Le vélo à Sablé ; du nouveau.

     Comme chacun sait, dans la famille Fretellière, nous sommes adeptes de la pratique du vélo en ville (mais, aussi, en campagne). Plus de 50 ans de pratique à Sablé pour l'une, plus de 40 ans à Sablé pour l'autre sans oublier les enfants qui ont longuement pratiqué avant de quitter la ville et de continuer à utiliser le deux-roues dans la mesure du possible. 

     Nous avons donc acquis une expérience considérable et nous nous sommes donc toujours intéressés aux initiatives prises par les Municipalités successives pour favoriser une pratique plus sûre et, par voie de conséquence, favoriser l'usage de la bicyclette. Pour ma part, j'ai publié, avec d'autres, de nombreuses propositions dans ce sens depuis plus de 25 ans. D'une part avec l'association Sablé Environnement ; d'autre part avec un collègue de l'opposition municipale. Par ailleurs, à deux reprises, j'ai participé à des groupes de travail sur le vélo mis en place par les municipalités Joulaud. J'ai toujours été écouté mais rarement entendu. J'ai, aussi, été sollicité, par la presse, pour donner mon avis sur le sujet ; idem pour plusieurs membres de ma famille. Nous aurions volontiers posé notre candidature pour participer à la commission extra-municipale créée sur le sujet par la nouvelle municipalité mais aucune place n'était réservée aux non élus (véridique !). Il semble que la situation se débloque ; à suivre. J'ai, enfin, rédigé de nombreux articles sur ce blog. Il suffit d'aller voir sur la rubrique "vélo" : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/ et, en particulier, 3 articles : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/03/plan-velo-de-mieux-vivre-a-sable.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/10/le-velo-au-menu-du-c.m.du-30-septembre-2019.html et, enfin, un article qui a plus de 10 ans : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-le-velo-a-sable-86135648.html

     Est-il dangereux de faire du vélo à Sablé ? Oui si on est un "cycliste du dimanche" qui utilise le vélo de façon épisodique voire seulement en période électorale. Non si on est bien formé à anticiper tous les pièges et que l'on fait preuve d'une attention permanente. Dans notre famille à l'issue de plus d'un siècle de pratique cumulée, nous avons enregistré : 4 accidents légers (la moitié n'impliquant que le cycliste) ; 2 vols (on a retrouvé rapidement le vélo dans un cas) ; plusieurs actes de vandalisme sur un vélo en stationnement ; des pneus crevés du fait du mauvais état de la voirie ; quelques incidents mécaniques. Inversement, une personne de notre famille a été violemment heurtée par un trottinettiste à Paris, alors qu'elle marchait sur le trottoir et qu'elle a fait un écart. 

     Néanmoins, il faut, quand même signaler que certains lieux sont accidentogènes et qu'il est nécessaire d'avoir les nerfs solides pour s'y aventurer. Je pense, en particulier, aux carrefours sur la Rocade (j'avais, d'ailleurs, été interrogé par "Les Nouvelles" au sujet du carrefour de la Poste). Il existe, également, des points noirs qui sont moins dangereux pour le cycliste mais plus dommageables à la monture : roues, éclairage, pneus. Il faut bien avoir en tête que tous les cyclistes ne possèdent pas un VTT mais que certains (moi, par exemple) utilisent un "demi-course", avec des roues de 23 ou de 28, qui absorbent plus difficilement les obstacles et craignent les graviers. 

     Une politique du "vélo en ville" devrait partir de l'expérience des cyclistes quotidiens afin de répondre à leurs besoins. En dehors de notre famille, j'en connais plusieurs. En particulier un salarié d'une usine située juste derrière chez nous qui va au travail à vélo le matin, rentre manger chez lui et repart à la maison le soir. Je pense qu'il habite à Courtillers ce qui l'amène à parcourir environ 30 km par jour toute l'année. Manifestement, on ne lui a jamais demandé son avis ; dommage. J'ai d'autres exemples de ce type. En ce qui nous concerne, nous avons toujours privilégié la résorption des points noirs plutôt que la réalisation de grands projets. 

     Il semble que la nouvelle municipalité prenne le problème à l'envers : créer des aménagements cyclables là où le besoin n'est pas évident ou bien là où la place disponible est comptée plutôt que de s'occuper des problèmes concrets : mauvais état de la voirie, carrefours dangereux, ralentisseurs mal adaptés, absence de dispositifs pour garer son vélo sans risque et, enfin - car il faut en parler - incivisme croissant des cyclistes et des trottinettistes. 

     Petit florilège des conduites dangereuses. La palme revient à la rue de l'Ile où on risque en permanence de se faire écharper par un cycliste ou un individu en trottinette roulant à toute vitesse dans cette rue où ils n'ont pas le droit de circuler sauf s'ils mettent pied à terre. Les panneaux d'interdiction sont trop petits et il faudrait des rondes plus fréquentes des policiers municipaux pour faire respecter les règlements. Ensuite, les cyclistes roulant sur les trottoirs : c'est devenu quasi systématique. L'argument est : "on a peur sur la route" mais, dans ce cas, on ne prend pas son vélo et on ne fait pas peur aux piétons. Les plus dangereux sont ceux qui utilisent le passage souterrain dans l'axe de la rue Gambetta. On pourrait, également, évoquer ceux qui prennent les voies cyclables à contre-sens ce qui est gravissime pour leurs confrères cyclistes. Un gros article du journal municipal critiquant les conduites à risque serait très utile. 

     La Municipalité vient d'annoncer ses projets pour les cyclistes. Tout d'abord une passerelle sur la Sarthe. Très bien ! Comme pour un grand nombre de points du programme de l'équipe Leudière, c'est une copie des conseillers municipaux de gauche avec cette nuance que notre projet, qui, dans ses grandes lignes, date du début des années 2000, et qui a été fignolé récemment, est nettement plus ambitieux et réaliste. Ensuite, c'est brumeux : 3 projets semblent avoir la priorité.

          - Aménager la place du Champ de Foire : pourquoi ? comment ? On ne voit pas l'intérêt pour les cyclistes ; par contre, il faudrait déplacer les passages piétons pour améliorer la sécurité de ceux-ci.

          - Aménager la rue Saint Denis. Il y avait un projet en ce sens de la part du bureau d'études qui avait planché sur le sujet fin 2019 (mais il semble que le travail soit resté inachevé). Voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/02/conseil-municipal-du-10-fevrier-2020-2.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/10/developper-la-pratique-du-velo-a-sable.html. Si j'ai bien compris, l'idée serait de réaliser une piste cyclable sur un côté ou au milieu. Ce qui suppose de supprimer un côté de stationnement ou bien de rétrécir la rue au risque d'empêcher la circulation des bus et camions. Pour résoudre un problème mineur, on créerait un gros problème. A moins que la rue soit mise à sens unique entre la place du Champ de Foire et l'avenue de Bückeburg ce qui serait absurde. 

          - Aménager le boulevard de la Gare. Puis la rue Gambetta. Mêmes remarques. 

     A suivre !