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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 12:48

     Il était prévu, depuis quelques temps, d'implanter un "Pôle Culturel" derrière le centre culturel Joël et l'école de musique Hélène Affichard (dite MAE : Maison des Arts et des Enseignements).

 

     Voici comment le projet était présenté, par Marc Joulaud, lors de la séance du conseil de la Communauté de Communes réuni le 4 février 2016.

 

     "Et pour terminer, un dossier important pour la Communauté de Communes pour l’année 2016 sera l’engagement du dossier concernant le Pôle Culturel.

     Suite aux réunions de concertation, un programme a été arrêté comprenant 3 secteurs essentiellement : deux salons de danse pour le CRI, une médiathèque avec auditorium, un local pour Maine Sciences. Un projet culturel et scientifique a été défini et sera réalisé sur plusieurs exercices dans le respect du PPI. Eu égard au coût d'objectif, ce projet ferait l'objet d'un concours de maîtrise d'œuvre envisageant des options ou tranches conditionnelles. Le montage financier de ce dossier complexe est en cours avec recherches de partenariats auprès de l’État (DRAC, DGD), du Conseil Départemental et du Conseil Régional.

     Après, un certain nombre de réunions de concertation où un programme général et global a été arrêté autour de 3 secteurs, des salons de danse en remplacement des modulaires qui sont occupés aujourd’hui, une médiathèque avec un auditorium de manière optionnel et puis un local pour Maine Sciences. Mais pas simplement pour Maine Sciences, puisque l’idée c'est d’avoir une salle d’exposition qui puisse être partagée entre l'association, l’ensemble des services de la MAE et puis le Centre Culturel.

     Il faut savoir, Daniel CHEVALIER a piloté le groupe de travail sur ce sujet : le projet, le prévisionnel. Le projet a été organisé de telle sorte, qu’il puisse s’inscrire sur plusieurs exercices budgétaires en respectant, bien entendu, les choix qui pourront être arrêtés, dans le cadre du Plan Pluriannuel d’Investissement, et, on y reviendra, eu égard au coût d’objectif du projet. Donc, celui-ci ferait l’objet d’un concours de maîtrise d’œuvre, avec comme je le disais, des options, mais aussi des tranches conditionnelles, sachant que le montage financier du dossier est complexe. En tout cas, il est en cours de montage avec des recherches de partenariats auprès de l’ensemble des partenaires, qui pourraient être amenés à y participer et bien sûr, l’État à travers ses différents services, notamment la DRAC, mais aussi le Conseil Départemental et la Région".

 

     Le texte est repris intégralement bien qu'il soit un peu confus et répétitif. On peut le consulter sur le site de la ville de Sablé.

 

     Frédérique Grandin, élue de Parcé, avait émis un certain nombre de remarques

 

      "... j’ai une question à propos de ce pôle, j’en ai plusieurs, mais je vais déjà en poser une. C’est qu’au premier groupe de réflexion, la priorité numéro 1, c’était la construction des salons de danse, c’est ce qui a été identifié au premier groupe de réflexion. Au deuxième groupe de réflexion, la priorité numéro 1 est devenue la construction de la médiathèque, la numéro 2, huit bureaux d’administration, la numéro 3, une salle d’exposition ; et les salons de danse passent en quatrième position. Alors, ma question c’est comment justifier de passer d'un besoin reconnu par tous, donc les salons de danse, représentant un budget de 543 000 € avec des subventions éventuelles, à un projet auquel nous allons ajouter des besoins annexes pour 4 707 700 € avec des subventions éventuelles toujours ! Soit plus de 3 000 000 € pour des besoins qui ne sont pas essentiels !"

 

     Le président de la CdC avait répondu : 

 

      "...C’est un dossier qui est ancien, qui a été d’abord travaillé au niveau de la Ville de Sablé depuis de nombreuses années. Je pourrais vous donner toutes les dates. C’est principalement une étude qui avait démarré depuis 2004, qui avait connu une nouvelle avancée dans le cadre d’une étude qui avait été menée par le Cabinet ABCD au cours des années 2012-2013, qui avait apportée un certain nombre de conclusions, à la fois sur la manière de comment fonctionnait la lecture publique et la bibliothèque. Cela a été aussi un outil permettant d’avancer sur le passage de cette compétence au niveau de la Communauté de Communes.

     Ce qu'il faut savoir aujourd’hui, c’est que le projet qui a été repris, qui a servi de base au travail du groupe d’élus qui ont suivi le dossier sous l’égide de Daniel CHEVALIER. C’est un projet effectivement global où les priorités ne sont pas celles que vous dites. L’idée, aujourd’hui, on le verra tout à l’heure, c’est d’abord de désigner un architecte pour construire un dossier, pour pouvoir ensuite, le présenter et le défendre auprès des partenaires qui pourraient nous accompagner financièrement, l’État à travers ses services, le Département, la Région, pourquoi pas d’autres partenaires ? Et puis, une fois que nous aurons fait ce travail, parce que sans ce travail avec l’architecte, j’allais dire construire un projet, construire un dossier, nous ne pouvons pas avancer. Et notamment, nous ne pouvons pas avancer sur des simulations financières.

     Et puis après, comme je l’ai évoqué dans le cadre du ROB, c’est un projet qui se fera dans le cadre du PPI, des options qui seront retenues dans le cadre des capacités financières qui seront les nôtres, qui se réalisera de manière pluriannuelle et qui se fera encore une fois dans le cadre du PPI et des possibilités qui sont les nôtres avec, bien sûr, la priorité et on l’a toujours dit, d’avoir des locaux pour les activités de danse. Aujourd’hui, on paie des loyers pour les locaux modulaires. On sait bien que ce n’est pas quelque chose qui va durer. On sait ensuite en fonction du dimensionnement du projet tel que chiffré par les spécialistes, des subventions que nous pourrons bénéficier, nous déciderons à la fois de la programmation et de la manière sur laquelle nous avancerons sur le dossier".

 

     Je laisse le soin à mes lecteurs d'aller lire la totalité du débat qui a eu lieu ce soir là et qui montre que la CdC n'est plus une chambre d'enregistrement (et c'est tant mieux !)

 

     Petite précision : il faut savoir que les studios de danse ont disparu avec l'incendie qui a ravagé les salles du bâtiment Madeleine Marie ; actuellement, la CdC loue des préfabriqués pour que cette activité puisse se dérouler. 

 

     Quatre architectes ont planché sur le sujet à raison de 24000 euros d'honoraires chacun. Le conseil de la Communauté de Communes devait approuver le projet lors de sa dernière séance de 2016.

 

     Puis, patatras ! les élus apprennent par la presse qu'un projet différent est proposé. 

     "Les Nouvelles" du décembre 2016, donnent des précisions intéressantes le matin même du jour où doit se réunir le conseil de la CdC

Projet de nouveau multiplex à Sablé : méfiance

     On le voit : ce n'est pas un cadeau car il va falloir : indemniser les architectes ayant concouru pour le projet de pôle culturel, créer des voiries et des parkings (où ???), financer le projet, indemniser le propriétaire du Palace Carnot. Tout en n'ayant aucune certitude concernant la pertinence du projet. Il y a donc matière à débat. 

 

     Frédérique Grandin est donc repartie à la charge pour dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : 

 

     Ces avertissements me semblent plus que justifiés. 

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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 16:43

     Pour savoir ce qu'est l'ASSADE , voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-l-assade-au-service-des-chomeurs-et-precaires-111307613.html

 

     Cette association organise un marché de Noël le samedi 17 décembre 

Marché de Noël de l'ASSADE
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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 16:14
Les journalistes à l'assaut des catholiques saboliens

     Comme il fallait s'y attendre, les médias ont fait le pied de grue à la porte de l'église de Sablé, ce dimanche, pour recueillir la bonne parole des paroissiens. TF1 s'est même permis une incursion dans les travées pour capter quelques images.

 

     Pas moins de 4 organes de presse ont tendu leur micro comme d'autres tendent des tracts. Il y avait, outre TF1, les Inrockuptibles, le Figaro sur Internet et un autre journaliste dont on n'a pas identifié le patron.

 

     Toujours les mêmes préjugés ("catholiques = intégristes = fillonnistes"), toujours les mêmes questions ("allez-vous aller voter à la primaire de la droite ?" ; "pensez-vous que c'est une bonne chose si Fillon est élu président ?" "est-il vrai que Fillon ne se met jamais en colère ?"). Et quand leurs interlocuteurs étaient de gauche et répondaient non aux questions, ils paraissaient sincèrement interloqués. Faut-il rappeler que le score de la droite au second tour des présidentielles à Sablé n'a jamais été un raz de marée et que Mitterrand était devant Gsicard au second tour de 1981. Certes, Fillon ferait un bon résultat mais comme Chirac et Hollande en Corrèze ou Mitterrand à Château Chinon.

 

     Si vous voyez le résultat de ces reportages, prévenez-moi.

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 15:37
Sylvia découvre la Sarthe

     Ce qu'il y a de merveilleux avec les journalistes parisiens est qu'ils sont capables de produire un article en quatre coups de cuiller à pot après avoir passé une journée ou deux dans un coin de province où ils n'ont sans doute jamais mis les pieds. Le résultat est un texte bien écrit (c'est la moindre des choses quand on a des décennies de métier derrière soi) mais fort superficiel pour ne pas dire plus. Ainsi du "papier" pondu par l'Express (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2015/12/l-express-s-interesse-a-sable.html)  et du reportage de France 2 (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/01/france-2-s-interesse-a-sable.html)

 

     Dans l'édition du "Monde" du dimanche 27 novembre, Sylvia Zappi raconte son immersion en Sarthe. Bien évidemment, elle n'a rencontré que des fillonnistes. On se demande quel est l'intérêt d'écrire un article pour ça ! On découvre cependant une militante de choc en la personne d'une ancienne élue de droite du Conseil Municipal de Sablé que je ne connaissais pas aussi "mordue".

 

     Ceci serait sans conséquence si on ne relevait pas deux énormités. Je ne savais pas qu'il y avait un Biomarché à Sablé et, a fortiori, que Fillon le fréquentait ni qu'il se rendait au Leclerc pour y faire ses courses. J'ignorais également que le député-maire socialiste de La Flèche affrétait des cars pour permettre à ses électeurs d'aller voir Fillon à Matignon ou à Bercy (où, d'ailleurs, Fillon n'a jamais mis les pieds !!!). D'ici à ce que l'on apprenne que Fillon avait fait campagne pour Mitterrand !

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 11:02

     Il a écrit : "Cette question n'a rien à voir avec les élections municipales car c'est l'Assemblée Nationale et le Sénat qui auront à se prononcer sur ce point. Néanmoins, je vous donnerai mon point de vue personnel. La retraite à 60 ans est une bonne mesure à condition que chacun puisse en bénéficier et non pas seulement quelques catégories et à condition que le pays soit capable d'en assumer les charges. Jacques Chirac n'a d'ailleurs jamais dit que la retraite à 60 ans était une régression sociale mais que le projet du gouvernement comportait de graves injustices. C'est ainsi que seuls pourront prétendre à cette retraite ceux qui ont cotisé 37 ans et demi à une caisse de retraite. Les autres se verront dans l'obligation d'attendre 65 ans". 

 

     On constate donc que le Sarthois, non seulement ne dénonce pas cette réforme mais, qui plus est, tente de tourner le gouvernement sur sa gauche. 

 

      Bien évidemment, cette prise de position ne date pas d'hier mais on peut la trouver sur un numéro de l'hebdomadaire "L'Écho Républicain" de Sablé (journal absorbé par "Les Nouvelles") à l'occasion de la campagne des élections municipales de 1983. Le jeune Fillon est alors adjoint au maire (depuis janvier 1981), conseiller général (depuis le même mois) et député (depuis juin 1981) et il dirige une liste de droite qui se situe dans la continuité de l'action de feu Joël Le Theule alors qu'une autre liste de droite, dirigée par Gilles, le propre frère de Joël, tente de lui disputer la victoire (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-les-elections-municipales-a-sable-1983-2008-118144009.html)

 

     Souvent Fillon varie, bien fol qui s'y fie. J'y reviendrai

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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 10:57

     Un article intéressant qui permet de lancer le débat sur les causes de la fermeture des commerces en centre-ville dans des communes comme Sablé.

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 18:23
Avec l’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International), nous avons le plaisir de vous inviter à venir nous rendre visite sur l’exploitation pour un :
 
                     Marché burkinabé à la ferme
 
                  les 19 et 20 novembre 2016
 
Ces deux journées nous permettrons d’échanger sur les actions entreprises par les paysans du Burkina Faso pour améliorer leurs conditions de vie, et les soutiens apportés par AFDI à leurs initiatives paysannes et activités génératrices de revenus pour chaque individu.
 
Ainsi la vente de leurs produits a notamment pour objectifs :
 
-      D’offrir de nouveaux débouchés à des prix respectant le travail des vendeurs et des artisans
-      De participer à l’encouragement d’initiatives locales, en  grande partie collectives, qui se basent sur une forte  volonté d’indépendance économique.
 
Ces ventes procurent également des recettes aux AFDI départementales qui réinvestissent ces fonds essentiellement dans l’accompagnement humain : formation des acteurs locaux
burkinabés ; financement de séjours découverte de 2 mois proposés en France pour les burkinabés.
 
 
Marché burkinabé à la ferme
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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 09:50
La cour de l'ancienne école Gambetta.

La cour de l'ancienne école Gambetta.

     J'ai obtenu l'évolution des effectifs des établissements scolaires de Sablé sur Sarthe - le jour de la rentrée scolaire (ça peut varier en cours d'année) -  depuis la rentrée 2001 jusqu'à la rentrée 2016. Soit une période de 15 ans.

 

     Le document distingue les effectifs : par niveau (primaire soit maternelles et élémentaires et secondaire soit collège et lycée), par école et par type (public ou privé). Je laisse de côté le secondaire pour me concentrer sur le primaire.

 

     Remarque importante : le document recense les élèves fréquentant les écoles de Sablé mais ne dit pas quelle est leur commune de résidence. Détail essentiel car des élèves n'habitant pas Sablé fréquentent des écoles de la commune.

     Le phénomène est fréquent dans le privé où il n'existe aucune restriction liée à la carte scolaire (et d'autant plus que plusieurs communes ne possèdent pas d'école privée). De ce fait, il y a une certaine sur-représentation du privé mais comme cela n'est pas nouveau, cela ne modifie pas l'analyse.

     Il est beaucoup moins fréquent, dans le public, que des non Saboliens fréquentent des écoles de notre commune. En effet, la carte scolaire prévoit qu'une commune n'est censée scolariser que les élèves y résidant. Néanmoins, il existe des dérogations mais celles-ci sont de plus en plus rares car les élus des autres communes s'efforcent de garder "leurs" élèves afin de garder leur école. Ceci est une des explications de la baisse des effectifs du public à Sablé.

 

     Évolution globale.

 

     A la rentrée 2001, 1602 élèves fréquentaient les écoles de Sablé. 15 ans plus tard, ils étaient 1460. Soit une baisse de 142 élèves (- 8,86%). L'argument démographique est donc, en partie, valable.

     Attention : Il s'agit de la comparaison entre deux dates. La courbe n'est pas régulière : Ainsi, le sommet pour les écoles élémentaires publiques se situe en 2006 avec 753 élèves.

 

     Le total des élèves de maternelles est passé de 624 à 532. Baisse de 92 élèves (- 14,74%). Dans ce cas, outre la réduction du nombre de très jeunes enfants, il faut inclure le fait que la scolarisation se fait désormais à 3 ans seulement. Mais : 

     Les maternelles publiques sont passées de 506 à 369. Baisse de 137 élèves (- 27%).

     Les maternelles privées sont passées de 118 à 163. Hausse de 45 élèves (+ 38,1%)

     La part du privé en maternelles est donc passée de 18,91% à 30,63%

 

     Le total des élèves en élémentaire est passé de 978 à 928. Baisse de 50 élèves (- 5,11%)

     L'élémentaire public est passé de 738 à 605. Baisse de 133 élèves (- 18%)

     L'élémentaire privé est passé de 240 à 323. Hausse de 83 élèves (+ 34,6%)

     La part du privé en élémentaire est donc passée de 24,5% à 34,8%.

 

     En primaire, le privé passe donc de 358  à 486 élèves. Hausse de 128 élèves (+ 35,75%)

     Le primaire public passe de 1244 à 974 élèves. Baisse de 270 élèves (- 21,7%).

     La part du privé passe de 22,34% à 33,29%. Soit une hausse de quasiment 50%.en pourcentage.

 

     Si on compare les écoles privées, l'évolution est fort différente. Alors que Saint Vincent ne gagne que 19 élèves (passant de 108 à 127 élèves ; + 17,6%), Sainte Anne en gagne 78 (passant de 234 à 312 ; + 33,33%)

 

     Enfin, la part croissante du privé se confirme également dans le secondaire avec, cependant, une nuance. Dans ce cas, le nombre d'élèves du public ne bouge quasiment pas (- 23 en collège et + 10 en lycée). Par contre, les élèves du privé sont nettement plus nombreux en 2016 qu'en 2001 ce qui entraîne une hausse relative

 

     Étude spécifique de l'ensemble Gambetta - Gai Levant.

 

     Bref historique.

 

     Pendant de nombreuses années, il y avait une maternelle à Gai Levant (Montreux) + une maternelle et une élémentaire à Gambetta (les élèves quittant la maternelle Gai Levant passant à l'élémentaire de Gambetta).

     La maternelle de Gambetta est supprimée à la rentrée 2004. ; les élèves sont envoyés à Gai Levant. La maternelle Gambetta est recréée à la rentrée 2012. Quant à Gai Levant, en sus de la maternelle, on crée une classe élémentaire en 2012. A cette date, il y a donc un groupe scolaire complet à Gambetta et à Gai Levant.

     L'école Gambetta ferme à la rentrée 2015 (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-ecole-gambetta-les-parents-scandalises-125392071.html et http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-27-contre-5-et-1-abstention-125442450.html) Les élèves fréquentant (ou devant ultérieurement fréquenter) Gambetta sont répartis entre Gai Levant, Gastines et Gilles Ménage (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2015/04/nouvelle-carte-scolaire.html)

 

     Quelle est l'évolution des effectifs de ces deux écoles de 2001 à 2014 ? Puis la situation en 2015 et 2016 ?

 

     En 2001, il y avait, au total, 390 élèves. En 2014, ils n'étaient plus que 231. Baisse de 159 élèves (- 40,76%). Le pourcentage de baisse étant un peu plus fort en maternelles (- 42,8%). Il s'agit d'une véritable hémorragie ! Pour information,en 2001, il y avait encore 217 élèves en élémentaire à Gambetta.

     Dans le même temps, les effectifs de Sainte Anne - école privée du quartier mais dont le bassin de recrutement est bien plus vaste - passent de 234 à 301. Gain de 67 élèves (+ 28,63%) ;avec un gain plus net en maternelles qu'en élémentaire.

     On voit donc que la chute spectaculaire des effectifs s'explique pour 60% par une baisse démographique ainsi que par le départ d'élèves venant d'autres communes et pour 40% par un transfert vers le privé. 

     Que se passe-t-il depuis la rentrée 2015 ?

     157 élèves en 2015 et 152 en 2016. La baisse est minime entre 2015 et 2016 (- 5). Elle est, par contre, considérable, dès la fermeture (- 74) Entre 2014 et 2015, Gastines ne récupère que 12 élèves supplémentaires, Gilles Ménage, en a 13 de plus. Au total 25 venant en partie de Gambetta. Ceci ne compense pas la perte mais il faut tenir compte que Saint Exupéry gagne aussi des élèves car sa carte scolaire s'est légèrement accrue (aux dépens de Gilles Ménage ; jeu de chaises musicales). N'empêche : le compte n'y est pas. 

    Inversement, à la rentrée 2015, Sainte Anne gagne 17 élèves. Essentiellement en maternelles (+ 15) ; il est probable que ce sont des élèves qui auraient dû s'inscrire à Gambetta.ce qui est logique car si vous n'avez pas de voiture, que vous habitez boulevard de la Petite Vitesse et que vous devez envoyer votre enfant à Gastines, cela correspond à 2 km alors que Saint Anne n'est qu'à 600 m. Le choix est vite fait !

      A noter, cependant, que Sainte Anne perd 6 élèves en 2016 mais ce n'est rien par rapport au - 45 du public.

 

     Quelques éléments d'analyse.

 

     Dans un communiqué de presse puis dans le journal municipal de septembre, les élus d'opposition ont déjà signalé les progrès des effectifs du privé à Sablé A noter que nous n'avions pas les chiffres précis à l'époque..Ci-dessous, le texte intégral du communiqué : 


     "À Sablé, la rentrée scolaire dans l'enseignement public se traduit cette année par la fermeture d'une classe. L'an dernier c'était l'école Gambetta qui fermait purement et simplement. Les années précédentes, d'autres classes avaient disparu. Et cela risque de continuer car des classes sont menacées pour la rentrée prochaine dans plusieurs écoles.

La majorité municipale ne nous fournit  que deux explications :

D'une part, les déménagements. Ceci est sans doute vrai et démontre la baisse d'attractivité de la ville qui se manifeste par un pourcentage trop important de logements vides et le peu d'arrivées de nouveaux habitants.

D'autre part, la baisse de la natalité. Ceci n'est vrai qu'en partie. 

Car, au contraire, l'enseignement privé ne perd pas d'élèves. Ce qui prouve que l'enseignement public n'est pas attractif. La fermeture de l'école Gambetta a aggravé la situation : faute de trouver une école publique dans leur quartier, les parents préfèrent les inscrire à Sainte-Anne, plus proche. La preuve en est que Le Gai Levant ou Gilles Ménage ne gagnent pas d'élèves alors que leur périmètre scolaire a été agrandi.

Une politique volontariste pour redonner une attractivité aux écoles de Sablé est indispensable. 
Et redonner, aux futurs parents, l'envie de s'installer à Sablé".
 

      Ce document apporte de l'eau à notre moulin puisqu'il confirme le poids croissant du privé. Reste une question : pourquoi ? Il ne semble pas que la part des élèves extérieurs augmente sensiblement. De plus, dans le reste de la France, cette progression spectaculaire du privé n'est pas vraiment confirmée. Par conséquent, il faut constater que le privé est plus attractif à Sablé.. D'où un nouveau pourquoi ? Ceux qui ont des idées sur la question peuvent me contacter.

 

     Et pour finir, un petit calcul. Si la part du privé était resté stable, le nombre d'élèves dans le public serait de 1133 élèves en 2016 soit environ 160 élèves de plus que constaté et, donc, 6 à 7 classes de plus. Quant au total Gambetta - Gai Levant, il aurait encore autour de 350 élèves. Comparaison n'est pas raison car il y a un vieilisement plus fort dans ce quartier mais on voit bien que la cause première de la perte des élèves dans le public est lié à la concurrence du privé.

    

 

 

 

 

  

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 07:31

     Précision : CdC signifie : Communauté de Communes. En l'occurrence, celle de Sablé sur Sarthe. 

 

     Le samedi 22 octobre, le Président de la dite CdC avait invité l'ensemble des élus des communes de la CdC à débattre de l'avenir de cette intercommunalité.

 

     Il faut saluer cette initiative démocratique même si elle provient de la majorité.

 

     Nous étions plus d'une centaine comme le montre la photo publiée dans la presse (je n'y figure pas car j'ai dû partir avant la fin du séminaire).

     L'article constitue un bon résumé des débats mais n'évoque pas assez les nouvelles compétences de la CdC prévues par la loi NOTRe. En particulier, l'eau, l'assainissement et GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Si la dernière compétence ne pose pas de problèmes majeurs, il n'en est pas de même des deux premières car elles sont gérées par des syndicats dont les limites ne correspondent pas aux limites des CdC (un seul exemple : Cré sur le Loir, près de La Flèche, fait désormais partie du syndicat d'eau de Sablé). Ce qui va entraîner des difficultés importantes. On n'aura pas trop de 3 ans (cela doit être ficelé pour 2020) pour tout bouleverser. En tout cas, en atelier, les participants n'éprouvaient aucun enthousiasme pour ces sujets. Voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/tag/l%27eau%20a%20sable/ (en particulier : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html)

 

     Je reviendrai plus en détail sur le sujet de l'intercommunalité en m'appuyant sur une étude réalisée il y a quelques années par un élu de gauche de la CdC. 

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 18:26
Au local de l'ASSADE en 2008

Au local de l'ASSADE en 2008

     La vie de Jeannette, qui est décédée le 30 septembre 2016, à l'hôpital d'Angers et dont les obsèques ont été célébrées le 5 octobre en l'église de Juigné, est emblématique des engagements d'une génération de chrétiens.

 

     Jeannette Irgel est née le 14 mars 1927 à Paris Xème. Sa mère était alsacienne. Son père était un réfugié politique, originaire de Trieste, ayant quitté l'Italie fasciste. Ils sont ouvriers tous les deux. Elle passe sa jeunesse au port de Juigné (près de Sablé sur Sarthe dans la Sarthe), chez sa grand-mère, puis à Bezons, cité ouvrière de la banlieue ouest de Paris.

 

     Son brevet en poche, elle commence à travailler à 15 ans comme employée puis secrétaire et découvre la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Féminine (JOCF) où elle prend des responsabilités. A la fin de la guerre, avec la Croix Rouge, elle participe à l'accueil des prisonniers et déportés libérés.

 

     En 1949, elle épouse Roger Beaunez, un militant chevronné de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Il est veuf et a 2 filles. Ensemble, ils auront  2 filles et 2 garçons Puis de nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants.

 

     Ils s'installent - toujours dans cette banlieue ouest - à Asnières puis à Colombes où ils résident dans une petite maison en bois installée dans la cour de l'église du Sacré-Coeur du" Petit Colombes". Ce quartier excentré de Colombes (proche du "Petit Nanterre") est principalement constitué de petits pavillons ou de baraques construites par leurs occupants voire de petits "bidonvilles". Population d'employés et  d'ouvriers avec une composante immigrée et de nombreux Algériens. 

 

     Roger exerce plusieurs métiers successifs – employé, ouvrier – puis devient secrétaire de Claude Bourdet, ancien responsable de la Résistance, journaliste, militant politique et, à ce moment-là, conseiller de Paris. Roger deviendra, ensuite, lui-aussi, journaliste. C'est en arrivant dans leur quartier et leur paroisse, dans le courant de l'année 1959, que je fais leur connaissance. 

 

     Roger et Jeannette suivront le parcours d'autres « chrétiens de gauche ». Militants de l'Action Catholique Ouvrière, du Mouvement de Libération du Peuple, ils seront parmi les fondateurs de l'Union de la Gauche Socialiste puis du Parti Socialiste Unifié. A chaque fois, Roger y exerce des responsabilités. Après avoir été élu à Asnières au début des années 50, il sera conseiller municipal de Colombes de 1965 à 1971. Fort de son expérience, il sera un des fondateurs de l'ADELS - organisme de formation des élus et futurs élus – et écrira plusieurs livres sur la vie municipale. J'avais adhéré au PSU à la fin de l'année 1967 mais ce n'est qu'en 1971 que je milite politiquement avec eux au sein de la section PSU de Colombes.

 

     Pendant que Roger milite à 100 à l'heure, Jeannette « fait bouillir la marmite » et, plus discrètement (et quand il lui reste du temps) milite dans plusieurs mouvements. Elle écrit dans le journal local du PSU, anime le Confédération Syndicale des Familles, diffuse « Témoignage Chrétien », s'occupe d'un centre social du quartier, milite à la FCPE...

 

     En 1974, ils quittent le PSU pour le Parti Socialiste. Quelques temps après, ils déménagent pour Épinay (au nord de Paris) puis Angers où Jeannette milite dans la CFDT et donne des cours d'alphabétisation. En 1981, je quitte Colombes pour vivre à Sablé où, à leur tour, Roger et Jeannette s'installent en 1990. Ils y  poursuivent leurs engagements. Roger meurt en 2000. Je n'insiste pas plus à son sujet d'autant qu'il est souvent cité dans nombre de livres et a une fiche dans le "Maitron". J''y reviendrai peut-être plus tard 

 

     A Sablé, Jeannette sera, pendant plus ou moins longtemps, bénévole à Alpha Sablé, à l'Aide aux devoirs à l'école Saint Exupéry, au patronage de Solesmes, à l'accueil pour la paroisse de Sablé. Toujours militante à l'ACO, elle participera également au Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement et est adhérente à l'Union Locale des retraités CFDT. 

 

     Elle s'intéressera toujours à l'action politique au sens noble. Roger avait été candidat sur la liste de gauche  que je dirigeais en 1995 (et participera activement à la campagne). Jeannette sera, à son tour, candidate en 2001 et 2014. Elle avait réadhéré au Parti Socialiste.

 

     Au début de l'année 1993, les militants locaux de l'ACO sont à l'initiative d'une réunion publique sur le chômage où l'on entend le témoignage de plusieurs demandeurs d'emploi. C'est avec eux, et avec Roger, Jeannette et une dizaine d'autres, que nous fondons, fin 1993, l'Association de la région Sabolienne de Soutien Actif aux Demandeurs d'Emploi (ASSADE). Roger – jusqu'à sa mort – et Jeannette – jusqu'à son dernier souffle – s'y engagent à fond. Jeannette anime des ateliers, est présente à toutes les permanences, rédige des articles pour le journal, tient la trésorerie pendant de longues années, participe aux manifestations pour les droits des chômeurs et précaires... Elle réussira à relancer l'association quand elle traversait une mauvaise passe au début des années 2000 et sera présidente de 2006 à 2008. C'était, aussi et surtout, l'âme de l'ASSADE.

 

 

A Sablé en 2009

A Sablé en 2009

Atelier couture de l'ASSADE en 2013

Atelier couture de l'ASSADE en 2013

     

     Jeannette c'était d'abord une voix : douce mais ferme ; jamais un mot de trop mais le mot juste. Face à l'injustice, aux compromissions, aux inégalités, elle clamait son indignation et sa révolte et n'hésitait pas à prendre sa plume pour exprimer vertement sa colère et ses critiques à tous ceux qui les avaient méritées ! Elle savait écouter, réconforter, soutenir, encourager comme nulle autre pareille. Elle mettait ses dons artistiques (et quels dons : peinture, collages, poupées...) au service des adhérents et adhérentes. Elle était armée d'un solide sens des réalités et de beaucoup de générosité. Combien de personnes a-t-elle réussi à remettre debout !

 

     Petite, presque fluette mais animée d'un souffle puissant, c'était une « grande dame »

Dessin réalisé par sa fille Catherine à l'occasion de ses obsèques.

Dessin réalisé par sa fille Catherine à l'occasion de ses obsèques.

     Au revoir Jeannette !

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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