-froid-ce-n-est-rien-compare-aux-trois-pires-hivers-de-ces-70-dernieres-annees-en-france-7a148179-5cc1-4474-ace8-1de4c5910962

On remarquera que le lieu qui n'a jamais connu de températures inférieures à - 3,3° ne se situe pas sur la Côte d'Azur mais sur une île au large du Conquet : Ouessant (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/cap-a-l-ouest.html). 

 

     Le gel a un gros avantage : il permet de ramollir quelques fruits sauvages : les nèfles qui doivent être consommées "blettes" et le fuit de l'églantier avec lequel vous produirez des infusions ou des gelées (c'est le moment de le dire). Il en reste encore en campagne (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-fruits-comestibles-120412280.html)

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7 janvier 2024 7 07 /01 /janvier /2024 17:57

     Depuis le 18 décembre, on peut lire le dernier bulletin municipal sur le site de la commune de Sablé. Par contre, à ce jour, soit 20 jours plus tard, nous n'avons toujours pas reçu la version "papier" dans notre boîte aux lettres. Ce n'est pas la première fois que le problème se pose et je n'ai pas d'explication. Cela s'était produite l'an dernier au même moment. De ce fait, c'est plus compliqué pour lire ce "journal" et pour en produire une analyse critique. Je vais quand même m'y atteler car la nouvelle majorité y publie son bilan à mi mandat. En effet, elle y consacre 3 pages plus 2 autres évoquant la voirie et les "mobilités douces".

 

     Bien évidemment, cette rétrospective ne met en avant que ce qui l'arrange et "oublie" les échecs ou les insuffisances. C'est de bonne guerre. Par ailleurs, ce bilan révèle des choix politiques dont certains sont contestables. 

 

    La démocratie locale. La majorité évoque "une ville proche de ses habitants" et insiste sur quelques nouveautés mais le bilan est fort décevant. Rappelons donc que les élus d'opposition sont considérés comme des "élus de seconde zone" : locaux totalement insuffisants en contradiction avec la loi, absence de débat au conseil municipal sur des sujets importants (passerelle, rue Gambetta), information insuffisante sur certains projets (par exemple : projet de O2)...Vis à vis de la population ce n'est pas mieux comme le montre l'exemple de la rue Gambetta : tentative de passage en force, interdiction de la presse lors d'une réunion "publique", consultation biaisée, abandon du projet qui en était issu, aucune information sur le nouveau projet. On n'a aucun compte-rendu de l'activité des commissions extra-municipales (il semble qu'elles soient aux oubliettes) hormis une allusion à celle sur les "mobilités douces" (le mot de la majorité parle du "lien" avec cette commission mais il faut rappeler que celle-ci est généralement mise devant le fait accompli). 

 

     Les finances. Le bilan évoque une "gestion financière saine" en se targuant du fait que la dette n'a pas augmenté. On se console comme on peut ! Pourtant, on aurait pu éviter des dépenses inutiles : la forte augmentation de l'indemnité du maire, un audit sur les finances, l'aménagement de la rue Gambetta et de la place du Champ de Foire, l'augmentation du nombre de policiers municipaux...Et puis, cette stabilisation n'a été obtenue qu'au prix d'une augmentation des impôts et d'une baisse des subventions aux associations. 

 

     La population. Je passe rapidement sur les statistiques sur son évolution, brandies par les uns ou les autres, qui devraient être commentées avec plus de circonspection. Une seule certitude : il y a eu un pic pour Sablé à la fin du XXième siècle puis une baisse ; celle-ci fut, ensuite, compensée par la croissance de la population des autres communes de la Communauté de Communes mais ce n'est plus le cas ; bien au contraire car la part de la population de Sablé dans la CdC a tendance à augmenter. Notre commune est donc encore attractive, en particulier pour les personnes âgées et les étrangers. 

 

     L'habitat. Le maire considère qu'il y a, donc, un manque cruel de logements et qu'il faut construire ; pour lui, il s'agit avant tout d'attirer des cadres. La majorité privilégie donc la  construction de logements de standing par le secteur privé  Je pense qu'il y a quelques erreurs d'analyse. D'une part, parce que les cadres préfèreront les grandes villes proches facilement reliées par le train (et la navette gratuite - pour eux et pour eux seuls - risque de les conforter dans cette idée). D'autre part, parce qu'il n'y a pas de réelle pénurie mais inadaptation des logements à la demande ce qui se manifeste par le fort pourcentage de logements vides. Et, surtout, on prévoit de détruire des locaux sportifs ou associatifs pour trouver des terrains alors que celui de l'ancienne gendarmerie est vide depuis plusieurs années. 

 

     Les quartiers populaires. Le maire se vante d'avoir institué des référents de quartier et d'organiser des réunions de quartier de temps en temps. Certes, il s'agit de bonnes idées mais on constate que ça n'intéresse pas grand monde (6 personnes à la Rocade dernièrement). La majorité se console en remarquant que le taux d'abstention dans ce dernier quartier atteint des sommets (et, c'est même bien pire car il faut tenir compte du pourcentage non négligeable des non inscrits et du nombre important d'étrangers qui ne peuvent voter). La bonne question à se poser est : comment intéresser ces habitants à la vie de leur quartier ? Manifestement, la nouvelle majorité ne se la pose pas et, d'ailleurs, ne s'intéresse pas à ces habitants. Il y a du grain à moudre : revivifier les conseils citoyens, créer des régies de quartier, entretenir les espaces verts, organiser des fêtes de quartier, soutenir les associations qui y sont présentes... 

 

     La circulation. Les priorités de la nouvelle municipalité ne semblent destinées qu'à certaines catégories sociales. On nous rappelle les travaux de réfection à Gastines et dans d'autres lieux, les aménagements pour la "mobilité douce" ; on nous parle du "périph'nature". Pendant ce temps, la rue de Plaisance n'a ni trottoir ni éclairage public, la voirie est dans un triste état en maints endroits, la rue Gambetta et la place du Champ de Foire sont plus dangereux pour les cyclistes, la voie le long du parc du Château n'est pas entretenue alors qu'on dépense pour aménager un chemin qui existait déjà...

 

     Le patrimoine municipal. Des travaux urgents ont été réalisés dans l'église mais il y a encore des besoins : la façade de la mairie n'est toujours pas rénovée, on ne sait pas quel sera l'avenir de plusieurs bâtiments (ancienne école Gambetta, Château, maison de garde du jardin public, maisons de l'impasse du Château, , anciennes écuries...). Des travaux d'urgence ont été réalisés dans le jardin public mais on ne semble pas avoir d'idée sur sa vocation et sur la suite des aménagements. D'autres espaces verts attendent une meilleure mise en valeur. 

 

     Je pourrais évoquer, également, le commerce, la tranquillité publique, la culture, le sport, l'éducation, l'action sociale, etc. mais j'ai déjà beaucoup écrit sur ces sujets. 

 

     Si vous souhaitez approfondir le bilan réel de l'actuelle majorité, je vous conseille de lire tous les articles que j'ai publiés, depuis 3 ans et demi. On peut commencer par les 5 articles du bilan à mi-mandat que j'ai rédigés à l'été dernier :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-5.html  puis continuer par tous ceux de la rubrique  Vie Municipale à Sablé : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/vie%20municipale%20a%20sable/

 

     Il y a donc du pain sur la planche pour les Saboliens qui veulent une politique centrée sur les besoins de l'ensemble des habitants. Je souhaite que des citoyens plus jeunes se regroupent pour commencer à y réfléchir et à chercher ceux qui accepteraient de s'engager au service de leurs concitoyens. Il ne reste qu'un peu plus de 2 ans avant les prochaines élections ; dès maintenant, il est possible et nécessaire de prendre des initiatives pour rassembler dans un esprit d'ouverture. N'hésitez pas à vous manifester. Et à faire connaître mon blog et ma page facebook (à mon nom car je n'ai aucun homonyme connu). 

 

 

 

 

 

 

 

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3 janvier 2024 3 03 /01 /janvier /2024 15:15
Bonne année 2024

      Au cours du mois de janvier, nombre de maires, de députés, de sénateurs et autres personnalités vont convier la presse, les élus ou la population afin de leur offrir leurs voeux pour 2024. A Sablé, le maire a invité tous les habitants le 12 janvier ; curieusement, en tant qu'ancien responsable d'une association, j'ai reçu une invitation personnelle (il faut répondre avant le 5 janvier) en sus de celle qui est affichée dans la ville.  Bien évidemment, il peut y avoir un aspect purement protocolaire dans cet exercice mais c'est, au moins, l'occasion d'en savoir plus sur les projets. et ces cérémonies peuvent donner lieu à des rencontres intéressantes. 

 

     J'aime bien envoyer mes "voeux" à mes amis, donner des nouvelles de notre famille et s'enquérir de leur vie car cela permet de maintenir un lien précieux avec ceux que l'on estime. Quand on se revoit, même s'il s'est passé 15 ou 40 ans depuis notre dernière rencontre, c'est comme si on s'était vu la veille. Bien qu'il faille quand même tenir compte du temps qui passe et marque nos traits. L'amitié est un bien précieux qu'il faut cultiver sans cesse. J'aime bien, également, souhaiter une bonne année à tous les gens que je rencontre - des "relations" - car une vie sociale active est l'un des meilleurs antidotes au vieillissement. 

 

     Ceci dit, souhaiter une bonne année peut sembler un peu déprimant dans la mesure où on sait que les 366 jours à venir apporteront inéluctablement leur lot de malheurs et cela peut s'apparenter à de la provocation pour ceux qui sont au fond du trou. Je pense, en particulier, à ceux qui subissent la guerre, la faim, l'oppression, la solitude, la maladie ou le deuil. Néanmoins, toute parole sincère de réconfort peut ressembler à un rayon de soleil. Les voeux peuvent, donc, tout aussi bien être des "voeux pieux" que des paroles d'espoir. C'est dans cette seconde acception que je vous offre les miens pour l'année qui commence. 

 

     Mes voeux publics sont en relation avec mes engagements de toute une vie. La paix pour les peuples victimes de l'agression d'un puissant voisin ou de déchirements internes. Un travail pour ceux qui en sont privés avec un salaire qui leur permette de vivre décemment. Un meilleur accueil en France pour les étrangers qui y cherchent de meilleurs conditions d'existence et pour les Français à l'étranger. L'amélioration de la couverture sanitaire en Sarthe et à Sablé pour que tous ceux qui ont besoin d'être soignés le soient le mieux possible.  La réduction des inégalités sociales et l'aide aux plus démunis. Un renouveau de la vie démocratique dans notre pays et dans notre ville. L'union à gauche sur des bases saines et sans hégémonie. 

 

     Je ne ferai pas un bilan de l'année écoulée. Vous en aurez une idée en relisant les articles de mon blog et en feuilletant ma page facebook (à mon nom : c'est plus simple et je ne me connais pas d'homonyme). Quant aux projets, ils sont soumis à tant d'impondérables que je ne me risquerai pas à détailler ; par contre, en continuant à lire ce blog, vous aurez une petite idée de ce que je ferai pendant 366 jours (mais je ne dis pas tout !). 

 

     N'hésitez pas à faire circuler et à me faire part de vos remarques. 

 

     Bonne année à tous ! 

 

     

 

 

 

 

 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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