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17 avril 2021 6 17 /04 /avril /2021 11:34

     Comme on l'a vu précédemment, la nouvelle municipalité a décidé de créer des "commissions extra-municipales" qui ne sont "extra-municipales " que de nom car la place accordée aux citoyens est, généralement, quasiment nulle voire inexistante (http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/commissions-extra-municipales.html). Il y a, cependant, une exception en ce qui concerne celle traitant du  "sentiment d'insécurité" qui acceptera 6 non-élus. On ne sait pas combien de personnes ont fait acte de candidature et comment seront sélectionnés les heureux (non)élus. On peut espérer qu'ils seront représentatifs de la diversité de la population. On souhaite, surtout, que cette commission puisse disposer des toutes les statistiques utiles et puisse entendre divers responsables ou spécialistes (services de la Procureure de la République, gendarmerie, police municipale, CISPD, services sociaux, cadres de la commune, responsables d'associations)

 

     On est plutôt surpris que la nouvelle municipalité n'ait pas attendu les conclusions des débats de cette commission et ai décidé, très rapidement, d'embaucher 2 nouveaux policiers municipaux armés portant leur nombre à 8. Sans oublier l'annonce de l'installation de nouvelles caméras de vidéo-surveillance. Ce qui a un coût significatif pour un budget très tendu mais la nouvelle municipalité poursuit sur la voie tracée par l'ancienne en continuant de jeter l'argent par les fenêtres (mais fait des économies de bout de chandelle en supprimant, sans prévenir, une aide à la réparation des vélos).

 

     Revenons au fameux "sentiment d'insécurité". L'adjoint responsable de la sécurité admet qu'il ne le ressent pas ; la responsable des policiers municipaux expliquait, il y a un an environ, que Sablé n'était pas Chicago. Je suis tout à fait d'accord avec eux. J'espère donc que les travaux de cette commission feront le lit de tout cet enfumage concernant une soi-disant insécurité. 

 

     Ceci étant dit, il y a, bien évidemment, des problèmes de sécurité dans notre commune mais ils ne sont pas là où les rumeurs veulent bien le dire

 

     - Le risque sanitaire est, actuellement, le plus important du fait de la Covid 19. Il est dommage que le centre de vaccination ait démarré avec retard, du fait de la décision du Préfet, et que les plus de 70 ans cherchent encore des places mais on avance. Toujours dans ce domaine, on note quand même une dégradation de l'offre médicale et para médicale à Sablé et dans le canton (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/04/penurie-de-medecins-a-sable.html). Les palinodies concernant la construction de la maison de santé ne vont pas arranger les choses (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/navigation-a-vue.html) ; quant à l'hôpital du Bailleul, il connaît plusieurs problèmes (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/09/fermetures-de-services-a-l-hopital-du-bailleul.html)

 

     - Les risques d'accident sur la voie publique sont ma principale inquiétude. Trop de cyclistes roulent sur les trottoirs mettant en danger les piétons qui se croient en sécurité (une personne de ma famille a été violemment projetée à terre par une trottinette électrique à Paris). Il y a des passages piétons (autour de la place du Champ de Foire) qui sont dangereux. J'ai déjà évoqué les points noirs pour les cyclistes (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/03/plan-velo-de-mieux-vivre-a-sable.html) ; j'ajoute les automobilistes qui ouvrent leur portière sans regarder. Enfin, il faut évoquer les chiens mal éduqués qui aboient à votre passage ou vous sautent dessus sans prévenir : une calamité (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-cynophobie-124594343.html)

 

     - Les cambriolages. C'est un risque que tout le monde redoute. Est-ce qu'ils sont plus fréquents qu'ailleurs ? Il ne semble pas. En tout cas, ils ont diminué du fait du confinement et des couvre-feux même si les voleurs s'adaptent en commettant leur forfait en plein jour. Que faire ? De toute évidence, l'augmentation des caméras ou des policiers municipaux est une réponse inadaptée car c'est plutôt aux Saboliens d'améliorer leur protection en liaison avec la gendarmerie. D'autres mesures comme le dispositif des voisins vigilants expérimenté à Auvers le Hamon peuvent être élargies à d'autres lieux. Autre risque : les faux démarcheurs qui profitent de la faiblesse des personnes âgées. 

 

     - Les agressions sur la voie publique. La presse relate quelques rares cas par an qu'il faut analyser avant de tirer des conclusions définitives. Je ne comprends donc pas les personnes qui disent :  "je ne sors pas à Sablé le soir". 

     

     - Les violences domestiques. C'est la principale cause de violence dans notre commune. Elles sont très diverses et semblent avoir augmenté depuis le début de l'épidémie. Les caméras de surveillance ou l'augmentation des effectifs de la police municipale ne sont d'aucun secours car la réduction du risque passe surtout par le CISPD, les services sociaux, les associations et la gendarmerie.

 

     - Les incivilités, les dégradations, les tapages nocturnes. Elles se concentrent surtout dans quelques lieux du centre de Sablé et irritent sérieusement les riverains. C'est une des priorités. Il faut y ajouter le bruit dans les HLM, causé par des fêtards.

 

     - Les trafics de drogue. Ils existent à Sablé. Plus ou moins qu'ailleurs ? La répression est du ressort de la gendarmerie. La lutte passe surtout par un prévention de la consommation par le CISPD, les services sociaux, les associations. 

 

     - L'alcoolisme et le tabagisme font des ravages mais pas de la même façon. La première addiction entraîne souvent des violences ou des accidents de la circulation. Les associations (exemple : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/04/association-vie-libre.html) manquent de militants ; la Municipalité pourrait s'investir davantage. Quant à l'abus de tabac, il s'est réduit chez les adultes et le tabagisme passif a été largement jugulé par diverses lois mais il touche encore trop les jeunes ; y compris les collégiens et collégiennes. 

 

     Je n'ai pas la prétention d'avoir été exhaustif ; je souhaitais seulement montrer qu'il faut être prudent quand on parle d'insécurité. Celle-ci n'est pas où certains veulent nous le faire croire dans un but bassement électoraliste. Les solutions passent par toute une panoplie de mesures qui font rarement appel à la vidéo surveillance ou aux policiers municipaux. 

 

     Petit rappel pour finir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/le-programme-securite.html

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13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 10:43

     Mes lecteurs ont, sans doute, lu les articles de presse qui l'annonçaient. Les plus "mordus" ont peut-être suivi tout ou partie du Conseil Municipal du 12 avril au cours duquel cette décision fut votée. Donc : le taux de deux impôts locaux (le Foncier Bâti et le Foncier Non Bâti) augmente de 8,64%. Ces augmentations s'ajoutent à celles annoncées antérieurement par la communauté de communes s'agissant des mêmes taux et pour la taxe sur les ordures ménagères. 

 

     C'est déjà beaucoup mais pourquoi n'y a-t-il pas d'augmentation des autres impôts locaux ? Tout simplement parce que Macron, par pure démagogie, a décidé de supprimer progressivement la taxe d'habitation qui était payée par tous les ménages qu'ils soient locataires ou propriétaires de leur logement (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/06/suppression-de-la-taxe-d-habitation-quelles-consequences.html). Les marges de manoeuvre des collectivités territoriales se réduisent comme peau de chagrin en même temps que leur autonomie fiscale ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour la démocratie.

 

     Le Président de la Communauté de communes espère gagner ainsi 450 000 euros de plus. L'adjointe aux finances du Maire de Sablé a été moins claire : on apprend que les recettes fiscales devraient augmenter de 578 000 euros mais le total des recettes supplémentaires liées à l'augmentation des taux des deux taxes foncières dépasse à peine 200 000 euros. Il y a quelque chose qui m'a échappé. 

 

     Pour le nouveau Maire, ce n'est "pas de gaîté de coeur" que l'augmentation a été décidée mais il s'est justifié en disant qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Il est vrai que la faillite menace la commune à brève échéance si celle-ci n'est plus capable de rembourser ses dettes (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/02/conseil-municipal-du-15-fevrier-2021.html et tous mes articles dans la rubrique http://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/finances%20locales/). 

 

     L'opposition de droite qui est composée d'élus de l'ancienne municipalité a voté contre cette augmentation des taux. L'ancienne adjointe aux finances de Marc Joulaud a rappelé que leur équipe n'avait jamais augmenté les taux (ce qui est inexact  ; voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reponse-a-marc-joulaud-concernant-les-impots-locaux-a-sable-107545773.html) et a considéré que ce n'était pas le moment car beaucoup de familles sont fragilisées par la crise de la Covid 19.  Elle a signalé que Le Mans n'augmentait les taux que de 1% et a demandé combien de communes augmentaient de plus de 8%. Cette sollicitude envers les plus démunis est louable mais un peu à côté de la plaque car seuls les propriétaires subiront cette hausse. S'en est suivi un débat un peu surréaliste sur la relation entre taux d'imposition et évolution de la population. La nouvelle majorité a expliqué que La Flèche a des taux bien plus élevés et, pourtant, cela n'a pas fait fuir la population alors que Sablé a perdu 1 000 habitants malgré des taux bas. Cet argument paraît imparable mais il est faux car la baisse de population de Sablé a de toutes autres causes (voir, en particulier, http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/01/c-etait-mieux-avant.html et http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/01/rendre-sable-plus-attractive-oui-mais-comment.html). 

 

     Curieusement, le vote des taux est intervenu après le vote du budget général qui, lui-même, est intervenu très tard (au bout de près de deux heures de Conseil Municipal) et alors que la présentation du budget avait été précédé par le vote des subventions. C'est mettre la charrue devant les boeufs. Reprenons quand même dans l'ordre qui a été suivi. 

 

     Rien à signaler concernant les subventions : elles sont identiques à celles de 2020 à quelques détails près (quelques cas d'augmentation légère ; quelques cas de suppression liées à la disparition de l'association ou à sa mise en sommeil). Une phrase sibylline d'un élu de la majorité laisse entendre qu'il y aurait des changements en 2022 (sans doute des baisses ? ). 

 

     En ce qui concerne le budget proprement dit, il a été introduit par une très courte déclaration du nouveau maire qui a parlé de "raison" et de "courage" et dit que c'était un budget "prudent" et "prévoyant" pour "servir au mieux les citoyens" en "recherchant les subventions" pour les projets. Bref : des formules bien ciselées et point à la  ligne. Ensuite ce sont les adjoints qui sont intervenus. 

 

     Ces derniers n'ont évoqué que les futurs travaux en précisant bien qu'ils appliquaient leur programme.  Ceci dit, on remarque que les dépenses d'équipement réellement nouvelles ne représentent que moins de 25%. Je ne vais pas rentrer dans tous les détails - la nouvelle majorité se chargera bien de le faire - et je me contenterai de quelques remarques. 

 

     Tout d'abord, il faut solder les dépenses engagées par l'ancienne majorité. Par exemple, l'aménagement des abords du nouveau cinéma et du futur pôle culturel. Ensuite, il y a des projets anciens qui démarreront avec plusieurs années de retard comme les travaux au Jardin Public ou la réfection de la façade de la mairie (mais dans ce cas, on en reste aux études). Plus des travaux liés aux négligences de l'ancienne majorité  (reconstruction des WC de la Place de la République, éclairage public dans l'éco-quartier). Les sportifs seront particulièrement choyés : base de canoë-kayak, tennis, boulodrome, parcours de fitness, city-stade à Gastines ; plus de 750 000 euros prévus. Dans ce domaine on est donc un peu surpris de cette célérité : soit l'ancienne équipe ne s'intéressait pas au sport, soit la nouvelle cherche à conquérir des électeurs. On ne parle plus des travaux prévus à l'espace Henri Royer mais on prévoit de remodeler le port et ses abords. On lance une étude sur la passerelle entre les deux rives mais -très curieusement - elle est bien mal placée et sera donc peu pratique : il faut revoir la copie ! La commune va dépenser 120 000  euros pour l'autopartage (pourquoi seulement la commune et pas une action intercommunale) mais a réduit, fin août, une très très modeste prime pour la réparation de vélos. Quant au plan vélo qui prévoyait un budget de plus d'un million d'euros au budget 2020, il est réduit à 150 000 sans que l'on sache ce qui sera réalisé (on peut craindre que les points noirs ne soient pas supprimés). La ville sera "connectée" pour 40 000 euros mais les panneaux lumineux, prévus depuis au moins 2 ans, ne sont plus évoqués (Juigné fait mieux que nous !). La vidéo-protection nous coûtera plus de 60 000 euros et les travaux sur l'habitation située 54 et 56 Grande Rue 160 000 alors qu'il y en a déjà eu et que l'acquisition s'est faite au prix de 250 000 euros soit plus de 400 000 euros pour 144 m2 ; du grand luxe ! Terminons par un self à l'école du Pré et un gros budget pour la mise aux normes PMR (je croyais que c'était fini !). J'ai conscience de ne pas avoir tout évoqué mais vous pouvez toujours trouver tous les détails dans la presse. 

 

     On peut comprendre que la nouvelle majorité lance, dès maintenant, une foule de chantiers pour montrer qu'elle agit mais est-ce bien raisonnable en ces temps de difficultés financières. Il y aurait sans doute eu d'autres priorités (dans les quartiers par exemple). 

 

     Place, enfin, à l'adjointe aux finances. Très curieusement, elle n'a pas dit un mot sur les dépenses de fonctionnement. On aurait voulu comprendre comment elles pouvaient baisser de 500 000 euros alors que la masse salariale va s'accroître à cause des très maigres augmentations de salaires et, surtout, de 4 embauches ; sans oublier l'augmentation de l'indemnité du maire. Et l'éventuelle embauche d'un DGS pour le commune. C'est de la magie ! Mais, rassurez-vous : désormais, la nouvelle majorité saura trouver des subventions. Remarque assez étonnante que l'on peut, au choix, trouver méprisante ou prétentieuse car, depuis Le Theule, la "chasse aux subventions" est un "sport" local (sans même parler de l'époque où Fillon étant Premier Ministre, c'était un véritable "arrosage"). Du long exposé de l'adjointe, on retiendra surtout une avalanche de plus et de moins qui n'aura intéressé que les puristes. On constate quand même que l'autofinancement ne s'améliore pas alors qu'il faudrait dégager plus de marges. 

 

     Contre toute attente, l'opposition de droite n'avait RIEN à dire concernant le budget. Certes, entre 2008 et 2014, les opposants socialistes (dont la figure de proue entre 2012 et 2014 est désormais ralliée à la droite nouvelle) étaient très très peu bavards concernant l'acte le plus important de la vie d'une commune mais ce mutisme absolu est totalement incompréhensible. En tout cas, sauf pendant la période évoquée (donc 2008 - 2014), l'opposition de gauche a toujours eu à coeur de lancer le débat en analysant le projet de budget et en posant quelques questions. C'est quand même le minimum pour l'opposition. Voir le dernier exemple en date : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/02/compte-rendu-du-conseil-municipal-du-10-fevrier-2020-3.html ; puis le budget 2019 : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/03/conseil-municipal-du-21-mars-2019-3.html. Vous pourrez, ensuite remonter en arrière jusqu'au début des articles sur le sujet en allant sur la rubrique : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/finances%20locales/. Vous pourrez lire mes interventions concernant les D.O.B. de 2006 et 2008.

 

     L'élu de gauche, Rémi Mareau, lui, n'a pas failli. Il a considéré que ce budget manquait de prudence et restait dans la logique de l'équipe précédente. puis il a posé des questions pour que la majorité éclaire les saboliens sur les sujets que j'ai évoqués plus haut. Sans obtenir de réponses convaincantes. Je me suis arrêté là ; il était 21 h 30 et j'avais besoin de repos après 2 h 30 de débats assez confus et, donc décevants.

 

     Comme l'ordre du jour n'était pas logique, le début de la séance avait été consacré au "problème D.G.S." (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/04/crise-au-sommet-de-l-administration-communale.html et http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/04/d.g.s.et-maires-rappels-historiques.html) donc le vote sur la "démutualisation" de ce poste. L'ancien maire s'y est opposé en expliquant qu'au delà du cas particulier d'un D.G.S, il y avait un problème de fond. Pour lui, un DGS unique, coiffant l'administration de la commune et de la CdC,  est une très bonne chose et son groupe a voté contre. Logique ! L'opposant de gauche a émis des doutes concernant le fonctionnement actuel (car le triumvirat a un surcroît de travail) et posé plusieurs questions très précises. Enfin le maire a justifié son choix en laissant entendre qu'il avait été pris en concertation avec le président de la CdC et que tout fonctionnait bien. Puis, il a conclu en disant qu'il y aura un audit (encore un !) au sujet du fonctionnement de l'administration de la commune et un autre concernant l'organisation de la CdC. Ensuite, soit la commune embaucherait un DGS propre soit il y aura, à nouveau, mutualisation !!! (mais si, mais si !). Il a, également, fait part de sa volonté de bien signaler et séparer, au sein des bâtiments de la mairie, ce qui relève de la commune et ce qui relève de la CdC. Ce "nationalisme" sabolien fait quand même un peu ringard.

 

     Un dernier point : les toilettes. J'avais signalé qu'il était anormal qu'elles demeurent fermées (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/03/sable-ville-propre.html). J'ai dû convaincre la municipalité car un adjoint a annoncé qu'elles sont désormais ouvertes. Ce qui semble être le cas sauf pour celles du cimetière (du moins, elles étaient fermées dimanche dernier) et celles de la place du 8 mai, situées près du dit cimetière (cependant les urinoirs sont accessibles).

 

     Et pour être complet, je vous invite à lire un articulet de ma page facebook (https://www.facebook.com/profile.php?id=100007488704682) : "Sur sa page facebook, le groupe d'opposition de droite dénonce, vidéo à l'appui, l'abattage d'arbres dans le parc du Château. J'avais, déjà dénoncé les faits dans un article de mon blog (http://gerard-fretelliere.over-blog.com/.../du-nouveau...). Lors du CM du 12 avril, l'élu de gauche est revenu à la charge. On lui a expliqué qu'il s'agissait d'arbres malades ; très peu crédible. Cependant, revenons à l'opposition de droite qui est l'ancienne majorité. Elle vient de voter, en CdC, la destruction d'un square et est responsable de plusieurs abattages dans notre commune quand elle était au pouvoir. Un peu de cohérence s'il vous plaît".

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10 avril 2021 6 10 /04 /avril /2021 09:45

     Au milieu des années 1970, le maire de Sablé est Joël Le Theule, gaulliste qui sera, néanmoins, ministre de Giscard. Le secrétaire général (ancien nom du D.G.S.) de la commune est un nommé Lebrun, notoirement de gauche. Apparemment, ça ne posait pas de problème. Sauf erreur, c'est le secrétaire général qui va quitter Sablé de sa propre initiative car, aux élections de 1977, beaucoup de villes passent à gauche et il y a des postes à prendre. 

 

     En 1977, donc, le maire sortant du Mans, Jacques Maury, MRP, qui dirige la ville avec les gaullistes; est battu par une liste d'Union de la Gauche menée par Robert Jarry, responsable départemental du Parti Communiste. Le secrétaire général de la commune est un nommé Brenner, politiquement proche du maire sortant. Contre toute attente, il va rester en place avec le nouveau maire. Cette situation va surprendre dans les deux camps où beaucoup ne cachent pas leur mécontentement. Néanmoins, cette collaboration inédite peut se justifier. Le nouveau maire connaît bien la commune mais maîtrise mal les rouages administratifs même s'il a suivi des cours de la part de son parti. Le fonctionnaire aime son métier et ne veut sans doute pas partir. Les deux hommes vont apprendre à s'estimer ; ils avaient un point commun : ils venaient de milieux modestes et n'avaient pas fait beaucoup d'études (rien à voir avec Boulard). M. Brenner ne quittera son poste qu'à l'heure de la retraite.

 

     Revenons à Sablé et à la création du District (ancien nom de la CdC). Il s'agit d'une structure très modeste dirigée dès sa création par Jean-Pierre Carré. Quand j'arrive à Sablé, aux débuts des années 1980, le secrétaire général de la commune est Thierry Berthé. Quand François Fillon devient maire en 1983, il s'appuie beaucoup sur lui. Puis Fillon décide de coiffer l'administration de la commune et du district sous l'autorité d'un seul homme : Thierry Berthé. Jean-Pierre Carré partira à Blois. 

 

     En 1992, Fillon devient, d'extrême justesse, Président du Conseil Général de la Sarthe. Il emmène Berthé avec lui. Ce dernier le suivra également, mais en 2001 seulement, au Conseil Régional que Fillon a conquis en 1998. En 2004, Fillon est battu et Berthé est amené à partir. 

 

     A Sablé, pour remplacer le fidèle bras droit, Fillon recrute Bernard Jeusseaume, originaire de la Sarthe mais qui exerçait alors dans le sud de la France. Celui-ci ne restera pas longtemps car il est "remercié" par Fillon au bout de 3 ans. Je n'en dirai pas plus pour le moment d'autant que cette affaire n'a pas révélé tous ses secrets. Hormis sur ce qui concerne les contribuables. En effet, le DGS évincé va continuer, pendant un temps, à toucher son salaire (sauf les primes et les avantages en nature) et va continuer à occuper son logement de fonction comme il en avait, à l'époque, le droit, obligeant la commune à loger ailleurs le nouveau DGS. Qui plus est, Fillon, trop impatient, n'a pas respecté les règles de droit ce qui vaudra une condamnation de la commune par le Tribunal Administratif.

 

     Le nouveau DGS se nomme Marc Dano. Il vient de Morlaix où le maire de droite vient de perdre sa place au profit du PS. il ne restera qu'un mandat car, en octobre 2001, il part pour devenir DGS de Mâcon. Il l'était encore à la veille des municipales de 2020. 

 

     Pierre Touchard et François Fillon sont pris de court et choisissent un DGS parmi un cadre présent à Sablé depuis 1982 : Didier Sevault. Il restera en poste jusqu'à sa retraite, au printemps 2016. 

 

     C'est donc Jérôme Doisy qui le remplace. Ce dernier vient de Caen où il est resté quelques temps après avoir exercé pendant 16 ans à Cholet. Il sera resté à peine 5 ans à la commune de Sablé mais il semble être toujours DGS de la CdC. Situation pour le moins bancale : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/04/crise-au-sommet-de-l-administration-communale.html

 

     

 

     

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8 avril 2021 4 08 /04 /avril /2021 18:01

     "Les Nouvelles" viennent d'annoncer, sur leur page facebook, la fin des fonctions du Directeur Général des Services de Sablé

 

      Le Directeur Général des Services (D.G.S.) est un fonctionnaire qui dirige l'administration d'une collectivité territoriale (commune, communauté de communes, département, Région, etc.). Il fait appliquer la politique définie par les élus mais il a, également, un rôle de conseil aux élus. Comme tout fonctionnaire, il a été recruté par concours. Cependant, à la différence des fonctionnaires d'État comme les enseignants, non seulement, il est recruté par son employeur (le maire par exemple) - qui ne peut néanmoins pas le licencier comme il le souhaite -  mais, en plus, la responsabilité qui lui est confiée est dite "fonctionnelle", c'est à dire que le maire peut mettre fin à ses fonctions tout en le maintenant éventuellement comme fonctionnaire de la commune : c'est une "décharge de fonction". Celle-ci doit être motivée comme nous allons le voir plus loin et ne peut intervenir qu'après un délai de 6 mois, soit après la prise de fonction du fonctionnaire, soit après une élection municipale. Donc après les élections de juin 2020 pour ce qui nous concerne. Les élus doivent être informés.

 

     Depuis le milieu des années 1980, le DGS de Sablé est également DGS de la Communauté de Communes (CDC) et c'est à celle-ci qu'il est rattaché ; principalement pour une raison financière car plus la collectivité qui embauche est peuplée, plus le salaire est élevé (c'est la même chose pour les indemnités des élus ; voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/07/nouvelle-majorite-a-sable-debuts-laborieux.html). Jusqu'à juin 2020, pas de problème puisque le président de la CdC était du même bord politique que le maire de Sablé jusqu'en 2012 et que, ensuite, les deux mandats ont été confiés au même homme : Marc Joulaud. Or, celui-ci a perdu les municipales au profit d'une équipe dirigée par un ancien élu de l'équipe Joulaud, "supporter" de François Fillon et désormais partisan d'Édouard Philippe :  Nicolas Leudière. Ce dernier, cependant n'a pas pu se faire élire président de la CdC ayant été sèchement battu par le maire de Juigné, Daniel Chevalier, ami politique de Marc Joulaud (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/07/troisieme-tour.html). Bref : entre le président de la CdC et le nouveau maire de Sablé, l'attelage n'est pas harmonieux. La fonction de DGS ne devait pas être facile d'autant qu'il a eu un surcroît de travail pour aider la nouvelle équipe municipale dont l'inexpérience était criante. 

 

     J'avais appris, il y a plusieurs semaines, que M. Doisy, le DGS, quittait Sablé. Ce qui ne m'a pas surpris étant donné que c'est une situation classique après chaque élection municipale : les nouvelles municipalités cherchent un DGS nouveau car ils n'ont pas confiance dans celui qui a servi l'équipe sortante (et sortie) et les DGS cherchent une nouvelle collectivité (et une promotion). On assiste à un "mercato" d'assez grande ampleur. L'idéal est que la séparation se fasse à l'amiable que ce soit parce que le DGS a répondu à une offre intéressante ou que la nouvelle équipe veuille changer de DGS. Pour Sablé, la présentation des choses semble assez différente. J'avais cru que le DGS partait de sa propre initiative ; en réalité, il est viré. 

 

     Le maire motive sa décision en déclarant (je cite le journal précité) : "La détérioration manifeste des relations entre plusieurs élus communaux et l'actuel occupant du poste de DGS mutualisé induit une perte de confiance envers ce dernier et une perturbation de la bonne marche de l'administration communale", etc. Fermez le ban ! 

 

     Comme on pouvait s'en douter, ce n'est pas l'avis du président de la CDC qui déclare : "Mon souhait est de continuer à mutualiser ce poste pour des raisons économiques. On a montré que ça fonctionnait" et, concernant le DGS, "Je travaille bien avec lui, c'est quelqu'un qui a de l'expérience". Dans l'immédiat, d'ailleurs, M. Doisy est censé rester fonctionnaire de la CdC mais de la CdC seule ce qui va grever ses finances. Comment la crise peut-elle être résolue ? 

 

     De la part du nouveau maire, la réponse est simple : il faut un DGS pour la commune et un autre pour la CdC. L'argument est le suivant : "L'efficacité des services communaux que nous devons à nos concitoyens s'accommode mal d'un partage de cette fonction stratégique que nous voulons pleine et entière". En fait, le problème n'est pas là mais dans le fait que le nouveau maire veut avoir la haute main sur tous les fonctionnaires travaillant pour la commune même s'ils dépendent de la CdC. C'était d'ailleurs la raison (et la seule raison annoncée) pour laquelle il avait souhaité devenir président de la CdC. Dans la ligne de mire de Nicolas Leudière, il y a tous les emplois "mutualisés" ; c'est à dire partagés entre la commune et la CdC (car il n'y a pas que la fonction de DGS qui est en cause mais, également, par exemple, d'autres directions comme les finances ou les services techniques). Ces emplois sont nombreux. Dans l'immédiat, le DGS est remplacé par un triumvirat féminin composé de 3 directrices de services . Chacun comprendra que cela ne peut être que provisoire d'autant que ces fonctionnaires qui subissent donc un surcroît de charge travaillent également pour la CdC. Par conséquent, le nouveau maire annonce un audit sur le fonctionnement de l'administration communale. 

 

     Quant à Daniel Chevalier, il annonce qu'il est en désaccord avec le maire de Sablé et souhaite continuer à mutualiser mais il se montre prêt à évolue. En bref, face au maire de Sablé, il se présente comme quelqu'un de pragmatique. Bien joué !

 

     Le prochain conseil municipal, convoqué pour le 12 avril, va devoir acter cette "démutualisation". Il ne devrait pas y avoir de difficulté car le maire possède une confortable majorité. Néanmoins, le conseil de la CdC devrait, également être amené à se prononcer. Quelle sera l'attitude des élus des autres communes ? Je rappelle que la majorité sabolienne ne dispose que de 12 sièges sur 43 ce qui ne fait pas une majorité. Et, surtout : est-ce que l'on s'achemine vers un "Sabléxit" ? Il y a de quoi s'inquiéter.

 

     Bientôt une suite avec le rappel de certaines situations passées.

 

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 19:40

     Depuis qu'elle a été élue, la nouvelle municipalité a fait de louables efforts pour améliorer la propreté de la commune. On peut citer le nettoyage des trottoirs rue Gambetta, le nettoyage du souterrain de la même rue, celui des remparts du château côté rivière, l'enlèvement des feuilles mortes. Cela relève de l'entretien courant mais la municipalité précédente avait fait preuve d'un certain relâchement dans ce domaine ; en particulier sur le dernier point évoqué. Il faudrait voir si cette ardeur nettoyeuse s'est déployée jusque dans les quartiers populaires.

 

     Il serait également nécessaire que les bandes cyclables (celles de la rocade mais pas seulement) soient régulièrement balayées pour permettre aux cyclistes de circuler en toute sécurité dans risquer de crever un pneu à cause d'une multitude de graviers encombrant la voie ou de heurter des branches. 

 

     Il y a, surtout, un choix très contestable de la nouvelle municipalité : les toilettes publiques sont fermées. Il paraît que c'est lié à des raisons sanitaires mais, alors, comment expliquer que les toilettes soient ouvertes dans nombre de villes et villages. Certains objecteront que les usagers pourraient utiliser celles des cafés et restaurants mais ils sont fermés. De toute façon, diront d'autres, il n'y a pas beaucoup de touristes. Ce qui est vrai mais il ne faut pas oublier une catégorie non négligeable de personnes qui ont besoin de toilettes. En effet, à l'occasion des enterrements, ceux qui viennent de loin cherchent où aller se soulager que ce soit après la cérémonie religieuse ou après l'inhumation. . Conséquence : la proximité de l'église et du cimetière devient un urinoir "sauvage". Est-ce ainsi que nous allons améliorer l'image de la commune ?

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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 12:07

     Le dernier journal municipal en a fait son dossier central. L'adjoint délégué annonce que c'est une des priorités de ce début de mandat. C'est ce que nous disions, nous aussi, dans notre programme et j'avais réalisé une longue étude sur le sujet en 3 articles, il y a 2 ans et demi. Je vous joins le lien : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/09/les-espaces-verts-a-sable-3.html. Je suis encore intervenu, plus tard, pour déplorer la dégradation des espaces verts (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/02/ce-square-risque-de-disparaitre.html et http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/02/espaces-verts-a-sable-encore-des-progres-a-faire.html et encore : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/04/sable-les-tronconneuses-en-action.html)

 

     Venons-en aux actions réalisées ou prévues par la nouvelle municipalité. 

 

     L'adjoint commence par évoquer l'entrée de ville depuis la route d'Angers. Il déclare : "En lieu et place d'un bosquet, sera créée une allée accessible aux piétons et aux vélos qui se prolongera à l'avenir jusqu'à la gare. Le carrefour sera sécurisé par un engazonnement". J'ai lu et relu et je n'ai pas bien saisi alors que je connais bien les lieux puisque c'est mon quartier. D'une part, je ne vois pas où se situe le "bosquet" à la place duquel on va créer une allée. A droite, en arrivant y a, avant le viaduc, un espace vert inutilisé alors que l'on pourrait créer une aire de pique- nique puis, après, il y a seulement un terrain vague plus ou moins engazonné au pied des terrains SNCF. Ceci dit, pourquoi pas aménager un cheminement piéton et, si on veut que les vélos l'utilisent également, il faudra bien séparer les voies sachant que la longueur ne sera que de quelques centaines de mètres, qu'il y a un trottoir à gauche et qu'il n'y a pas de problème pour les vélos hormis au carrefour que l'on veut engazonner ; pourquoi ??? En tout cas, ce n'est absolument pas la priorité. 

 

     Puis on passe au parc du Château. La presse a remarqué une formule pour le moins curieuse : "une tonte régulière de l'espace enherbé et un éclaircissement des bosquets seront mis en place pour effacer un sentiment d'insécurité". Effectivement, on ne voit pas en quoi l'herbe (qui n'a quand même pas la hauteur de la savane) peut créer un sentiment d'insécurité si ce n'est la peur de se faire piquer par une bestiole. D'autant que le gazon était tondu régulièrement. l'adjoint évoque ensuite des travaux qui ont déjà eu lieu et dont je ne comprends pas bien l'intérêt. On a coupé quelques beaux arbres qui ne semblaient pas malades (je suis allé voir de près). On a recréé une allée sur la pente descendant du Château vers l'entrée côté rivière ce qui, à mon avis, aurait été une idée intéressante si, dans le même temps, on avait mis en défens les bosquets de chênes verts qui sont mal en point. Comme on n'a pas protégé ces petits arbres, on a permis que les plantations de ceux-ci soient striés d'allées "sauvages" ce qui aggrave la situation. Il y a eu un gros nettoyage des buissons près de l'aire de jeu ce qui peut se justifier même si ça n'urgeait pas. Par contre, je ne comprends pas pourquoi on a créé plusieurs allées dans la partie la plus "sauvage située entre le lycée, la rivière et la prairie. J'avais posé la question de la destruction des ronces et on m'avait expliqué que ça ne se ferait pas du fait de la convention avec la Ligue de Protection des Oiseaux et là, on y va franco à la débroussailleuse.  Il est prévu de nouveaux équipements. Lors du débat d'orientation budgétaire, on a parlé d'un pôle fitness qui semble une idée séduisante. Nous avions évoqué la possibilité de recréer un parcours sportif. 

 

     En ce qui concerne le jardin public, la nouvelle municipalité applique ce que l'ancienne avait prévu depuis des années sans le réaliser : la reconstruction du mur de soutènement (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/07/les-espaces-verts-a-sable-2.html). Apparemment, le coût sera plus élevé que prévu. L'adjoint évoque aussi de nouvelles plantations sur les pentes enherbées ; si c'est pour planter des arbres, c'est illogique car les pelouses doivent rester telles quelles (et elles ont déjà été "mangées" par divers massifs de fleurs). D'autres mesures sont annoncées : attendons de voir ! 

 

      On peut espérer que l'amélioration des espaces verts se poursuivra tout au long du mandat. En particulier dans les quartiers. Si la nouvelle équipe manque d'idées, elle peut lire mes propositions. 

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 07:39

     Le 15 février, la nouvelle équipe municipale a présenté sa politique culturelle. Bizarrement (mais c'était sans doute une stratégie de communication) elle l'a fait en deux fois. D'une part, lors du Rapport d'Orientations Budgétaires (R.O.B.) ; d'autre part, par une conférence de presse que les journaux ont publiée sur Internet au moment du Conseil Municipal. L'originalité étant que les deux ne coïncidaient pas vraiment. En tout cas, ce que tout le monde a retenu se trouvait dans la presse avant même que le Conseil ne soit terminé. Néanmoins, on ne boudera pas notre plaisir d'avoir une feuille de route assez précise ce qui permet le débat.

 

     Avant de continuer, une précision s'impose : la compétence culture est partagée entre la commune et la communauté de communes. En effet, celle-ci gère la médiathèque, répartie sur 4 communes, dont Sablé et la maison des arts - sous entendu danse et arts plastiques - et enseignements - sous entendus musicaux - répartie sur 5 communes. Depuis plusieurs années, il est prévu de construire, à Sablé, un puis deux "Pôles Culturels" mais le projet a été retardé à cause du nouveau cinéma ; actuellement, un seul pôle est en construction car les travaux prévus pour l'autre sont bloqués pour longtemps faute d'argent. Voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/navigation-a-vue.html pour ce qui concerne l'actualité et celui-ci_ qui résume le mandat 2014 - 2020 : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/08/retrospective-2014-2019-9.html; Bonne lecture ! 

 

     Que reste-t-il à la commune ? On pense tout de suite à Entracte et au centre Culturel. Effectivement, la première citée est la locomotive de la vie culturelle sabolienne (du moins en période "normale") mais il faut rappeler qu'il s'agit d'une association. Néanmoins, une part importante de ses ressources directes (subventions) et indirectes (prêt des locaux, personnel mis à disposition...) provient de la commune. De plus, celle-ci ayant plusieurs représentants au Conseil d'Administration, elle peut orienter sa politique culturelle. D'ailleurs, pendant des décennies, le président de l'association fut l'adjoint à la culture ce qui créait la confusion. Il continua à la présider après avoir quitté le Conseil Municipal.  Quant aux locaux, ils sont peu utilisés par d'autres.

 

     Cependant, la vie culturelle ne peut pas se réduire à cette institution. La commune peut organiser des manifestations culturelles, aider les associations oeuvrant dans ce domaine et développer son patrimoine culturel. Les marges de manoeuvre sont importantes pour qui veut faire preuve d'imagination. 

 

     D'emblée, la nouvelle équipe affiche ses ambitions : "tous les saboliens doivent s'y retrouver et à tous les moments". C'est la moindre des choses. En ce qui concerne les changements, la presse a mis l'accent sur les modifications qui seraient apportés pour les grandes manifestations culturelles de l'été.

 

     Le Festival Baroque serait renommé "Festival de Sablé", il serait réduit à 3 jours au lieu de 5, s'ouvrirait à d'autres genres artistiques et musicaux. On sait que ce Festival a mauvaise presse à Sablé. Jusque-là c'était surtout le fait de certains militants de gauche (pas moi) qui souhaitaient sa disparition pure et simple au motif que ça ne s'adressait pas à la population locale et, en particulier aux classes populaires. Ce qui n'est pas faux mais il fallait répondre à la question : par quoi le remplacer ? Et, surtout, ça laissait de côté l'apport financier créé par l'afflux de touristes qui passaient une semaine dans notre région. Sans oublier l'avantage pour l'attractivité de Sablé (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/08/festival-baroque.html). Désormais, une partie de la droite (celle qui est au pouvoir à Sablé depuis juillet 2020) veut peu ou prou mettre fin au Festival Baroque. Cependant, en adoptant une solution mitigée, on risque de ne résoudre aucun problème. Si on gomme l'identité baroque, on n'attirera plus les mélomanes venus souvent de loin, on risque de perdre les "Académies" qui se greffent sur ce festival, on s'achemine vers la fin du contrat avec la compagnie de danse baroque "L'Éventail". Si on réduit de façon draconienne la partie purement baroque, on aura du mal à faire venir des artistes intéressants. Enfin, on ne voit pas en quoi les habitants de Sablé et environs seraient plus nombreux. Une initiative intéressant avait été imaginée en 2019 : des concerts gratuits en plein air permettant de faire connaître des artistes moins "reconnus", et parfois débutants, qui jouaient du baroque sur un mode accessible à tous ; et ça marchait !

 

     Autres poids lourds : Rock Ici Mômes et les Nuits d'Été. Il faut rappeler que le premier a précédé les secondes qui sont apparues assez récemment pour proposer une musique "actuelle" en profitant des installations (barrières, scène; etc...) laissées par le festival pour enfants. Celui-ci avait toujours lieu un jeudi et il y avait 2 soirées des Nuits d'Été les jours suivants. Pour des raisons d'économie, la seconde soirée a été supprimée en 2016. La nouvelle équipe veut la rétablir à terme. Cependant, le problème n'est pas là car la nouvelle municipalité veut que Rock ici Mômes se tienne désormais le dimanche. Ce qui signifie qu'elle fait le choix de réserver ce festival aux Saboliens et aux enfants des environs et de ne plus faire appel aux centres aérés qui représentaient l'essentiel du public. Outre le fait que l'on retrouve, là aussi, cette volonté de réduire considérablement le public extérieur (ce qui est contradictoire avec la volonté de restaurer l'attractivité de la ville), on peut s'interroger sur la perte probable d'affluence même si les parents pourraient accompagner leurs enfants (mais c'était déjà le cas). Et si l'on change le jour de Rock Ici Mômes, il faut obligatoirement que les Nuits d'Été restent le vendredi et le samedi juste avant ou le samedi seul pour profiter des installations mais, dans ce cas, il n'y aura qu'une nuit pour nettoyer ! Ou, alors, on les place le lundi et le mardi mais avec un public plus clairsemé. 

 

     L'adjointe a fait d'autres propositions. Elle évoque un rendez-vous culturel, le vendredi, en centre-ville dès le mois de juin. Elle cherche un nouveau lieu d'expositions : je lui suggère d'aller voir sur mon blog (http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/02/quel-usage-pour-ces-batiments.html). Elle a annoncé le recrutement d'un archiviste pour les archives municipales. 

 

     Par contre, elle ne donne pas d'informations concernant des sujets importants. Quelles relations avec les associations culturelles ? Comment associer la population - et surtout les jeunes - à la vie culturelle (car tout ne doit pas venir de "haut"). Quelles action culturelles dans les quartiers ? On espère que ça va venir. 

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 17:15

     Je continue donc (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/02/conseil-municipal-du-15-fevrier-2021.html) mais vous n'aurez pas la fin car je me suis arrêté d'écouter à 22h30 et il paraît que le Conseil Municipal ne s'est achevé qu'à 24h15. Record de durée largement battu ! Est-ce bien raisonnable ! Néanmoins, j'ai suivi la seconde et la troisième partie du débat budgétaire. 

 

     La nouvelle municipalité n'a pas innové dans la forme : le texte est envoyé à l'avance ; en séance, le Maire puis ses adjoints (il y en a 9 désormais) lisent leur texte... intégralement (21 pages). Ensuite, place au débat mais il y a désormais 8 élus d'opposition - de deux groupes différents - et  chacun a voulu prendre la parole. Puis chaque adjoint (et parfois le Maire) a voulu répondre. Rémi Mareau ayant été le dernier opposant à intervenir, il n'est pas certain qu'il ait bénéficié de la même attention que le premier, à savoir l'ancien Maire. Ceci dit, les échanges ont été courtois hormis une intervention plutôt condescendante d'un élu de la minorité de droite. 

 

     Au lieu de lasser l'auditoire par trop d'interventions de détail, d'un côté et de l'autre, il aurait été plus judicieux de proposer un véritable débat argumenté, projet contre projet. Certains s'y sont essayé mais ils étaient plus que rares. Résultat des courses : on a du mal à saisir les grandes orientations budgétaires de la majorité pour 2021.

 

     Il y a une exception mais elle est symptomatique d'une façon de procéder qui maltraite la démocratie. En effet, l'adjointe à la culture, accompagnée d'un conseiller municipal délégué, a rencontré la presse juste avant le conseil pour exposer la nouvelle politique culturelle qui, sur certains aspects essentiels, se démarque de celle de l'ancienne majorité. Il y a des idées intéressantes d'autres qui sont marquées par une forte dose d'amateurisme mais c'est assez clair. Or, c'est un texte bien différent qui a été servi aux élus. Bref : on reprend les anciennes méthodes en informant la presse avant les élus. 

 

     Ce qui m'a le plus surpris a été l'attitude du Maire : il est très peu intervenu. Que ce soit pour présenter sa politique ou pour la défendre ; à quelques rares exceptions. Du jamais vu ! Or, c'est le rôle du Maire de s'élever au-dessus des problèmes catégoriels pour montrer la cohérence d'ensemble.

 

     Par ailleurs, de façon tout aussi étonnante, la majorité n'a pas été très précise sur des points essentiels du budget comme l'a fait remarquer également l'ancien maire. On ne sait pas quel est le produit attendu des impôts locaux : stabilité ou augmentation ?  Et, dans cette seconde hypothèse, augmentation des bases ou augmentation des taux ou les deux. On ne sait pas si les subventions aux associations vont augmenter, stagner ou diminuer. On ne sait pas s'il est prévu d'augmenter les tarifs. On ne sait pas si on va supprimer certains services à la population. On ne sait pas comment vont évoluer les dépenses de fonctionnement sauf sur un point : les dépenses de personnel. A ce sujet, on nous dit qu'elles seront plutôt stables alors qu'on embauche 4 nouveaux salariés : un archiviste, un manageur (sic) du commerce, deux policiers municipaux. Ce qui est d'autant plus surprenant que la masse salariale devrait également s'accroître un peu du fait de promotions ou d'avancements. Ce qui laisse supposer des suppressions de postes dont la majorité ne parle pas hormis par une phrase sibylline. Enfin, on ne sait pas ce que la municipalité va faire des préconisations contenues dans les rapports réalisés dans le cadre du programme "Coeur de Ville" (ça nous avait coûté assez cher pourtant)

 

     Les oppositions ont diversifié leurs angles d'attaque. Parfois critique générale : "budget sans souffle et sans perspective" pour l'ancien maire ; "copie de beaucoup de nos idées" pour la gauche. Souvent, des questions très précises auxquelles les adjoints ou le maire peinaient parfois à répondre (souvent, les opposants connaissaient mieux les dossiers que les élus de la majorité). Sans oublier des critiques de forme du genre : "je vous ai posé une question par écrit il y a plusieurs semaines et vous ne répondez pas"

 

     On a quand même appris des choses. Les adjoints ont été assez précis concernant les travaux à venir avec, parfois, un étalement dans le temps (la façade de la mairie sera refaite mais avec, au moins, un an de retard ; on peut espérer pouvoir, à nouveau, profiter du chemin serpentant au pied du Jardin Public) et quelques nouveautés comme le projet de couverture du boulodrome. On découvre que la compétence transport (le bus urbain) serait transférée à la CdC ce qui est illogique sauf si la commune veut faire des économies. Par contre, on aurait aimé en savoir plus sur les projets cyclables qui doivent concerner les rues Gambetta et Saint Denis : on peut craindre le pire et on aurait aimé être rassurés. Quant à l'emplacement de la future Maison de Santé Pluridisciplinaire, on est dans le flou et le maire a refusé le "Pasteur de la Santé" que proposait Rémi Mareau. On sait seulement que le Guichet Unique va déménager (où ?) pour faire plus de place aux personnels médicaux. On apprend aussi que des locaux situés Grande Rue vont être rénovés à prix d'or et loués gratuitement à une association tout juste créée. Par contre, il ne semble pas que des travaux soient prévus dans les quartiers populaires de Montreux et Saint Exupéry hormis dans l'ancien foyer logement de la Piscine (on ne sait toujours pas ce que celle-ci va devenir). Et, enfin, la majorité n'a pas eu un seul mot en direction des nombreux Saboliens qui ont des fins de mois difficiles.

 

     Il va bien falloir qu'à un moment la nouvelle majorité mette carte sur table. En théorie, ce devrait se faire lors du vote du budget dans quelques semaines. 

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 07:11

     Désormais, les citoyens peuvent suivre les conseils municipaux de chez eux car ils sont retransmis sur le site de la commune de Sablé. Voulant en savoir plus sur les orientations budgétaires de la nouvelle municipalité, j'ai donc saisi l'occasion pour écouter les interventions des élus de la majorité et des oppositions (j'ai écrit au pluriel car il y a l'opposition de droite composée de 7 élus derrière l'ancien maire Marc Joulaud et l'opposition de gauche incarnée par Rémi Mareau). 

 

     J'avais déjà tenté l'expérience pour un conseil antérieur mais les multiples problèmes techniques m'avaient découragé en cours de route. Cette fois-ci, il y a eu peu de couacs hormis quelques bruits parasites plutôt comiques. Par contre, le fait que la nouvelle majorité n'ait pas opté pour une réunion en "présenciel" (c'est à dire dans une salle) était plutôt préjudiciable à la qualité du débat : on ne voyait pas les têtes (sauf celle du Maire et de deux de ses adjoints) et, surtout, il est plus facile d'intervenir devant un public que devant un ordinateur. Il y avait cependant un avantage pour les membres de la majorité qui ne sont pas intervenus (14/25) : après avoir signalé leur présence, ils pouvaient vaquer à leurs occupations sans s'infliger une séance longue  - très longue - et particulièrement soporifique. 

 

     Donc, j'ai passé 3h30 devant mon ordinateur et, pourtant, j'ai arrêté en cours de route après avoir assisté aux débats budgétaires. Rétrospectivement, je me dis que j'aurais dû m'épargner cette épreuve tant c'était généralement désolant voire affligeant même si quelques élus ont tenté d'élever le débat. 

 

     Si on laisse de côté les passes d'armes au sujet de l'organisation de la séance et une série d'interventions sur le sort des tombes des anciens maires, il y a eu 3 périodes entre 19h30 et 22h30 (heure à laquelle j'ai décidé de passer à autre chose). 

 

     Tout d'abord, la présentation, par un expert de la société EXPILO, de l'audit des finances de la commune sur la période 2016 - 2019. Comme je l'ai déjà dit, le fait d'avoir commandé une telle étude était assez surprenant dans la mesure où le nouveau maire a été élu municipal de la majorité de 2014 à 2019 et qu'il a voté pour tous les budgets et tous les comptes administratifs validant l'exécution des budgets. En définitive, cela revenait à dire : "J'ai voté les yeux fermés en faisant une confiance aveugle à l'ancien maire et sans écouter les remarques de l'opposition". A moins que le but soit de montrer que l'ancien maire avait mal géré la commune. 

 

     Que nous apprend cet audit ? Pas grand chose pour qui aurait fait l'effort d'étudier sérieusement les documents budgétaires des années passées comme l'a dit Rémi Mareau dans son intervention. Il aurait même suffi de lire mon blog qui expliquait bien les problèmes. Je vous invite à lire tous ces articles regroupés dans la rubrique Finances Locales. Pour vous épargner des recherches, je vous signale un article rétrospectif qui fournit des liens avec d'autres articles : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/09/retrospective-2014-2019-17.html et je signale aux élus de l'actuelle majorité que la consultation est gratuite. Donc, l'auteur de l'étude montre bien que la situation financière de la commune est inquiétante : les recettes baissent, les dépenses de fonctionnement ne baissent pas, la dette reste à un niveau élevé (la dette totale est égale au total du budget annuel). Conséquence : dans deux ou trois ans, la commune sera dans le rouge voire en faillite et, pourtant, la municipalité sortante a tout fait pour "contenir" les dépenses de fonctionnement. Et d'émettre plusieurs suggestions en filigrane (il faut savoir lire entre les lignes) : augmenter les impôts, réduire les services à la population, augmenter les tarifs, bloquer les investissements. 

 

     Une petite précision s'impose à ce stade. Les élus découvraient ce document en séance ce qui n'est pas correct. Le Maire et son adjointe aux finances semblaient, eux aussi, découvrir ce document ; ce qui est peu crédible ou, alors, ils avaient besoin d'une piqure de rappel pour bien comprendre le Ba ba de la comptabilité publique et une situation locale qu'ils connaissaient mal. Il se murmure, au contraire, que ce rapport a été "livré" courant janvier. Le Maire s'est engagé à fournir ce rapport à tous les élus : c'est la moindre des choses même si l'ancienne majorité a souvent "oublié" de le faire. J'ajoute même que tout citoyen peut demander à obtenir gratuitement un exemplaire écrit ou numérique de cet audit : c'est ce que je vais faire rapidement pour conforter mes analyses. Par contre, le Maire a conclu cette première partie par une proposition fort curieuse : l'adjointe déléguée va réunir rapidement la commission des finances pour approfondir le débat. A priori, c'est intéressant mais, en fait, les débats seront confidentiels et, surtout, on ne débat pas des finances de la ville après la séance qui était censée y être consacrée. Ceci dit, on était un peu stupéfait, ensuite, lors du débat d'orientation budgétaire proprement dit, d'entendre le maire ou ses adjoints répondre à l'opposition que l'on ne savait pas si on allait augmenter les impôts ou réduire les services. Bref : les orientations budgétaires seront définies après la réunion censée en parler !

 

     L'ancien maire était tout content. L'audit confirmait qu'il avait su maîtriser les dépenses et que si les ressources baissaient ce n'était pas de sa faute mais celle de l'État. Donc : si le nouveau Maire voulait démontrer que son ancien ami politique était mauvais gestionnaire c'était raté. Et, Marc Joulaud, reprenant une antienne entendue au moins depuis la première municipalité Fillon (c'était en 1983), d'expliquer que c'étaient les ressources économiques qui représentaient l'essentiel des recettes ; or, comme il n'y a pas eu de défaillances de grosses entreprises, c'est une base solide. J'ai "apprécié" sa diatribe contre la perte d'autonomie fiscale des communes ; mieux vaut tard que jamais. 

 

     Quand j'écris que l'on n'a pas appris grand chose, c'est un peu inexact. D'une part, parce que, comme je l'ai déjà indiqué mais il faut le marteler, les élus de la nouvelle majorité ne semblent pas bien maîtriser ce dossier qui, pourtant, conditionne tout (on l'a bien vu quand l'adjointe s'est méprise en ce qui concerne le transfert de personnel municipal vers la CdC) ; donc, eux, ils se sont instruits. D'autre part, parce que l'on a découvert que Sablé avait une consommation d'énergie bien supérieure à celle de villes équivalentes alors même que l'ancienne et la nouvelle majorité se vantent d'avoir réduit la consommation d'électricité" de façon conséquente grâce au Partenariat Public Privé. Personne n'a posé la question dont la réponse est pourtant (en partie) évidente : les bâtiments municipaux sont nombreux (70 officiellement), parfois mal isolés et les méthodes de chauffage ne sont pas les plus économiques. Et, enfin, on a appris que le CCAS est en déficit depuis 2 ans. Les uns ont argué du vieillissement de la population mais c'est Rémi Mareau, pour la gauche, qui a asséné une vérité que la nouvelle majorité se refuse obstinément de voir : l'augmentation de la misère sociale dans la commune. 

 

     Il y avait pourtant moyen d'attaquer la politique budgétaire pratiquée depuis au moins 40 ans mais il y a un tabou que partagent messieurs Joulaud et Leudière : on ne critique pas Le Theule et Fillon. Or, c'est quand même ce dernier qui a mis la commune au bord de la faillite et qui a tenté de cacher le déséquilibre du budget au point que la Chambre Régionale des Comptes doutait, au milieu des années 1990, de la "sincérité" du budget (on pourrait en dire plus mais je garde des billes). Et ce sont ses successeurs qui ont dû tenter de colmater les brèches en imposant l'austérité budgétaire pendant que Fillon utilisait, en partie, la Communauté de Communes comme une vache à lait pour Sablé. Et si le nouveau maire avait voulu mettre en cause son ancien mentor, il pouvait quand même très bien le faire. D'une part, en critiquant toutes les dépenses inutiles du mandat 2014 - 2020 qui se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d'euros (à commencer par des études fort dispendieuses qui ont été mises au placard par la nouvelle municipalité). D'autre part, en signalant que le budget 2019 était en déficit réel de 200 000 euros. Enfin, en dénonçant le fait que l'on a systématiquement décalé les investissements annoncés d'une année ou deux car les caisses étaient vides. Mais le nouveau maire n'avait rien à dire hormis : "on va prendre le temps d'étudier cet audit"

 

     A suivre.

 

 

     

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21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 11:39

     Il est fréquent de lire ou d'entendre cette formule à Sablé sur Sarthe. Cette nostalgie d'un supposé "âge d'or" appartenant au passé est le symptôme d'une idéologie "réactionnaire" au sens premier du terme mais elle semble partagée par des Saboliens ou anciens Saboliens de diverses tendances. 

 

     C'est le cas, en particulier, de certains de ceux qui sont nés à Sablé (ou qui y sont arrivés pendant leur jeunesse) et qui se considèrent un peu comme les héritiers d'un passé prétendument glorieux. Et ce ne sont pas seulement des personnes âgées ; ce qui est, sur ce point, assez étrange. Parfois, cela prend une tournure déplaisante quand on lit, sur facebook, les remarques d'une personne qui se présente comme un "vrai et pur" Sabolien. 

 

     La question que l'on se pose d'ailleurs est de savoir quand se situait cette époque glorieuse.

 

     Le maire actuel considérait, en 2019, que la ville déclinait depuis 18 ans. C'est à dire qu'il datait le début du déclin en 2001. Ce qui correspond au départ de François Fillon de la mairie de Sablé. Cependant, on peut se demander si c'est bien cela car l'ancien maire n'est pas parti loin, du fait que, de 2001 à 2012, il était président d'une Communauté de Communes à qui il a attribué des compétences croissantes et que, par ailleurs, les deux maires successifs étaient des obligés qui ne prenaient aucune grande décision contre l'avis de François Fillon. Quoi qu'il en soit, il faut quand même rappeler que l'ancien Premier Ministre a laissé les finances de la commune dans une très mauvaise situation et que ceci explique, en partie, les difficultés de ses successeurs pour lancer de grands projets et leur choix de serrer la ceinture de façon brutale. Pour tout savoir sur François Fillon sans vous ruiner, tapez "Fillon" sur mon blog et vous aurez une centaine d'articles. 

 

     Pour d'autres (et le maire de Sablé désormais), l'âge d'or a eu lieu de 1959 à 1980. Donc pendant le mandat de celui qui n'est jamais critiqué par les "vieux" Saboliens (le terme "vieux" faisant référence à ceux que j'ai évoqués plus haut ; ce n'est pas une question d'âge) ; à savoir Joël le Theule. Celui-ci est intouchable et je suis surpris que des militants de gauche le considèrent comme tel alors qu'un bilan de son action devrait quand même être possible. J'ai abordé Sablé pour la première fois quelques mois avant sa mort brutale ; je ne l'ai donc pas connu mais je me suis renseigné. Personne ne niera qu'il était brillant et qu'il a beaucoup agi pour sa ville mais il faut garder un oeil critique. Un seul exemple : les conditions de la privatisation de l'usine des eaux. Ce qui n'empêche pas le maire actuel de le donner en exemple comme le montre l'affiche des voeux 2021 où l'ancien maire - ministre apparaît en image de fond.

 

     De toute façon, François Fillon est désormais hors circuit et se réclamer de lui ne serait pas très malin. Quant à Joël Le Theule, il est mort depuis un peu plus de 40 ans et un fort pourcentage de ceux qui vivent actuellement à Sablé ne l'ont pas connu et ça ne leur "parle" pas. 

 

     Est-ce que l'on vivait mieux à l'époque de Le Theule et de Fillon ? Tout dépend de ce que l'on met sous cette formule. Quoi qu'il en soit, le contexte local et national a considérablement changé et il est un peu vain de vouloir comparer. Par exemple, en ce qui concerne la démographie, le développement économique avait attiré une population jeune mais ceux qui sont restés ont vieilli et sont, désormais, retraités. Beaucoup de ceux qui s'étaient installés en HLM ont fait construire, souvent en dehors de Sablé ; ceux qui sont restés dans les logements sociaux ont souvent des ressources médiocres. Inversement, Sablé attire de nombreux retraités et des immigrés à la recherche d'un emploi. Autre changement concernant les commerces : le développement d'une vaste zone commerciale à l'époque de Fillon a eu comme conséquence l'affaiblissement du commerce du centre-ville. Enfin, il n'y a pas eu de grosses implantations depuis pas mal de temps et certaines entreprises sont fragiles. En définitive, Sablé connait le sort de nombre de petites villes de l'Ouest dont la dynamique s'est essoufflée. Peut-être avec plus de gravité si on en juge par la baisse de population depuis le tournant du siècle. Pour approfondir le sujet : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/attractivite.html (n'oubliez pas de vous reporter aux autres articles évoqués)

 

     Tout le monde aura compris que je ne partage pas cette nostalgie. On m'objectera, peut-être,  que je ne suis pas né dans cette ville et, donc, je ne suis pas légitime. Dans ce cas, combien d'habitants de notre commune seront désavoués ? Je vis quand même à Sablé depuis 40 ans (mon épouse depuis plus de 50 ans) et j'ai participé activement à la vie locale depuis mon arrivée. Je possède donc une expérience assez longue concernant notre ville. Ma conclusion est différente  et tient en deux idées.  Oui ! Sablé a changé et il ne sert à rien de vouloir revenir en arrière. Non ! personne ne peut s'arroger le droit de parler au nom de supposés "vrais" Saboliens. Une commune doit s'intéresser à TOUS ses habitants qu'il y soient présents depuis plus de 80 ans ou qu'ils viennent d'arriver et elle doit tenir compte de l'évolution économique, démographique, sociale pour imaginer l'AVENIR. 

 

     Il s'agit, d'abord, d'améliorer la vie quotidienne des habitants ACTUELS. C'était l'idée centrale de notre liste "Mieux Vivre à Sablé". De très nombreuses mesures simples et pas forcément onéreuses peuvent aller dans ce sens à condition que l'on fasse porter l'effort sur TOUS les quartiers. 

 

     Il faut, également, réfléchir aux nouveaux services qui pourraient être proposés. Des projets ont été lancés sous le mandat de Marc Joulaud mais tous n'ont pas abouti et, dans plusieurs cas, ça patine sérieusement (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/navigation-a-vue.html). Le groupe d'opposition de gauche a fait des propositions dont une passerelle sur la Sarthe que nous évoquons depuis plus de 10 ans ; il a également critiqué certains choix de l'ancienne équipe et fait des contre-propositions (pour le cinéma, pour la Maison de Santé, etc...). On pourrait débattre de la possibilité de développer les formations supérieures. 

 

     Une autre piste concerne la nature des emplois. Les jeunes Saboliens partent ailleurs faire leurs études mais peu reviennent car ils ne trouvent pas dans leur commune d'origine, des emplois correspondant à leur qualification. Des efforts allant dans ce sens ont été faits par Fillon et ses successeurs (ex : le CATAS) mais les résultats n'ont pas toujours été à la hauteur ce qui n'est pas une raison pour se décourager. 

 

     Et pour conclure en direction des "gardiens du Temple" autoproclamés, je signale que, lorsque je suis arrivé à Sablé, la majorité des clubs, associations et syndicats était animée par des personnes qui n'étaient pas nées à Sablé. Le repli sur soi, la méfiance vis à vis des "nouveaux", la nostalgie, etc... sont les moyens les plus sûrs de courir à l'échec. 

 

     

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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