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25 mai 2024 6 25 /05 /mai /2024 09:47

        Second article sur le sujet après celui-ci : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2024/05/mai-a-velo-1.html  

 

     Vendredi 17 mai, l'association AIME invitait à la projection gratuite du film "Virage vers le futur". Une quarantaine de personnes y ont assisté en présence de Jean-Louis Lemaître, maire d'Auvers et vice-président de la Communauté de Communes délégué aux "Mobilités", de Mélanie Cosnier, maire de Souvigné, déléguée à la transition écologique à la CdC et conseillère régionale, de Benoît Legay, adjoint au maire de Sablé, délégué à la voirie. Ces derniers ont animé le débat ayant lieu après la projection. 

 

     Le documentaire présentait des solutions imaginées par des responsables et des habitants de communes rurales du sud du Massif Central pour faciliter les déplacements alternatifs à la voiture individuelle. Le tableau était assez complet et s'achevait par la présentation d'un "vélo" électrique, 2 places et 4 roues. 

 

     La discussion a surtout porté sur le vélo. L'élu sabolien a présenté les projets de la municipalité,  brièvement. Les responsables de AIME n'ont émis aucune critique. Cependant, la personne qui était chargée de présenter la commission "mobilités douces" de la dite association a expliqué que la Fédération des Usagers de la Bicyclette était défavorable aux chaucidou (ce qui a été réalisé rue Gambetta). Un cycliste a demandé qu'on nettoie régulièrement les gravillons qui encombrent la voie cyclable le long de la Rocade (ce que je réclame depuis des années). Encore une fois, la tête de Turc fut la CdC à qui on reprocha de ne rien faire - ce qui est faux d'ailleurs (voir ce qui a été fait dans la zone industrielle) - ou pour la mette en cause de façon inexacte. Ainsi, des "intégristes" de la bicyclette sont revenus à la charge pour déplorer que les cyclistes ne puissent pas emprunter les berges de la Sarthe entre Sablé et Juigné. Je suis, alors, monté au créneau pour expliquer que c'est une bonne chose et qu'il était, à mon avis, hors de question de transformer ce chemin en itinéraire cyclo-piétons (il y a un mot pour désigner ce type de voie mais je l'ai oublié). Et pour plusieurs raisons : il n'y a pas la place sauf à exproprier une bande de terrain, les travaux seraient fort onéreux, la route passe tout près et, surtout, ce serait très dangereux pour les piétons (et sans intérêt pour les cyclistes obligés de mettre pied à terre en permanence à cause de ceux-ci). De toute façon, la CdC n'est pas responsable des routes départementales pas plus que des rives des rivières navigables. Quant à aménager des bandes cyclables ou des pistes cyclables le long de toutes les routes desservant Sablé, Mme Cosnier a bien expliqué que ça coûterait très cher. 

 

     Puisque l'on évoque les pistes le long des rivières, je suis allé, deux jours après, voir le résultat des travaux réalisés à Montreux. Première remarque : la nouvelle piste de 3 mètres de large ne suit le cours de la Vaige que de façon épisodique (moins que lorsqu'il n'existait qu'un simple chemin). Secundo : le revêtement n'est pas favorable à l'usage d'un vélo "classique" et "musculaire" pas plus qu'à celui d'un fauteuil roulant ou d'une poussette à la différence de ce qui a été réalisé, il y a belle lurette dans la parc du Château. On aurait pu économiser plus de 100 000 euros. 

 

     Revenons au débat. Un intervenant a déploré que Sablé soit en retard sur La Flèche pour les aménagements cyclables. Je m'y rends de temps en temps et je n'ai pas remarqué une avance significative. Par contre, à la différence de La Flèche, Sablé possède deux avantages considérables : un important carrefour ferroviaire et un réseau gratuit de bus urbain. Un intervenant a rappelé que lorsque l'on achète une carte de réduction, le trajet ferroviaire ne coûte pas si cher mais qui le sait ? Par contre, il y a un gros point noir : il est de plus en plus difficile de circuler en train en emportant son vélo ; un débat avec la SNCF et le Conseil Régional serait fort utile. Enfin, j'ai évoqué le problème de la navette gratuite : elle a pour but de favoriser la venue de cadres des grandes entreprises mais il serait nécessaire d'aider les Saboliens qui travaillent en 3x8 à rallier leur usine y compris en cours de nuit. 

 

     Toute compte fait, une bonne politique de "mobilité" doit, d'abord se préoccuper de l'intérêt du plus grand nombre. 

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20 mai 2024 1 20 /05 /mai /2024 10:28

     Depuis quelques années, le mois de mai a été choisi par un collectif d'associations pour promouvoir le développement de l'usage du vélo. ttps://maiavelo.fr/

     Pour la seconde année consécutive, l'association AIME, en partenariat avec la communauté de communes et la municipalité de Sablé, a décidé de s'associer à cette initiative. Par exemple, elle incite les cyclistes à enregistrer, jour après jour, le nombre de kilomètres parcourus pendant ce mois. L'an dernier, un couple ayant réalisé une randonnée en vélo électrique à l'autre bout de la France, était mis à l'honneur. Cette année, je saisis l'occasion pour évoquer 3 cyclistes qui circulent tous les jours dans Sablé depuis, parfois, des décennies, ainsi qu'un autre, décédé il y a une vingtaine d'années par qui je vais commencer. 

 

     Il demeurait au début de la route de La Flèche. Par conséquent, à chaque fois qu'il se rendait en ville à bicyclette, il devait revenir en empruntant la rue Saint Nicolas avec un vélo sans dérailleur (et sans assistance électrique ; cela va sans dire). Il a réussi cet exploit jusqu'à 90 ans. Que celui qui fait mieux lève la main ! 

 

     La seconde personne à qui je voudrais rendre hommage est une femme qui est encore en vie. Cela fait environ un demi-siècle qu'elle monte sur son vélo par tous les temps à Sablé ; elle en connaît toutes les rues. Depuis 40 ans, elle possède une monture équipée de 2 plateaux et de 5 pignons arrière soit 10 vitesses ce qui aide dans les côtes. Elle a connu l'époque, au tournant du millénaire, où les cyclistes étaient une espèce en voie de disparition parce que l'on pensait que ceux qui utilisaient la "petite reine" n'avaient pas les moyens de se payer une voiture ou n'avaient pas le permis de conduire. A 75 ans, elle parcourait environ 40 km par semaine en empruntant tous les jours la rue Gambetta qui, alors, ne posait pas de problème (ce qui n'est plus le cas maintenant). Depuis, elle a du mal à monter la rue Saint Nicolas et a réduit un peu ses ambitions.

 

     Le troisième est un autre septuagénaire que l'on croise très souvent en ville depuis quelques années ; roulant avec un vieux vélo bien équipé pour transporter des marchandises. Lui aussi passe tous les jours par la rue Gambetta et peste tout autant que les autres cyclistes quotidiens. Il ne se contente pas d'aller faire ses achats à bicyclette : avec son vélo de course, il effectue une ou deux sorties en campagne toutes les semaines : lentement mais sûrement. 

 

     Le dernier est assurément plus jeune d'au moins une vingtaine d'années. Il travaille près de la gare, juste à côté de chez nous. il habite à Courtillers. Il rentre manger chez lui le midi. Donc, il effectue 2 allers-retours par jour 5 fois par semaine. Je ne sais pas exactement où se situe sa maison mais la distance aller est entre 6 et 7 km voire un peu plus soit 25 à 30 km par jour et un peu moins de 600 km par mois. Je pense qu'il utilise sa bicyclette à d'autres occasions ce qui doit lui faire un bon kilométrage au compteur. Si vous le connaissez, dîtes-lui que je souhaiterais lui parler !!! Au moins pour le féliciter. 

 

     Quant à moi, j'ai vécu un tiers de siècle en proche banlieue parisienne et je n'utilisais mon vélo que pour des randonnées en Ile de France puis pour des voyages "au long cours" à bicyclette (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/voyager-il-y-a-50-ans-11.html). A cette époque, cette pratique ne faisait pas la une des journaux tant elle était banale. Depuis que je suis Sabolien, j'effectue peu de sorties en campagne (ou, plutôt, de moins en moins) et je circule en ville à vélo. Bien que j'aie dépassé les 3/4 de siècle, j'utilise encore un vélo "musculaire" tant que le coeur ne fait pas des siennes. Par ailleurs, je suis toujours disponible pour partager mon expérience de Sablé et du vélo à ceux qui me sollicitent (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/)

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 21:35
Eau en bouteille : cher pour pas grand chose

     Les producteurs d'eau en bouteille se frottaient les mains. Du fait d'une peur irraisonnée, les consommateurs se précipitaient pour acheter des "packs" entiers d'eau dans des bouteilles plastiques. Ce n'est pas pas nouveau : il y a une quinzaine d'années, en cours de géographie, quand j'interrogeais mes élèves, la quasi totalité d'entre eux consommaient de l'eau sous plastique. Et ce n'était pas seulement parce que leurs parents pensaient que c'était meilleur pour leur santé mais, parce que, eux aussi, ils y croyaient dur comme fer. 

 

     Pour notre part, nous n'avons jamais cédé au champ des sirènes et nous n'avons jamais consommé que l'eau du robinet, fourni par le service des eaux de la commune de Sablé. Quand nous sommes en voyage, il nous est arrivé, très rarement, de déroger à ce principe : quand l'eau potable était fournie par des usines de dessalement (en particulier sur des îles dont la ressource en eau était insuffisante comme à Malte : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/04/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise-3.html ou à Majorque). 

 

     Il faut savoir que l'eau fournie par une collectivité locale est soumise à des normes très strictes et que la qualité est surveillée régulièrement. D'ailleurs, la facture est complétée par un document d'une page précisant les différents paramètres de la qualité. Qui plus est, une collectivité locale est obligée de fournir une eau potable de qualité ou, sinon, de suppléer aux carences. Bien évidemment, rien n'est parfait et certains composants indésirables peuvent subsister comme les perturbateurs endocriniens ; il faut être vigilant pour que la qualité soit toujours meilleure. Lorsque j'étais élu au syndicat d'eau de Sablé, j'ai toujours poussé à la roue dans ce domaine et soutenu tous les efforts engagés (à commencer par la lutte contre la pollution de l'eau). Pour tout savoir sur l'eau dans le bassin Sarthe Sud, voir cet article (un peu ancien en ce qui concerne quelques données) : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html

 

     Contrairement à ce que veulent nous faire croire les publicités, il n'y a quasiment aucun avantage à consommer de l'eau en bouteille plastique. En effet, il est rare qu'il s'agisse d'une eau "minérale naturelle" c'est à dire produite en dehors de toute pollution et contenant des sels minéraux spécifiques ; dans ce cas, cette eau paut être prescrite à un certain nombre de personnes plus fragiles (personnes carencées, nourrissons...) Le plus souvent, il s'agit d'une eau pompée dans la nappe qui, certes, est censée être exempte de pollution mais n'a pas de propriétés particulières. Et, surtout, elle est souvent conservée en vrac dans la maison et finit par donner une eau tiède au goût de plastique. Sans oublier que l'eau en bouteille est cent fois plus chère que celle du robinet ce qui n'est pas négligeable (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-manger-sain-et-pas-cher-c-est-possible-111614601.html). Enfin, du fait d'une très grosse consommation, la ressource s'épuise ce qui amène des industriels à étendre de plus en plus les captages au risque d'assécher les parcelles agricoles voisines voire des villages entiers comme on le voit autour de Vittel. 

 

     On en était là quand un article du quotidien "Le Monde" a révélé que cette eau tant vantée était polluée aux nanoparticules. Un petit article de l'hebdomadaire "Les Nouvelles" allait dans le même sens. Ce n'était pas fini car, quelques temps après, un gros dossier paru dans le même quotidien dévoilait les pratiques peu conformes de certains industriels pour obtenir une eau de bonne qualité. En définitive, une eau censée être naturelle était souvent "traitée" comme une vulgaire eau potable sortie de l'usine des eaux. On peut espérer que les consommateurs vont réagir. 

 

     

 

     

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10 janvier 2024 3 10 /01 /janvier /2024 08:31
Les minima de l'hiver 1984 - 1985 en France

Les minima de l'hiver 1984 - 1985 en France

     Les commentateurs semblaient étonnés, ces derniers jours, qu'il fasse si froid en Scandinavie et que, ces jours-ci, le thermomètre reste en-dessous de zéro en France. Les climatologues et météorologistes autoproclamés (et ils sont légion) restent sans voix. Pourtant, rien que de très banal à quelques exceptions près. Petit rappel des bases de la "climatologie pour les nuls"

 

     Dans la station suédoise de Kvikkjokk, on a relevé - 43,6° ce qui serait le record de froid depuis les premiers relevés en 1888. A Kautokeino, bourg de Laponie norvégienne, le mercure est descendu jusqu'à - 41,6°. Dans la capitale norvégienne, Oslo, le thermomètre annonçait - 27° avec une pointe de 31,1° à Bjørnholt (dans la forêt au nord de la ville ; voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-nordmarka-124129337.html). 

 

     Le cas de Kautokeino n'est pas trop surprenant : il est fait toujours très froid en hiver ; il faut dire que ce lieu se situe à 69°14' de latitude nord, à 300 m. d'altitude et, surtout à plus de 130 km de la côte. Cette petite ville subit un climat continental (avec hiver froid) aggravé par la latitude. 

 

     En ce qui concerne Kvikkjokk, on est plus étonné. Là aussi, règne le climat continental mais la latitude est plus basse (66°57' N) et l'altitude pas très élevée. 

 

     C'est la vague de froid d'Oslo qui surprend le plus dans la mesure où la ville se situe aux alentours du 60ème degré et au fond d'un fjord. Il est très rare que le mercure descende en dessous de - 20° ; quant à Bjørnholt, c'est encore plus curieux. 

 

     Néanmoins, la vague de froid n'a pas touché toute l'Europe du Nord. Au même moment, la température dépassait 0° au bord de la mer en Norvège :+2° à 250 km au nord de Kautokeino et des températures également positives à Tromsø envahie par la fonte de la neige (pour en savoir plus sur cette ville : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/10/la-ville-la-plus-septentrionale-du-monde-suite.html). Plus étonnant, le 9 janvier 2024, il neigeait à Bonnétable avec une température autour de - 4° alors que la "ville la plus septentrionale du monde" affichait 5° de plus à une latitude de 22° plus au nord. Rassurons-nous, il devrait faire anormalement froid à Tromsø dans les jours à venir (on annonce - 19° au milieu du mois ce qui serait tout à fait exceptionnel). 

 

     Que retenir de ces comparaisons ?

 

          Tout d'abord, l'influence considérable, en hiver, de la dérive nord-atlantique (autrefois nommée Gulf Stream) qui explique qu'on ne constate quasiment jamais de froid polaire, quelle que soit la latitude, le long de la côte atlantique de l'Europe. On le constate à Brest comme au Cap Nord (où la mer ne gèle jamais). Plus on s'éloigne des rivages, plus la température minimale (moyenne ou absolue) baisse ; la Sibérie connait donc des froids "sibériens" (la Yakoutie battant tous les records de froid en dehors de l'Antarctique). Le cas de Saint Pamphile situé autour de 350 m d'altitude dans les Appalaches québecoises surprend encore plus ceux qui ne connaissent pas la notion de continentalité : située à la même latitude que Noirmoutier, cette petite ville voit régulièrement le thermomètre descendre en dessous de - 20° et a connu des minima autour de - 40° il y a quelques années. 

 

          Il peut y avoir des vagues de froid que l'on ne sait pas toujours bien expliquer. Le cas de la France est intéressant à cet égard : les hivers des années 1980 ont été froids et neigeux comme le montre de façon spectaculaire la carte présentée en introduction qui évoque l'hiver 1984 - 1985.  On notera que les températures les moins basses se situaient à Brest, Nice et Perpignan (climat océanique pour le Finistère et méditerranéen pour les deux autres villes). Cet hiver là, il y eut un jour où il faisait - 15° à Sablé sur Sarthe malgré la proximité de la Sarthe. En 1981, il y a neigé pour la première fois dans la nuit du 12 au 13 décembre. Le tapis neigeux a duré une quinzaine de jours à plusieurs reprises au point que "Les Nouvelles" avaient organisé une épreuve de ski de fond dans le parc du Château (mais ne fournissait pas l'équipement), etc. Notre pays a également connu plusieurs hivers "polaires" en 1956 et 1963 et les historiens rappellent que la Manche et, même le Nil, ont pu geler dans le passé. 

 

     Pour remettre les pendules à l'heure :  https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-01-10/vous-avez-froid-ce-n-est-rien-compare-aux-trois-pires-hivers-de-ces-70-dernieres-annees-en-france-7a148179-5cc1-4474-ace8-1de4c5910962

On remarquera que le lieu qui n'a jamais connu de températures inférieures à - 3,3° ne se situe pas sur la Côte d'Azur mais sur une île au large du Conquet : Ouessant (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/cap-a-l-ouest.html). 

 

     Le gel a un gros avantage : il permet de ramollir quelques fruits sauvages : les nèfles qui doivent être consommées "blettes" et le fuit de l'églantier avec lequel vous produirez des infusions ou des gelées (c'est le moment de le dire). Il en reste encore en campagne (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-fruits-comestibles-120412280.html)

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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 09:52

     Hier je vous donnais quelques pistes pour des vacances "fraîches" (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/faire-face-a-la-canicule.html) que je dois compléter aujourd'hui car on m'a annoncé qu'hier il faisait 30° à Trondheim soit 5° de plus que chez nous alors que la ville se situe à plus de 63° de latitude nord. Aujourd'hui, quelques remarques pour que vous ou vos plantes supportent la chaleur (et/ou la sécheresse). 

 

     Tant que la température minimale nocturne ne dépasse pas 20°, il est possible d'avoir une température correcte dans une maison. J'ouvre les fenêtres quand la température extérieure est inférieure à la température intérieure (y compris pendant la nuit, quitte à fermer les volets au rez-de-chaussée pour éviter les mauvaises surprises). Si la température extérieure dépasse les 30° dans le courant de l'après-midi (ce fut le cas dimanche), je ferme tous les volets pendant quelques heures ; en tout cas pour les fenêtres exposées au soleil. Résultat : quand mes méthodes ne sont pas sabotées par d'autres personnes qui ont peur de "manquer d'air", la température à l'intérieur de notre maison ne dépasse pas 26 à 28° même quand il a fait plus de 40° dehors. Par ailleurs, comme je dors mal quand il y a de la lumière, je suis souvent réveillé tôt. Par temps de très forte chaleur, je suis dehors de 6h à 10 h et de 19h à 22h30. Le reste du temps, je reste enfermé quitte à faire une sieste pour compenser le manque de sommeil. 

 

     Pour les plantes, c'est plus compliqué. Il y a 2 éléments à prendre en compte : la température et l'eau. Les deux ne sont pas liées automatiquement. En effet, dans la plupart des climats, il pleut plus l'été que l'hiver ; on supporte alors un temps "lourd", chaud et très humide, ce qui se conclut par des orages. Par exemple et en règle générale, si vous habitez dans les Vosges, pas besoin d'arroser en juillet - août car vous aurez des trombes d'eau tous les 5 à 10 jours ; idem dans les hauteurs des Appalaches québecoises. Il existe des exceptions : le climat méditerranéen se caractérise par des étés chauds et secs où les orages sont assez rares ; le climat océanique est moins chaud que le précédent en été mais le total des précipitations est faible en saison "chaude" hormis quelques "grains" venus de la mer. A Sablé sur Sarthe, nous sommes sous le régime d'un climat océanique dégradé et l'influence méditerranéenne se renforce ces dernières années. Cette année, il y a un gros déficit de pluie depuis quasiment 2 mois alors que les températures sont à peine plus élevées que la "normale". Comment faire face à ce déficit hydrique ? 

 

     Dans notre jardin, le sol est très argileux. Quand il y a suffisamment d'eau, tout pousse l'été. Par contre, dès qu'il y a un manque, le sol durcit et devient comme du béton. L'idéal serait de biner très souvent (un binage vaut 2 arrosages) pour aérer le sol mais ce n'est pas toujours évident. Les plantes ont surtout besoin d'eau au démarrage. J'arrose les carottes ou les haricots 2 fois par jour tant que ça n'a pas levé et quand je sème ou plante des cucurbitacées (tomates, courges, potirons), je suis très généreux en eau au fond du trou. Ceci dit, l'eau ne suffit pas : il faut une terre riche. Par exemple, cette année, j'ai eu la surprise de voir des potirons pousser sur mon tas de compost et se développer très vite alors même que je n'arrosais pas car le sol était fertile et assez humide. Bref : quand on a du compost frais on en met une bonne dose au fond du trou en complétant avec une bonne quantité d'ortie. 

 

     Un sol argileux peut recevoir 80 l. d'eau par m² ce qui est considérable. Par exemple, si vous avez un rang de carottes de 4 m. de long sur une largeur de 20 cm, cela vous donne 0,8 m² et vous pouvez donc arroser avec 100 litres (soit environ 10 arrosoirs) ; c'est très théorique car le sol n'est - heureusement - jamais totalement sec mais cela donne un ordre d'idées. Pour les cultures "installées" l'idéal est de préférer un gros arrosage tous les 2 à 5 jours plutôt qu'un arrosage tous les jours en moins grande quantité car l'eau pénétrera mieux et l'évaporation ne se fera qu'en surface. 

 

     Où trouver l'eau ? L'idéal est l'eau de pluie bien évidemment. La pluie la plus efficace est, comme pour l'arrosage, un forte pluie (au moins 10 mm. en une heure) car elle pénètre dans le sol. Un bon orage de 50 mm vous épargne une bonne semaine d'arrosage. Quant il ne pleut pas, on peut souvent compter sur la rosée qui est surtout intéressante pour l'herbe. L'orage a, par contre, des inconvénients : il peut casser ou coucher vos cultures et il peut amener le mildiou ravageur pour le raisin et les tomates (pour cette plante, j'ai deux "trucs" assez efficace en plus d'un peu de "bouillie bordelaise" : enfoncer un fil de cuivre à la base de la tomate et couper toutes les feuilles qui touchent le sol). L'eau de pluie en excédent doit être stockée en récupérant l'eau tombant des toits mais il ne faut pas se leurrer : pour avoir suffisamment d'eau en cas de sécheresse prolongée, il faut avoir une réserve de 10 à 20 000 litres soit 10 à 20 m3 ou 2 à 4 m x 2 m x 1 m sans doute plus ; il faudrait équiper toutes les gouttières et creuser un gros réservoir. En tout cas, c'est quand même un appoint que l'on peut compléter avec l'eau qui a servi à laver les légumes

 

     En fait, l'idéal est de réduire l'évaporation autant que faire se peut. Deux solutions sont possibles.

     1° Cultiver à l'ombre les plantes les plus sensibles à la sécheresse (et à la chaleur) comme les radis (pour cette plante, inutile d'espérer un résultat quand la température dépasse les 25° par temps sec), les poireaux, les carottes, les navets ou les framboises, plantes océaniques par excellence. 

 

     2° Pailler ; c'est à dire couvrir le sol entre les plantes. On peut acheter de la paille mais on peut trouver d'autres paillages plus ou moins efficaces sachant que l'épaisseur minimale est de 10 cm. La tonte fraiche de gazon apporte de l'humidité mais peut faire pourrir. Les épluchures de carottes, pomme de terre, courges, pommes, poires... sont humides et plus aérées. Les feuilles fraiches des arbres que vous taillez (lilas, pommier, prunier, poirier, laurier, cognassier, cerisier) couvrent le sol et n'apportent pas de graines. Le "foin" (tonte de gazon séché) est également fort intéressant. L'idéal est de pailler après une forte pluie pour garder l'humidité (et la fraîcheur) le plus longtemps possible. Voir aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/07/decouvertes-d-un-jardinier.html.

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21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 10:48

     Suite de ce bilan (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-1.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-2.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-3.html)

 

     L'économie est du ressort de la communauté de communes. Depuis 3 ans, il n'y a pas eu d'implantations significatives mais il n'y a pas eu non plus de disparition d'une grosse entreprise. Celles de l'agro-alimentaire semblent tirer leur épingle du jeu de même que Mécachrome, Posson et d'autres. Quelques espaces de "co-working" ont été créés ou sont en projet mais pas la "Virgule" qui devait s'installer près du square de la Gare car la CdC y a renoncé officiellement pour des raisons financières. Le président de l'intercommunalité a annoncé la mise en place d'un centre d'études à distance dans des locaux libérés à Reverdy par le départ de la médiathèque. A suivre...

 

     Le commerce est de la compétence de la commune. La nouvelle municipalité était très ambitieuse sur ce sujet mais ça n'a pas marché comme les nouveaux élus l'espéraient. Ils se sont fâchés avec les commerçants non sédentaires au sujet de l'emplacement du marché du vendredi mais l'incident semble clos. Par contre, ils n'ont pas tranché en ce qui concerne le nombre de marchés ; quand on constate la désaffection quasi totale du marché du lundi, il faudra bien choisir (voir cet article de 2019 : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/11/combien-de-marches-a-sable.html). Le projet de mettre la rue Gambetta à sens unique a mobilisé les commerçants saboliens bien au-delà de ce quartier ; un peu de concertation n'aurait pas été du luxe (idem pour la zone bleue). Avec le départ de la "manageuse" du commerce et de l'adjoint responsable du dossier, l'avenir ne semble pas rose (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/nouvelle-demission-au-conseil-municipal-de-sable.html). D'autant que l'extension du Super U a happé quelques commerces de la rue de l'Ile qui n'avait pas besoin de ça. Bonne nouvelle : la place Raphaël Élizé n'a pas perdu de commerces et pourrait même en retrouver un bientôt. 

 

     Le bus urbain est devenu définitivement gratuit depuis le changement de majorité. La gauche sabolienne militait dans ce sens depuis plusieurs années. La compétence transport est revenue à la CdC mais la commune rembourse à celle-ci le coût de la gratuité. D'après les élus saboliens, la fréquentation a augmenté ce qui est logique. 

 

     Le développement des "mobilités douces" est une des priorités annoncées de la nouvelle équipe. Pendant la campagne, les amis de Nicolas Leudière ont repris la proposition de la gauche de construire une passerelle sur la Sarthe. Pour le moment, il y a eu des annonces mais les élus ont eu peu d'information précises et il n'y a pas eu de débat sur le détail du projet alors que des contre propositions existent (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/le-programme-une-passerelle-sur-la-sarthe.html). La nouvelle majorité a également prévu un "périph'nature" ; il s'agit d'un chemin de randonnée pour lequel quelques travaux ont été annoncés. Enfin, la municipalité a annoncé un ambitieux programme de voies et pistes cyclables qui sont en totale contradiction avec les besoins réels ; les premières réalisations sont, au mieux, sans grand intérêt alors que des travaux urgents sont nécessaires partout où circulent des camions. Voir les dizaines d'articles dur le sujet dans la rubrique "vélo" (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/). Quant aux piétons, ils sont mis en danger de plus en plus souvent par des vélos qui circulent sur les trottoirs ou dans les voies piétonnes. 

 

     La majorité va vendre des terrains pour des opérations d'urbanisme privé. Près de l'ancienne école Gambetta, ce sera la venue de la multinationale Oui Care qui vise à concurrencer les associations (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/04/on-reparle-du-projet-oui-care.html). Un ensemble de standing est prévu à la place du gymnase sans que l'on sache où iront les gymnastes (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/la-municipalite-realise-des-operations-immobilieres.html). Enfin, un lotissement privé est prévu à Gastines. Inversement, Sarthe Habitat a détruit un immeuble vétuste rue Fleury sur Orne et la municipalité ne nous dit pas quels sont ses projets pour l'ancienne gendarmerie. 

 

     Par contre, on ne sait pas ce que la Municipalité va faire de plusieurs bâtiments vides (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/quel-usage-pour-ces-batiments-suite.html) qu'elle possède sans parler du château qui va être abandonné par la B.N.F. dans quelques années (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/la-municipalite-realise-des-operations-immobilieres.html). 

 

     Les travaux de la terrasse du Jardin Public ont été terminés mais vu d'en dessous, l'impression n'est pas fameuse ; il faudrait "végétaliser" ou peindre le béton. Il reste encore énormément à faire dans cet espace vert qui n'a pas été entretenu pendant des décennies et pour lequel il faudrait élaborer un projet. Par contre, des aménagements ont eu lieu dans le Parc du Château ; il faudrait d'urgence protéger les chênes verts et autres espèces remarquables. Sur le sujet des espaces verts, qui ne concerne pas que ces deux parcs, voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/03/du-nouveau-pour-les-espaces-verts-a-sable.html. D'une façon générale, les petits espaces verts situés à des carrefours ou dans les quartiers sont délaissés. 

 

     Un petit satisfecit pour finir cet article : la ville est plus propre. On pourrait faire mieux encore en nettoyant plus souvent la voie cyclable de la déviation. Quelques rues ont été refaites comme la seconde partie de la rue de Bel Air mais il reste encore beaucoup à faire. par exemple, certaines rues n'ont pas de trottoir ; c'est surtout vrai dans le quartier de Gastines mais on le constate aussi avec la rue de la Chartrie (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/01/travaux-inutiles.travaux-necessaires.html)

 

     A suivre.

 

     

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1 mars 2023 3 01 /03 /mars /2023 17:03

     Lundi soir, l'association AIME proposait un ciné - débat autour du film "Le Chêne". La salle était comble, beaucoup de spectateurs n'étant pas adhérent à l'association. 

 

     Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le film évoque très peu l'arbre en question : un chêne pédonculé vieux de 210 ans. Certes, il est présent en permanence mais essentiellement comme hôte et témoin d'une vie animale intense à proximité. On est, d'ailleurs impressionné par la diversité des espèces animales présentées ; plus d'une vingtaine du cerf jusqu'aux insectes. Un écureuil solitaire faisant la liaison entre tous. On est surtout estomaqué par le virtuosité technique de ce film animalier que ce soit quand il suit la poursuite d'un geai par un rapace, quand il se terre au milieu des mulots ou quand il semble photographier un "ver" s'apprêtant à sortir d'un gland. On comprend qu'il y ait eu besoin de beaucoup de temps pour réussir de telles prouesses qui nous immergent totalement dans le milieu même si on devine qu'il y a une sorte de scénario. 

 

     Le film n'évoque donc pas la formation végétale dans laquelle ce chêne s'épanouit. On constate seulement que ce vénérable ancêtre se situe dans une forêt de feuillus (on nous précise quand même que c'est en Sologne) mais en bordure d'une clairière, en grande partie occupée par un étang. On comprend bien ce parti pris : les animaux sont bien meilleurs "acteurs" que des plantes. Ce n'est pas très gênant dans la mesure où les naturalistes pourront se pencher sur leurs ressources livresques (par exemple, même si c'est un peu au sud, le livre de Marcel Bournérias : "Guide des Groupements végétaux de la région parisienne"). 

 

     Le débat a été animé par deux intervenants spécialistes de la forêt et on a donc surtout parlé de celle-ci et de ses composants arborés. Ce qui a permis de fournir d'utiles précisions et de déminer certains thèmes polémiques. L'un est responsable pour la Sarthe du CNPF (qui n'a aucun rapport avec l'ancêtre du MEDEF mais signifie Centre national de la Propriété Forestière - https://www.cnpf.fr/le-cnpf-et-la-foret-privee/organisation-du-cnpf/le-centre-national-de-la-propriete-forestiere qui est un établissement public qui est chargé du développement "durable" des forêts privées). L'autre est un agent de l'ONF (Office National des Forêts - chargé de la gestion de la forêt publique française https://www.onf.fr/onf/connaitre-lonf/+/28::les-enjeux-valeurs-et-missions-de-lonf.html) travaillant à cheval sur la Sarthe et la Mayenne à partir de la forêt de Sillé. Cette dualité complémentaire dans l'expertise était particulièrement stimulante. 

 

     Je retiendrai quelques thèmes où ils ont permis de clarifier les termes du débat. 

 

     A commencer par les "coupes" qui mettent à bas plusieurs hectares de forêts et qui sont dénoncées par certains défenseurs de l'environnement. Ils ont précisé qu'il y a 2 types

     L'une consiste à abattre les arbres arrivés à maturité et à laisser s'opérer la régénération naturelle ; donc de la même espèce. Il y a une soixantaine d'années, j'avais eu l'occasion de visiter le magnifique forêt de Lyons en Normandie et le garde forestier nous avait tout expliqué et j'ai été tellement intéressé que cela a induit, en partie, ma vocation ; à l'époque, on sélectionnait les meilleurs éléments en nettoyant tous les 30 ans avant de couper de magnifiques fûts de 180 ans d'âge. Il semble que, désormais, ce soit plus souple mais le principe reste le même. 

     L'autre ni plus ni moins spectaculaire consiste à modifier les essences et, de fait, on privilégie alors, le plus souvent, les résineux, y compris ceux d'origine étrangère comme le douglas. ce qui est contesté par certains comme la monoculture de vastes espaces de céréales : mêmes causes, mêmes effets mais ne dit-on pas que les exploitants forestiers sont des des "sylviculteurs" pendant du terme "agriculteur". A mon avis, il faut plutôt essayer de comprendre les raisons de leurs choix sachant qu'un exploitant privé doit vivre de son activité. 

     Le technicien du CNPF a rappelé que beaucoup trop de propriétaires avaient de petites parcelles très mal exploitées et que l'un des buts de son organisme est de favoriser les regroupements pour aboutir à une meilleure gestion. Il a, également, précisé que les coupes sont encadrées par la nécessité de fournir un projet d'exploitation dès lors que l'on dépasse une certaine surface. Y compris quand il s'agit d'un bois très médiocre et non d'une belle futaie. 

 

     Autre révélation pour certains qui pensent le contraire : la forêt progresse en France. J'ajouterai que c'est une évolution qui s'est amorcée au XIXème siècle. Non seulement, il y a eu, surtout depuis Napoléon III, le boisement d'immenses surfaces de terres pauvres (la gigantesque forêt des Landes ou la Sologne) mais, plus modestement, on a remplacé des sommets chauves par de magnifiques boisements comme à l'Aigoual. Aujourd'hui, cette progression des boisements a plusieurs sources : la déprise agricole qui peut amener à boiser une parcelle (souvent en résineux) mais, également, le boisement spontané dans des milieux "naturels" ouverts (pelouses, sables, landes, marais et tourbières). On en arrive, d'ailleurs, parfois à vouloir bloquer ce phénomène pour préserver des biotopes d'un grand intérêt ; par exemple, dans le marais de Cessières, dans l'Aisne, où j'ai travaillé pour mon mémoire de maîtrise, on détruit les intrus pour sauvegarder une tourbière ayant une végétation subarctique exceptionnelle. Et, puisque l'on évoque les hautes latitudes (et altitudes), il est évident que le réchauffement climatique favorise l'élévation de l'altitude limite de l'arbre. 

 

     Ce qui m'amène à évoquer un débat qui a été esquissé sur des bases inexactes : le concept de "forêt primaire". Pour certains, il s'agirait de forêt que l'on conserverait en l'état pendant des décennies mais ils oublient que l'homme a façonné les forêts depuis des millénaires. En France, il n'existe aucune forêt originelle et c'est vrai dans la plus grande partie du monde hormis pour certaines forêts équatoriales et continentales (mais les archéologues ont démontré que des clairières de culture très élaborées avaient existé dans des lieux où règne la forêt amazonienne). A une échelle plus modeste, il faut rappeler que les belles hétraies et chênaies de notre pays ont été conçues sous Louis XIV, en particulier pour la flotte et qu'elles ne sont donc pas celles où habitaient les Gaulois. 

 

     Terminons par une note sabolienne. La zone comprise entre le parc du Château et l'écluse du port de Juigné est remarquable par l'existence de peuplements assez denses de chênes verts, arbres méditerranéens, qui sont ici à leur extrême limite septentrionale. Ils sont menacés dans le parc (et un peu dans le jardin public) et je plaide pour que l'on clôture leur petit massif afin qu'il se régénère (on a déjà perdu un magnifique massif de rhododendrons et on a abattu, il y a quelques décennies, un chêne rouge d'Amérique). Voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/02/espaces-verts-a-sable-encore-des-progres-a-faire.html ou https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/07/les-espaces-verts-a-sable-2.html

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17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 12:46

     En triant mes archives, j'ai retrouvé cet article publié, en 1990, dans le journal de l'Alternative Rouge et Verte (A.R.E.V.) de la Sarthe. 

Naissance de Sablé Environnement

     Ce document doit être replacé dans son contexte. 

 

     A cette époque, les stations d'épuration étaient très insuffisantes. Que ce soit celle du syndicat d'assainissement ou celles des 3 grandes entreprises de l'agro-alimentaire. Résultat : une pollution régulière. Le plus souvent, elle ne se voyait pas trop mais il est arrivé, quelques années plus tard, que la Sarthe prenne des couleurs bizarres au pied des Jumeaux (un ami, habitant au début de la route de Pincé avait pris des photos). Le maire de l'époque, François Fillon (élu en 1983) laissait couler (si on peut dire) de peur de froisser les industriels. Ce qui avait le don d'exaspérer les pécheurs très sensibles à la qualité de l'eau. J'ai donc pris l'initiative d'organiser une réunion à la salle Théophile Plé. Celle-ci a connu un grand succès, en particulier parce que la majorité municipale et des agriculteurs voulaient savoir ce qui serait dit. 

 

     L'association créée dans la foulée s'est nommée "Sablé Environnement". Les adhérents avaient entre une trentaine d'années et la cinquantaine (à l'époque les associations étaient rarement animées par des retraités) et venaient de tous les milieux sociaux.

     Nous sommes beaucoup intervenus sur la qualité de l'eau ce qui a amené, petit à petit, la commune et ses voisines (réunies dans un syndicat d'eau et un syndicat d'assainissement) à engager des travaux. Idem pour les entreprises de l'agro-alimentaire. Non sans polémique de la part de Fillon qui prétendait que la pollution venait du Mans (dirigée par un maire communiste : Robert Jarry). Sujet évoqué, en partie, par cet article : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html

     Nous avons, également, participé à de nombreuses enquêtes publiques, à Sablé et dans les environs, que ce soit au sujet du remembrement, des lignes à très haute tension, des porcheries industrielles, du Plan d'Occupation des Sols (P.O.S.). Nous avons fait des propositions pour favoriser le vélo en ville (propositions restées quasiment lettres mortes ; voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/10/le-velo-au-menu-du-c.m.du-30-septembre-2019.html). Et j'en oublie. 

 

     En 1997, un tournant s'est produit avec l'arrivée, dans les communes, de ce qui a été nommé la "Valise" (vu sa taille et son poids) : les projets de nouvelles Lignes à Grande Vitesse. Sablé se sentait concerné car la L.G.V. passait près de Gastines dans le premier projet. Nous avons organisé une réunion qui a réuni 70 personnes (la presse en a vu 50 seulement mais elle en a vu 200 quand 140 personnes sont venues écouter Fillon qui organisait une contre réunion). Nous avons, alors, créé une commission de Sablé Environnement sur le sujet. Nous avons adhéré à un collectif sarthois regroupant des associations créées dans les communes situées sur le tracé. Cela mériterait un gros article qui n'est pas mon propos (voir quand même : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-je-suis-cite-dans-une-etude-sur-le-tgv-121070760.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-virgule-de-sable-les-points-sur-les-i-86135754.html et enfin https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-contre-les-projets-de-nouvelles-lignes-t-g-v-600-manifestants-a-sable-106139277.html)  Puis, après le départ de certains militants, l'éloignement du tracé et la lassitude, l'association est tombée en sommeil au début du XXIème siècle jusqu'à ce que le flambeau soit repris il y 3 ans. 

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9 août 2021 1 09 /08 /août /2021 17:44

     On nous avait annoncé une canicule en mai, juin, juillet et, sans doute août. Erreur quasiment sur toute la ligne hormis deux épisodes chauds voire caniculaires en juin et en juillet. Par contre , les précipitations ont été abondantes. Pas assez apparemment si on en croit les restrictions d'usage de l'eau décrétées par le préfet dans certains bassins de la Sarthe à cause de la "sécheresse". Non, ce n'est pas un poisson d'avril. En tout cas, les éleveurs sont contents : l'herbe ne manque pas ; quant au foin, c'est plus compliqué car la matière première est là mais il faut trouver quelques jours sans pluie pour le séchage. 

 

       Évidemment, il y a des mécontents. En premier lieu, les vacanciers qui doivent jongler entre deux averses. Ensuite, les maraîchers, les arboriculteurs, les vignerons et les jardiniers amateurs qui, à cause d'un temps fréquemment "lourd", doivent faire face à une prolifération de champignons du genre mildiou, oïdium, rouille (et j'en oublie), que les traitements au soufre ont du mal à arrêter (de toute façon, la pluie lessive les produits) sans oublier la prolifération des gastéropodes qui ne connaissent ni le confinement, ni la limitation des naissances. 

 

     Il n'est donc pas prévu d'impôt sécheresse. Pour les plus jeunes, je signale qu'il s'est agi d'un impôt exceptionnel perçu en complément de l'impôt sur le revenu. Il a été décidé après la grande sécheresse que la France a subie en 1976. J'en profite pour rappeler un distinguo souvent oublié. Il ne faut pas confondre chaleur et sécheresse d'autant que, dans la plupart des climats, c'est pendant l'été qu'il pleut le plus ; tout particulièrement dans le climat continental. Bref : il peut y avoir canicule et sécheresse, alternance de canicules sèches et de violents orages, sécheresse sans canicule... En 1976, la chaleur n'avait rien eu d'exceptionnel ; par contre, il n'avait pas beaucoup plu depuis le début de l'année et quasiment pas  de la mi-juin (hormis un W.E. où j'avais eu l'idée saugrenue de participer à une grande randonnée cyclotouriste) à la fin août. Je ne m'en étais pas bien rendu compte car j'avais passé près de 7 semaines outre-Atlantique où, là, j'avais eu mon comptant de précipitations. 

 

     Quelques années auparavant, les pays dits du "Sahel" puis de "la corne de l'Afrique" avaient subi une très grave sécheresse entraînant des famines mortelles. 

 

     A l'époque, la plupart des spécialistes y voyaient la marque du changement climatique en cours. A ce détail près que l'on invoquait le "refroidissement climatique" source des inquiétudes à ce moment-là et jusqu'à la fin des années 1980. Désormais, le "réchauffement" climatique est l'apha et l'omega de toute explication concernant les phénomènes météorologiques ce qui est, pour le moins, abusif. 

 

     Et puisque nous subissons une terrible pandémie qui a déjà tué plus de 4 millions de personnes dans le monde (je ne parle que des morts "officiels" car certains pays publient des statistiques manifestement sous-évaluées) et qu'elle a commencé en 2019, je conclus par l'évocation d'une grave crise démographique qui a eu lieu 300 ans plus tôt en France ; donc en 1719. 

 

     J'ai quelques notions d'histoire du climat et de la démographie ce qui m'a permis de relativiser les discours millénaristes de pseudo-écolos. Néanmoins, je ne m'étais jamais penché sur le sujet dans le détail. Or, en recherchant mes ancêtres, je me suis rendu compte que l'une de mes aïeules (Bertranne Guillemois) était morte au mois d'août de cette année à Clayes près de Rennes. Ce qui a attiré mon attention est le fait que 3 de ses enfants sont morts pendant le même mois et que cette petite paroisse a connu une surmortalité à ce même moment. Plus tard, j'ai découvert qu'il ne s'agissait pas d'un cas isolé mais que l'on observait le même phénomène dans nombre d'autres lieux en Bretagne. Je me suis ainsi attaqué aux actes de baptême, mariage et sépulture de la paroisse de Melesse. Dans ce gros bourg situé à 13 km au nord de Rennes ont vécu un pourcentage important de mes aïeux. 

 

     L'année 1718 avait été normale : 88 décès plus 11 mentions "obiit" signifiant que l'enfant baptisé était mort peu après sans que cela soit signalé dans le registre. 

 

     L'année 1719 avait bien commencé. Jusqu'en juin, il y a plutôt un peu moins de morts que l'année précédente. puis tout change : 61 morts en juillet et 257 en août. Puis le nombre de décès diminue : 39 encore en septembre, 16 en octobre, 9 en novembre et 4 en décembre. Total de l'année : 428 morts + 3 "obiit".  Je ne sais pas combien il y avait d'habitants à cette époque ; sans doute autour de 2 000. Ce qui signifie que plus de 20% de la population aurait été fauchée et une surmortalité de plus de 300%. 

 

     Pourquoi ? Les informations que l'on trouve ici et là évoquent une canicule entraînant une épidémie de dysenterie car les habitants buvaient une eau croupie. Il y aurait eu, pour cette raison, entre 400 000 et 450 000 morts en France ; pays peuplé d'environ 25 millions d'habitants à cette époque

 

     

 

     

 

     

 

     

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28 novembre 2020 6 28 /11 /novembre /2020 07:36

     Le gouvernement envisage d'interdire "de fait" le chauffage au gaz dans les maisons individuelles qui seront construites à partir de 2021. En ce qui concerne les collectifs, ce serait en 2024. On favoriserait donc le chauffage électrique et - quand même - une meilleure isolation. Dans le même temps, tout est fait pour inciter à acheter un véhicule électrique. Le but de tout cela étant de développer la consommation d'énergies dites "décarbonées", censées ne pas rejeter de CO2. Haro donc sur l'essence, le fuel, le diesel, le charbon, le gaz ! Par contre, il semble que le bois ne soit pas banni. 

 

     Si la lutte contre ce que l'on appelle le "réchauffement climatique" passe par la mise à l'écart des sources d'énergies rejetant beaucoup de "gaz à effet de serre", pourquoi pas ? Mais est-ce que l'on a étudié les conséquences ? 

 

     Il y a quelques années, un oukase de l'Union Européenne a interdit purement et simplement les lampes à filament sous prétexte qu'elles étaient "énergivores". Résultat : des entreprises européennes qui font faillite et des salariés sur le carreau. Pour les remplacer par des lampes qui consomment peut-être moins d'énergie mais posent des problèmes de recyclage (voire des problèmes de santé) et sont fabriquées en Chine. 

 

     Revenons aux énergies dites "propres". Les thuriféraires du "tout électrique" y rangent l'énergie nucléaire. Or, cette énergie n'est pas si propre que ça ; loin s'en faut. Elle pose plusieurs problèmes et non des moindres. L'uranium ne provient plus de France (les mines de Vendée et du Massif central ont été abandonnées). On ne sait pas quoi faire des déchets qui sont particulièrement dangereux car radioactifs pour des siècles et des siècles. Un accident nucléaire stérilise la région touchée pour des générations. Or, le tout électrique repose sur le nucléaire seule énergie apte à produire de l'électricité de façon continue depuis que l'on a décidé de fermer toutes les centrales thermiques fonctionnant au charbon ou au fuel. 

 

     Si on veut, également, se passer du nucléaire mais consommer toujours plus d'électricité, quelles sont les ressources ? La plus classique est l'hydroélectricité dont la France est bien pourvue mais cette énergie, dont le seul défaut est de changer les paysages, ne peut pas être produite de façon régulière tout au long de l'année. Quant aux énergies dites "nouvelles", elles sont très diverses mais leur production est généralement intermittente (les éoliennes produisent peu quand il n'y a pas de vent, etc...) et, de toute façon, elles ne pourront pas répondre aux besoins si on encourage la consommation d'électricité. Du moins pas de sitôt. 

 

     Un reportage récent montrait les dessous du "tout électrique". Dans les pays producteurs de "métaux rares, de plus en plus nécessaires pour la voiture électrique ou les panneaux solaires par exemple, les conséquences humaines et écologiques sont graves : assèchement des ressources en eau, pollution des sols et de l'atmosphère, maladies professionnelles, etc... Qui plus est, la France et l'Europe sont très dépendantes des importations de ces matières premières. Quant aux panneaux solaires, ils sont produits en Chine ; la filière française, très performante au point de vue technique ayant été "tuée" par le dumping du géant asiatique.

 

     Au moment du lancement du grand plan de construction de centrales nucléaires en France à la fin de la présidence de Pompidou, il avait fallu trouver des débouchés pour cette production importante qui allait arriver. On a donc incité les ménages et les sociétés immobilières (surtout les HLM) à construire des maisons chauffées par des radiateurs électriques. Mais il y a un hic : cela coûte plus cher que le gaz, par exemple (je laisse de côté le fait que ça chauffe moins bien ou que ça peut donner des maux de tête car des progrès ont été réalisés mais, au début, c'était pénible). Le "tout électrique" a un autre inconvénient majeur : les pointes de consommation. En effet, les besoins de consommation électrique varient considérablement au cours de l'année. L'hiver entraînant un pic car tout s'additionne : on éclaire plus, on se chauffe plus. Résultat : il faut mettre le paquet pendant quelques semaines très tendues. Soit on achète de l'électricité à l'étranger (mais, eux aussi, ont la même pointe). Soit, on utilise des centrales quelques jours seulement dans l'année ce qui n'est pas très cohérent. Parfois, ça casse et il y a des coupures (sympa quand vous aves la mauvaise idée de vous trouver dans un parking souterrain à ce moment-là !). Car, il faut le rappeler, on ne sait toujours pas stocker l'électricité (sauf pour de petites quantités).

 

     La voiture électrique est censée consommer de l'électricité de façon relativement homogène pendant toute l'année d'autant qu'elle a surtout de l'intérêt en ville. Il n'en est pas de même, comme on l'a vu, pour la consommation des logements. Pour lisser les pointes de consommation électrique, la solution la plus sensée serait, d'une part, de mieux isoler les habitations (pour le moment, le programme d'isolation à 1 € a surtout fait le bonheur de tous les arnaqueurs mais cela ne disqualifie pas cette idée de bon sens) et de diversifier les sources d'énergie. 

 

     Actuellement, dans notre maison, nous produisons la chaleur et l'eau chaude grâce à une chaudière à gaz ; notre cuisinière fonctionne au gaz.  Nous ne pouvons que nous en réjouir. Facilité d'utilisation (pareil que pour l'électricité) et, surtout, prix bas. En effet, notre consommation de gaz nous revient à environ 100 € par mois (en incluant les révisions de la chaudière) pour environ 180 m². Si nous nous étions au tout électrique, la facture ferait un bond ; il suffit de constater que nous avons déjà une somme importante à payer pour l'électricité alors que nous ne l'utilisons que pour les appareils électriques et l'éclairage. 

 

     Si le plan gouvernemental suit son cours, quel sera l'avenir des équipements fonctionnant au gaz dans les habitations ? Est ce qu'il sera nécessaire de tous les changer ? Cette perspective m'inquiète bougrement. Manifestement, cela n'est pas le cas des pseudos écolos qui nous gouvernent. 

 

     Post Scriptum. Je suis décidément un mauvais citoyen. En effet, nous possédons toujours notre véhicule acheté fin juillet 1997 (bientôt une voiture de collection !) qui a le triste privilège de rouler au diesel. 

 

    

 

 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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