Second article sur le sujet après celui-ci : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2024/05/mai-a-velo-1.html
Vendredi 17 mai, l'association AIME invitait à la projection gratuite du film "Virage vers le futur". Une quarantaine de personnes y ont assisté en présence de Jean-Louis Lemaître, maire d'Auvers et vice-président de la Communauté de Communes délégué aux "Mobilités", de Mélanie Cosnier, maire de Souvigné, déléguée à la transition écologique à la CdC et conseillère régionale, de Benoît Legay, adjoint au maire de Sablé, délégué à la voirie. Ces derniers ont animé le débat ayant lieu après la projection.
Le documentaire présentait des solutions imaginées par des responsables et des habitants de communes rurales du sud du Massif Central pour faciliter les déplacements alternatifs à la voiture individuelle. Le tableau était assez complet et s'achevait par la présentation d'un "vélo" électrique, 2 places et 4 roues.
La discussion a surtout porté sur le vélo. L'élu sabolien a présenté les projets de la municipalité, brièvement. Les responsables de AIME n'ont émis aucune critique. Cependant, la personne qui était chargée de présenter la commission "mobilités douces" de la dite association a expliqué que la Fédération des Usagers de la Bicyclette était défavorable aux chaucidou (ce qui a été réalisé rue Gambetta). Un cycliste a demandé qu'on nettoie régulièrement les gravillons qui encombrent la voie cyclable le long de la Rocade (ce que je réclame depuis des années). Encore une fois, la tête de Turc fut la CdC à qui on reprocha de ne rien faire - ce qui est faux d'ailleurs (voir ce qui a été fait dans la zone industrielle) - ou pour la mette en cause de façon inexacte. Ainsi, des "intégristes" de la bicyclette sont revenus à la charge pour déplorer que les cyclistes ne puissent pas emprunter les berges de la Sarthe entre Sablé et Juigné. Je suis, alors, monté au créneau pour expliquer que c'est une bonne chose et qu'il était, à mon avis, hors de question de transformer ce chemin en itinéraire cyclo-piétons (il y a un mot pour désigner ce type de voie mais je l'ai oublié). Et pour plusieurs raisons : il n'y a pas la place sauf à exproprier une bande de terrain, les travaux seraient fort onéreux, la route passe tout près et, surtout, ce serait très dangereux pour les piétons (et sans intérêt pour les cyclistes obligés de mettre pied à terre en permanence à cause de ceux-ci). De toute façon, la CdC n'est pas responsable des routes départementales pas plus que des rives des rivières navigables. Quant à aménager des bandes cyclables ou des pistes cyclables le long de toutes les routes desservant Sablé, Mme Cosnier a bien expliqué que ça coûterait très cher.
Puisque l'on évoque les pistes le long des rivières, je suis allé, deux jours après, voir le résultat des travaux réalisés à Montreux. Première remarque : la nouvelle piste de 3 mètres de large ne suit le cours de la Vaige que de façon épisodique (moins que lorsqu'il n'existait qu'un simple chemin). Secundo : le revêtement n'est pas favorable à l'usage d'un vélo "classique" et "musculaire" pas plus qu'à celui d'un fauteuil roulant ou d'une poussette à la différence de ce qui a été réalisé, il y a belle lurette dans la parc du Château. On aurait pu économiser plus de 100 000 euros.
Revenons au débat. Un intervenant a déploré que Sablé soit en retard sur La Flèche pour les aménagements cyclables. Je m'y rends de temps en temps et je n'ai pas remarqué une avance significative. Par contre, à la différence de La Flèche, Sablé possède deux avantages considérables : un important carrefour ferroviaire et un réseau gratuit de bus urbain. Un intervenant a rappelé que lorsque l'on achète une carte de réduction, le trajet ferroviaire ne coûte pas si cher mais qui le sait ? Par contre, il y a un gros point noir : il est de plus en plus difficile de circuler en train en emportant son vélo ; un débat avec la SNCF et le Conseil Régional serait fort utile. Enfin, j'ai évoqué le problème de la navette gratuite : elle a pour but de favoriser la venue de cadres des grandes entreprises mais il serait nécessaire d'aider les Saboliens qui travaillent en 3x8 à rallier leur usine y compris en cours de nuit.
Toute compte fait, une bonne politique de "mobilité" doit, d'abord se préoccuper de l'intérêt du plus grand nombre.