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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 21:35
Eau en bouteille : cher pour pas grand chose

     Les producteurs d'eau en bouteille se frottaient les mains. Du fait d'une peur irraisonnée, les consommateurs se précipitaient pour acheter des "packs" entiers d'eau dans des bouteilles plastiques. Ce n'est pas pas nouveau : il y a une quinzaine d'années, en cours de géographie, quand j'interrogeais mes élèves, la quasi totalité d'entre eux consommaient de l'eau sous plastique. Et ce n'était pas seulement parce que leurs parents pensaient que c'était meilleur pour leur santé mais, parce que, eux aussi, ils y croyaient dur comme fer. 

 

     Pour notre part, nous n'avons jamais cédé au champ des sirènes et nous n'avons jamais consommé que l'eau du robinet, fourni par le service des eaux de la commune de Sablé. Quand nous sommes en voyage, il nous est arrivé, très rarement, de déroger à ce principe : quand l'eau potable était fournie par des usines de dessalement (en particulier sur des îles dont la ressource en eau était insuffisante comme à Malte : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/04/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise-3.html ou à Majorque). 

 

     Il faut savoir que l'eau fournie par une collectivité locale est soumise à des normes très strictes et que la qualité est surveillée régulièrement. D'ailleurs, la facture est complétée par un document d'une page précisant les différents paramètres de la qualité. Qui plus est, une collectivité locale est obligée de fournir une eau potable de qualité ou, sinon, de suppléer aux carences. Bien évidemment, rien n'est parfait et certains composants indésirables peuvent subsister comme les perturbateurs endocriniens ; il faut être vigilant pour que la qualité soit toujours meilleure. Lorsque j'étais élu au syndicat d'eau de Sablé, j'ai toujours poussé à la roue dans ce domaine et soutenu tous les efforts engagés (à commencer par la lutte contre la pollution de l'eau). Pour tout savoir sur l'eau dans le bassin Sarthe Sud, voir cet article (un peu ancien en ce qui concerne quelques données) : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html

 

     Contrairement à ce que veulent nous faire croire les publicités, il n'y a quasiment aucun avantage à consommer de l'eau en bouteille plastique. En effet, il est rare qu'il s'agisse d'une eau "minérale naturelle" c'est à dire produite en dehors de toute pollution et contenant des sels minéraux spécifiques ; dans ce cas, cette eau paut être prescrite à un certain nombre de personnes plus fragiles (personnes carencées, nourrissons...) Le plus souvent, il s'agit d'une eau pompée dans la nappe qui, certes, est censée être exempte de pollution mais n'a pas de propriétés particulières. Et, surtout, elle est souvent conservée en vrac dans la maison et finit par donner une eau tiède au goût de plastique. Sans oublier que l'eau en bouteille est cent fois plus chère que celle du robinet ce qui n'est pas négligeable (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-manger-sain-et-pas-cher-c-est-possible-111614601.html). Enfin, du fait d'une très grosse consommation, la ressource s'épuise ce qui amène des industriels à étendre de plus en plus les captages au risque d'assécher les parcelles agricoles voisines voire des villages entiers comme on le voit autour de Vittel. 

 

     On en était là quand un article du quotidien "Le Monde" a révélé que cette eau tant vantée était polluée aux nanoparticules. Un petit article de l'hebdomadaire "Les Nouvelles" allait dans le même sens. Ce n'était pas fini car, quelques temps après, un gros dossier paru dans le même quotidien dévoilait les pratiques peu conformes de certains industriels pour obtenir une eau de bonne qualité. En définitive, une eau censée être naturelle était souvent "traitée" comme une vulgaire eau potable sortie de l'usine des eaux. On peut espérer que les consommateurs vont réagir. 

 

     

 

     

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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 09:52

     Hier je vous donnais quelques pistes pour des vacances "fraîches" (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/faire-face-a-la-canicule.html) que je dois compléter aujourd'hui car on m'a annoncé qu'hier il faisait 30° à Trondheim soit 5° de plus que chez nous alors que la ville se situe à plus de 63° de latitude nord. Aujourd'hui, quelques remarques pour que vous ou vos plantes supportent la chaleur (et/ou la sécheresse). 

 

     Tant que la température minimale nocturne ne dépasse pas 20°, il est possible d'avoir une température correcte dans une maison. J'ouvre les fenêtres quand la température extérieure est inférieure à la température intérieure (y compris pendant la nuit, quitte à fermer les volets au rez-de-chaussée pour éviter les mauvaises surprises). Si la température extérieure dépasse les 30° dans le courant de l'après-midi (ce fut le cas dimanche), je ferme tous les volets pendant quelques heures ; en tout cas pour les fenêtres exposées au soleil. Résultat : quand mes méthodes ne sont pas sabotées par d'autres personnes qui ont peur de "manquer d'air", la température à l'intérieur de notre maison ne dépasse pas 26 à 28° même quand il a fait plus de 40° dehors. Par ailleurs, comme je dors mal quand il y a de la lumière, je suis souvent réveillé tôt. Par temps de très forte chaleur, je suis dehors de 6h à 10 h et de 19h à 22h30. Le reste du temps, je reste enfermé quitte à faire une sieste pour compenser le manque de sommeil. 

 

     Pour les plantes, c'est plus compliqué. Il y a 2 éléments à prendre en compte : la température et l'eau. Les deux ne sont pas liées automatiquement. En effet, dans la plupart des climats, il pleut plus l'été que l'hiver ; on supporte alors un temps "lourd", chaud et très humide, ce qui se conclut par des orages. Par exemple et en règle générale, si vous habitez dans les Vosges, pas besoin d'arroser en juillet - août car vous aurez des trombes d'eau tous les 5 à 10 jours ; idem dans les hauteurs des Appalaches québecoises. Il existe des exceptions : le climat méditerranéen se caractérise par des étés chauds et secs où les orages sont assez rares ; le climat océanique est moins chaud que le précédent en été mais le total des précipitations est faible en saison "chaude" hormis quelques "grains" venus de la mer. A Sablé sur Sarthe, nous sommes sous le régime d'un climat océanique dégradé et l'influence méditerranéenne se renforce ces dernières années. Cette année, il y a un gros déficit de pluie depuis quasiment 2 mois alors que les températures sont à peine plus élevées que la "normale". Comment faire face à ce déficit hydrique ? 

 

     Dans notre jardin, le sol est très argileux. Quand il y a suffisamment d'eau, tout pousse l'été. Par contre, dès qu'il y a un manque, le sol durcit et devient comme du béton. L'idéal serait de biner très souvent (un binage vaut 2 arrosages) pour aérer le sol mais ce n'est pas toujours évident. Les plantes ont surtout besoin d'eau au démarrage. J'arrose les carottes ou les haricots 2 fois par jour tant que ça n'a pas levé et quand je sème ou plante des cucurbitacées (tomates, courges, potirons), je suis très généreux en eau au fond du trou. Ceci dit, l'eau ne suffit pas : il faut une terre riche. Par exemple, cette année, j'ai eu la surprise de voir des potirons pousser sur mon tas de compost et se développer très vite alors même que je n'arrosais pas car le sol était fertile et assez humide. Bref : quand on a du compost frais on en met une bonne dose au fond du trou en complétant avec une bonne quantité d'ortie. 

 

     Un sol argileux peut recevoir 80 l. d'eau par m² ce qui est considérable. Par exemple, si vous avez un rang de carottes de 4 m. de long sur une largeur de 20 cm, cela vous donne 0,8 m² et vous pouvez donc arroser avec 100 litres (soit environ 10 arrosoirs) ; c'est très théorique car le sol n'est - heureusement - jamais totalement sec mais cela donne un ordre d'idées. Pour les cultures "installées" l'idéal est de préférer un gros arrosage tous les 2 à 5 jours plutôt qu'un arrosage tous les jours en moins grande quantité car l'eau pénétrera mieux et l'évaporation ne se fera qu'en surface. 

 

     Où trouver l'eau ? L'idéal est l'eau de pluie bien évidemment. La pluie la plus efficace est, comme pour l'arrosage, un forte pluie (au moins 10 mm. en une heure) car elle pénètre dans le sol. Un bon orage de 50 mm vous épargne une bonne semaine d'arrosage. Quant il ne pleut pas, on peut souvent compter sur la rosée qui est surtout intéressante pour l'herbe. L'orage a, par contre, des inconvénients : il peut casser ou coucher vos cultures et il peut amener le mildiou ravageur pour le raisin et les tomates (pour cette plante, j'ai deux "trucs" assez efficace en plus d'un peu de "bouillie bordelaise" : enfoncer un fil de cuivre à la base de la tomate et couper toutes les feuilles qui touchent le sol). L'eau de pluie en excédent doit être stockée en récupérant l'eau tombant des toits mais il ne faut pas se leurrer : pour avoir suffisamment d'eau en cas de sécheresse prolongée, il faut avoir une réserve de 10 à 20 000 litres soit 10 à 20 m3 ou 2 à 4 m x 2 m x 1 m sans doute plus ; il faudrait équiper toutes les gouttières et creuser un gros réservoir. En tout cas, c'est quand même un appoint que l'on peut compléter avec l'eau qui a servi à laver les légumes

 

     En fait, l'idéal est de réduire l'évaporation autant que faire se peut. Deux solutions sont possibles.

     1° Cultiver à l'ombre les plantes les plus sensibles à la sécheresse (et à la chaleur) comme les radis (pour cette plante, inutile d'espérer un résultat quand la température dépasse les 25° par temps sec), les poireaux, les carottes, les navets ou les framboises, plantes océaniques par excellence. 

 

     2° Pailler ; c'est à dire couvrir le sol entre les plantes. On peut acheter de la paille mais on peut trouver d'autres paillages plus ou moins efficaces sachant que l'épaisseur minimale est de 10 cm. La tonte fraiche de gazon apporte de l'humidité mais peut faire pourrir. Les épluchures de carottes, pomme de terre, courges, pommes, poires... sont humides et plus aérées. Les feuilles fraiches des arbres que vous taillez (lilas, pommier, prunier, poirier, laurier, cognassier, cerisier) couvrent le sol et n'apportent pas de graines. Le "foin" (tonte de gazon séché) est également fort intéressant. L'idéal est de pailler après une forte pluie pour garder l'humidité (et la fraîcheur) le plus longtemps possible. Voir aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/07/decouvertes-d-un-jardinier.html.

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17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 12:46

     En triant mes archives, j'ai retrouvé cet article publié, en 1990, dans le journal de l'Alternative Rouge et Verte (A.R.E.V.) de la Sarthe. 

Naissance de Sablé Environnement

     Ce document doit être replacé dans son contexte. 

 

     A cette époque, les stations d'épuration étaient très insuffisantes. Que ce soit celle du syndicat d'assainissement ou celles des 3 grandes entreprises de l'agro-alimentaire. Résultat : une pollution régulière. Le plus souvent, elle ne se voyait pas trop mais il est arrivé, quelques années plus tard, que la Sarthe prenne des couleurs bizarres au pied des Jumeaux (un ami, habitant au début de la route de Pincé avait pris des photos). Le maire de l'époque, François Fillon (élu en 1983) laissait couler (si on peut dire) de peur de froisser les industriels. Ce qui avait le don d'exaspérer les pécheurs très sensibles à la qualité de l'eau. J'ai donc pris l'initiative d'organiser une réunion à la salle Théophile Plé. Celle-ci a connu un grand succès, en particulier parce que la majorité municipale et des agriculteurs voulaient savoir ce qui serait dit. 

 

     L'association créée dans la foulée s'est nommée "Sablé Environnement". Les adhérents avaient entre une trentaine d'années et la cinquantaine (à l'époque les associations étaient rarement animées par des retraités) et venaient de tous les milieux sociaux.

     Nous sommes beaucoup intervenus sur la qualité de l'eau ce qui a amené, petit à petit, la commune et ses voisines (réunies dans un syndicat d'eau et un syndicat d'assainissement) à engager des travaux. Idem pour les entreprises de l'agro-alimentaire. Non sans polémique de la part de Fillon qui prétendait que la pollution venait du Mans (dirigée par un maire communiste : Robert Jarry). Sujet évoqué, en partie, par cet article : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html

     Nous avons, également, participé à de nombreuses enquêtes publiques, à Sablé et dans les environs, que ce soit au sujet du remembrement, des lignes à très haute tension, des porcheries industrielles, du Plan d'Occupation des Sols (P.O.S.). Nous avons fait des propositions pour favoriser le vélo en ville (propositions restées quasiment lettres mortes ; voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/10/le-velo-au-menu-du-c.m.du-30-septembre-2019.html). Et j'en oublie. 

 

     En 1997, un tournant s'est produit avec l'arrivée, dans les communes, de ce qui a été nommé la "Valise" (vu sa taille et son poids) : les projets de nouvelles Lignes à Grande Vitesse. Sablé se sentait concerné car la L.G.V. passait près de Gastines dans le premier projet. Nous avons organisé une réunion qui a réuni 70 personnes (la presse en a vu 50 seulement mais elle en a vu 200 quand 140 personnes sont venues écouter Fillon qui organisait une contre réunion). Nous avons, alors, créé une commission de Sablé Environnement sur le sujet. Nous avons adhéré à un collectif sarthois regroupant des associations créées dans les communes situées sur le tracé. Cela mériterait un gros article qui n'est pas mon propos (voir quand même : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-je-suis-cite-dans-une-etude-sur-le-tgv-121070760.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-virgule-de-sable-les-points-sur-les-i-86135754.html et enfin https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-contre-les-projets-de-nouvelles-lignes-t-g-v-600-manifestants-a-sable-106139277.html)  Puis, après le départ de certains militants, l'éloignement du tracé et la lassitude, l'association est tombée en sommeil au début du XXIème siècle jusqu'à ce que le flambeau soit repris il y 3 ans. 

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 15:43
Le programme : services publics
Le programme : services publics
Le programme : services publics

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11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 07:25

     Suite du feuilleton sabolien de l'été. Après une introduction pour présenter cette rétrospective (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/07/retrospective-2014-2019-1.html), j'ai abordé, successivement, dans les articles suivants : la démocratie locale (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/07/retrospective-2014-2019-2.html), l'attractivité (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/07/retrospective-2014-2019-3.html), les services (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/08/retrospective-2014-2018-4.html) et les transports (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/08/retrospective-2014-2019-5.html). 

 

     Aujourd'hui : l'environnement. 

 

     Avant 2014, j'avais participé à des actions et j'étais intervenu dans la presse et sur mon blog au sujet du projet de la redevance incitative (voir le dernier d'une longue série d'articles sur le sujet : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-manifestation-du-1er-mai-a-sable-117495605.html ). Non que je sois en désaccord sur le fond mais je prévoyais qu'elle serait source d'injustices. Je ne m'étais pas trompé sur ce dernier point mais la nouvelle formule a prouvé son efficacité et les factures ont diminué. De plus, comme le sujet est du ressort de la CdC, je ne suis pas intervenu depuis des années sur ce point. 

 

     Autre sujet : l'eau et l'assainissement. Je vous renvoie à la rubrique "l'eau à Sablé" qui comporte un article de fond (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/tag/l%27eau%20a%20sable/). Depuis cette date, il y a eu un peu de nouveau : le SAGE Sarthe Aval avance enfin et les syndicats intercommunaux ont été totalement remodelés. J'évoque sommairement ces sujets dans quelques compte-rendus de CM dont celui-ci : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/12/compte-rendu-du-conseil-municipal-du-17-decembre-2018-suite.html) mais, là aussi, je ne siège pas dans les instances décisionnelles.     

 

     Les espaces verts sont nombreux à Sablé mais mal mis en valeur. J'ai publié une enquête sur le sujet l'an dernier et j'ai mis à jour quand il y avait des changements (rarement dans le bon sens). Voir la rubrique : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/tag/espaces%20verts%20a%20sable/. Je signale que les espaces verts ne sont jamais évoqués en commission et qu'il ne semble pas qu'il y ait un élu qui ait pris le sujet à bras le corps ; ce qui est dommage.

 

     Pour finir, un mot concernant la randonnée autour de Sablé et le patrimoine. Le réseau de sentiers est de la responsabilité de la CDC. Pas mal de réalisations mais progression lente. Voir, pour vous mettre l'eau à la bouche : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/tag/decouvrir%20la%20region%20sabolienne/ (une dizaine d'articles variés). 

 

     Lié à ce qui précède, un sujet sur lequel j'aurais beaucoup à dire mais qui, là aussi, échappe aux élus municipaux. Il s'agit du tourisme que j'évoque un peu dans les articles précités.

 

     A suivre... 

 

 

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 16:41

 

 

  Écourues à Sablé Quelques informations supplémentaires  glanées sur le rapport de présentation de l'enquête publique sur le P.L.U. de Sablé


(rappel : vous avez jusqu'au 5 décembre à 17h)

 

 

 

 

Photo G. FRETELLIERE

 

     L'usine des eaux de la Martinière a une capacité de traitement de 16 000 m3 d'eau par jour. Le bassin dit de storage a une capacité de 70 000 m3 d'eau ce qui signifie que l'on a environ 4 jours d'eau en réserve en cas de pollution de la Sarthe.

     En 2009, le volume d'eau distribué dans le périmètre du syndicat d'eau de la Martinière, a été de près de 3,3 millions de m3.  Sur ce total, la consommation des 4 "grands"  de l'agro -alimentaire  a été de  1 908 000 m3 environ (57,8%) dont :

          - LDC : 738 000 m3

          - Bel : 668 000 m3

          - Charal : 385 000 m3

          - Marie Frais : 117 000 m3

     La même année, le syndicat d'eau avait 9 412  clients (particuliers + entreprises et administrations) dont 6 583 à Sablé (soit 70%)

 

     En comparaison, en 2009, toujours, le syndicat d'épuration  de la Bouverie a traité 989 000 m3. Soit moins de 30% du volume d'eau distribué par le syndicat d'eau. Explications :

            - LDC, Bel et Charal possèdent leur propre station d'épuration

         - Seules 2 communes (Sablé et Solesmes) traitent leurs eaux à La Bouverie. Les autres communes du syndicat d'eau de la Martinière ont leur propre système d'épuration.

            - Enfin, seul l'assainissement autonome est proposé en campagne (SPANC créé en 2006 sous forme de régie)

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 11:32

  P9261433

Photo G. FRETELLIERE

 

     Elle était organisée par le comité local du Front de Gauche. Le lieu (Gastines) et l'heure (19h30) n'étaient pas très favorables. Cependant 15 personnes étaient présentes. Dommage qu'une seule journaliste se soit déplacée et que le compte-rendu soit si court (mais correct).

 

 

Principaux intervenants :

 

- Bernard BREUX, membre du PCF, vice-président de Le Mans Métropole et président de la commission locale de l'eau (CLE) Sarthe Amont.

- Hervé DELAUNE, adjoint au maire d'Asnières sur Vègre, qui, avec d'autres militants, a mené une enquête dans les communes du canton.

- moi-même en tant qu'ancien responsable de Sablé Environnement (association de défense de l'environnement très active dans les années 90) et membre du syndicat d'eau de la Martinière et du syndicat d'assainissement de la Bouverie de 2001 à 2008.

 

LES AUTORITÉS COMPÉTENTES EN MATIÈRE D'EAU POTABLE

 

Les communes sont responsables du service public de distribution d’eau potable. Elles assument cette responsabilité (maîtrise d’ouvrage) directement ou la transfèrent à un groupement de communes. Il peut s’agir d’un syndicat spécifique (syndicat intercommunal d’adduction en eau potable - SIAEP) ou à vocation multiple (SIVOM) ou d’une communauté de communes.

 

Première curiosité : la carte des "syndicats" recouvre rarement la carte des cantons ou des communautés de communes et autres intercommunalités.

 

Exemple, pour le canton de Sablé, il y a 4 collectivités gestionnaires (1)

 

- Syndicat d'eau de la Martinière (près de 19 000 habitants) : Sablé et communes environnantes (Courtillers, Juigné, Louailles, Pincé, Solesmes, Souvigné, Vion)

- Syndicat de Bazouges (près de 6 000 habitants) : concerne surtout le canton de La Flèche mais intègre également N D du Pé et les écarts de Précigné.

- Syndicat Parcé - Poillé (5 500 habitants) : à cheval sur le canton de Sablé (Asnières, Auvers, Avoise et Parcé), celui de Brûlon et celui de Malicorne.

- La commune de Précigné pour le centre bourg (les écarts étant desservis par le syndicat de Bazouges !!!)

 

Seconde curiosité : la carte des syndicats d'assainissement ne recouvre pas nécessairement celle des syndicats d'eau.

 

Toujours dans le canton de Sablé : le syndicat d'assainissement de la Bouverie ne compte que 2 communes (Sablé et Solesmes) beaucoup moins que pour l'eau. En fait, il y a beaucoup plus de station d'épuration que de station de production. Il faut ajouter qu'à Sablé, les 3 grands de l'agro alimentaire (Bel, Charal et LDC) ont leur propre station d'épuration (mais Charal et LDC ont le même point de rejet dans la Sarthe ce qui ne facilite pas la recherche des responsabilités en cas de pollution)

 

Quelles évolutions ?

 

La loi de réforme territoriale prévoit "La rationalisation et la réduction des structures compétentes en matière d'eau potable". Sage préconisation face au maquis administratif existant mais si le préfet de la Sarthe veut aller à marche forcée comme pour les communautés de communes, ça va mal se passer. Car des fusions éventuelles de syndicats ou la modification de leur périmètre posent d'énormes problèmes qui ne peuvent se résoudre en quatre coups de cuiller à pot.

 

(1) Post Scriptum : Un arrêté préfectoral du 22 décembre 2011 a entériné deux changements importants : 

     - Fusion des SIAEP de la Martinière et de Bazouges sur le Loir et extension du syndicat issu de la fusion à la commune de Précigné

     - Fusion des SIAEP de Chantenay Villedieu et de Poillé sur Vègre, 

 

 

 

LES EXPLOITANTS.

 

Pour produire et distribuer l'eau potable, il y a deux solutions possibles :

 

La régie directe : La commune ou le syndicat gèrent directement avec du personnel municipal.


La délégation de service public : L'autorité compétente confie la gestion du service à une entreprise privée après un appel d'offre. Les contrats sont de 12 ans.

Il y a plusieurs formes possibles de délégation. A Sablé, il s'agit de l'affermage : le syndicat est propriétaire des installations (usine de traitement, châteaux d'eau, canalisations...) et est responsable des investissements ; le "fermier" s'occupe du fonctionnement et touche une redevance fixée par le contrat pour faire face à ses obligations. L'avantage de l'affermage par rapport à d'autres types de délégations est que le retour en régie ("municipalisation") ne pose pas de problème technique, d'autant que le nouvel exploitant a l'obligation de reprendre les salariés de l'ancien exploitant qui le souhaitent.

 

Quel est l'avantage de la délégation ?

 

En théorie, aucun bien au contraire car le délégataire devant rémunérer ses actionnaires, le coût du service ne peut pas être plus faible à compétence égale des personnels. Elle ne pourrait se justifier que pour des petites communes ou de petits syndicats manquant de moyens.

En réalité, beaucoup de passages au privé se sont faits quand une commune avait des difficultés financières. Ce fut le cas, à Sablé, à l'époque de Joël Le Theule non sans oppositions comme celle de notre regretté camarade René Lemarchand. Le moins que l'on puisse dire est que beaucoup de privatisations se sont faites, à l'époque, dans une grande opacité sans même parler de corruption avérée comme à Grenoble.

 

Le rapport des forces actuel.

 

En Sarthe comme en France, environ les 2/3 des communes et syndicats ont confié la gestion de leur service au privé ce qui est une sorte de record en Europe. Cependant, La Flèche, Le Mans et l'agglomération mancelle sont en régie.


Il y a 3 grands groupes privés dominants : Veolia - eau, Lyonnaise des Eaux et SAUR. Plus des entreprise de petite taille qui se partagent les restes.

Le fermier du syndicat d'eau de la Martinière est le groupe Veolia - eau (CGE) qui gère également le syndicat d'eau de Bazouges et le bourg de Précigné mais avec le filiale CFSP ; la STGS, société originaire de la Manche, gère le syndicat de Parce, Poillé, Auvers (seul exemple en Sarthe)

 

Il faut noter que le syndicat d'assainissement de la Bouverie n'est plus géré par Veolia. En effet, la commission d'appel d'offres puis le conseil syndical ont décidé, fin 2003, de confier le contrat à la SOAF (sic !) devenue depuis Nantaise des Eaux, petite société régionale (qui exploite le service d'eau d'Ecommoy) passée récemment sous le contrôle de la Gelsenwasser ("eau de Gelsen"), société allemande originaire de Gelsenkirchen, ville de la Ruhr. Ce fut épique (cf. mon article sur le prix de l'eau à Sablé). En effet, contrairement aux "traditions", il n'y avait pas que les 3 sociétés soumissionnaires habituelles mais un quatrième larron - la SOAF - qui proposant un prix nettement moins élevé que Veolia emporta le marché au grand dam de l'entreprise en place depuis le départ.

 

Conclusion : pour la régie directe.

 

La régie directe laisse toute son indépendance à la collectivité mais, en plus, comme on le verra plus loin, la régie directe, sauf exceptions, coûte moins cher à l'usager.

Il est donc nécessaire et possible de municipaliser à l'occasion de la renégociation des contrats. Celui de Veolia avec le syndicat de la Martinière arrivait à échéance fin 2010. La liste PS aux municipales à Sablé, en 2008, s'était prononcée pour la régie directe. Je ne sais pas ce que proposaient les listes dans les autres communes du syndicat. Quoi qu'il en soit, il ne semble pas que quiconque se soit prononcé en faveur de la municipalisation au cours des débats. Pas le moindre communiqué et, a fortiori, pas de campagne d'opinion sur ce thème.

Il est vrai que Veolia l'a joué plus fin qu'en 2003 en proposant une baisse significative du prix. Ce qui prouve une chose : les superprofits que réalisait jusque là cette entreprise aux dépens des usagers.

 

 

ORIGINES DE L'EAU POTABLE ET CAPACITÉS DE PRODUCTION.

 

Il y a 2 origines pour l'eau potable :

 

Les eaux superficielles

 

Cas très exceptionnel en Sarthe mais concernant de grosses collectivités. Ainsi, le syndicat de la Martinière prend l'eau dans la Sarthe, en amont de Sablé (au lieu dit "la Martinière") et la rend potable dans l'usine située juste à côté. Cette usine a été rénovée à plusieurs reprises et devrait l'être encore en 2012 afin de se mette aux normes. Le Mans capte l'eau dans l'Huisne et la traite à l'usine de l'Épau. Idem à la Ferté Bernard avec sa propre usine.


Le fait que le syndicat ait une seule source d'approvisionnement crée un risque en cas de pollution de la rivière. Le syndicat de la Martinière y a répondu en construisant un bassin de storage qui permet de stocker de l'eau potable pour plusieurs jours (ce qui n'est pas le cas au Mans). Autre sujet de préoccupation : le faible niveau d'étiage lié aux sécheresses de plus en plus fréquentes et aux prélèvements croissants par l'agriculture (les prélèvements pour l'eau potable font baisser le niveau en amont mais l'accroissent en aval de la station d'épuration). Par contre, il reste à mettre en place un périmètre de protection de la prise d'eau (la procédure est en cours mais aurait dû avoir lieu depuis bien longtemps)

 

Les eaux souterraines

 

Elle sont utilisées dans presque tout le reste du département (La Flèche utilise à la fois l'eau de la rivière et une nappe) grâce à des captages réalisés par des forages. Les 3 autres communes ou syndicats desservant le canton pratiquent de tels forages. Risques : assèchement ou pollution de la nappe : exemple le captage de Poillé devenu obsolète.

 

Répartition des volumes produits :

 

Le syndicat de la Martinière a une capacité de production qui excède très largement les besoins des simples particuliers (environ 20 000 habitants) puisque sa capacité est 4 fois supérieure.

Explication : les 3 grands industriels de l'agro-alimentaire ont des très gros besoins en eau potable de très bonne qualité. On peut ajouter quelques grosses collectivités comme la cité scolaire ou la commune de Sablé (et la CdC)

Tendance générale à la baisse de la consommation du fait d'économies.


LE PRIX DE L'EAU.

 

C'est très hétérogène :

 

Exemple pour 120 m³par an en 2011 (en €) : Sablé : 195 ; Parcé : 275 ; Précigné ville : 237 ; Précigné campagne : 227. Soit de 1 à 1,5 environ.

 

Variations de prix pour 120 m³ par an en Sarthe en 2009 : de 1,36 à 2,28 € TTC (le m³ ?)

 

Pourquoi ces différences ?

 

1° Chaque autorité compétente (IDE) est libre de ses prix. Il n'y a pas, en France, de prix indicatif ou de plafond.


2° Les écarts de coût d'accès à l'eau brute sont très faibles mais il y a des écarts considérables concernant le prix de l'abonnement : En Sarthe, en 2009, il va de 0,64cts à 1,016 € ; en 2011, il atteint 127 € pour 120 m³à Parcé soit près de 50% du prix. Quand le prix de l'abonnement est élevé, cela défavorise les foyers modestes car l'abonnement ne dépend pas de la consommation.


3° Le prix est généralement plus cher quand il s'agit de gestion déléguée. Néanmoins, on a parfois de bonnes surprises quand il y a des renouvellements de contrats (voir plus haut : le cas du syndicat de la Martinière) ce qui prouve qu'il y a eu des bénéfices indus antérieurement. Ainsi : entre 2010 et 2011, la tranche de moins de 40 m³passe, pour ce syndicat, de 0,60 à 0,48 € le m³, soit une baisse de 20% !


4° Les frais fixes étant au mieux stables mais souvent en hausse du fait des exigences croissantes de qualité, si la consommation diminue, il est souvent nécessaire d'augmenter les tarifs.


5° Paradoxalement, plus les investissements ont été importants, plus le prix de l'eau est élevé mais il est possible de "lisser" les prix pour éviter les dents de scie dans l'évolution des prix.

 

Des tarifs souvent dégressifs :

 

Partout, il y a des tranches de consommation mais la dégressivité est variable.

Exemple pour La Martinière : la tranche à plus de 200 000 m³ (les trois très gros consommateurs) coûte 0,31 € le m³ alors que la tranche 2 (au dessus de 40 m³ et jusqu'à 120 ???) est à 0,66 soit plus du double.

 

Trois questions :

 

- Faut-il remettre en cause ces tranches qui peuvent avoir pour conséquence de pousser à la consommation et qui, en tout état de cause, favorisent les gros industriels de l'agro-alimentaire qui, par ailleurs, sont très exigeants sur la qualité ?

Pas facile car ce sont des gros pourvoyeurs d'emplois et l'eau est une de leurs matières premières essentielles mais on pourrait prévoir d'autres modulations

 

- Faut-il mettre en place un "tarif social" comme pour l'énergie ?

Il y a des expériences dans ce domaine. Proposition : gratuité pour les premiers m³ mais il faut revoir également les abonnements.

 

- Faut-il mettre en place un tarif national ?

Idée intéressante mais très difficile à mettre en place

 

LA QUALITÉ DE L'EAU POTABLE.

 

Elle s'est considérablement améliorée ce qui rend scandaleux la propagande des entreprises de production d'eau en bouteille. D'autant que l'eau du robinet est de 100 à 200 fois moins chère au litre que l'eau en bouteille. Message à faire passer auprès des personnes aux revenus modestes.


La qualité de l'eau ne change pas significativement selon le mode de gestion (régie directe ou délégation) car tous les exploitants sont soumis aux mêmes normes de qualité.


Les contrôles sont faits régulièrement et publiés dans les mairies et sur les quittances. Un rapport annuel est consultable sur le site de la DDASS (pays-de-la-loire.sante.gouv.fr)

 

 

LA GESTION DE LA RESSOURCE

 

Agences de bassin et CLE :

 

La loi sur l'eau de 1964 a créé un comité national de l'eau. Et des agences de l'eau chargées de la gestion concertée de l'eau par grands bassins hydrologiques. Il y en a 6 en France ; nous dépendons de l'agence "Loire Bretagne" qui s'étend jusqu'aux sources de l'Allier (dans le département de la Lozère !)

Les agences sont administrées par des comités de bassin. Celui de Loire-Bretagne regroupe 190 personnes (40% pour les diverses collectivités, 40% pour les usagers au sens large - donc : industriels et agriculteurs - et 20% pour l'État et ses services).

Les agences de bassin sont financées par une redevance qui intervient dans le prix de l'eau payé par le consommateur. En théorie pour financer des actions innovantes mais,en pratique, les agriculteurs en profitent plus.

 

Chaque agence est subdivisée en un grand nombre de commissions locales de l'eau( CLE) correspondant au bassin d'une rivière voire à une partie de ce bassin. Il y a 4 CLE qui concernent le département de la Sarthe mais débordent sur d'autres départements : Sarthe amont et Sarthe aval, Huisne et Loir.(http://www.bassin-sarthe.org)

Chaque CLE est administrée selon une clé de répartition à peu près équivalente et est obligatoirement présidée par un élu. Il s'agit donc de Bernard Breux pour Sarthe Amont.

 

Le CLE Sarthe Aval regroupe 194 communes (Sarthe, Mayenne et Maine et Loire). Il est composé de 53 membres (28 + 14 +11) et est présidé par Daniel Chevalier (Maire de Juigné ; vice Président de la CdC - droite). L'un des 3 vice-présidents est le maire d'Avoise, Antoine de Ponton d'Amécourt qui est également de droite et également membre du conseil de la CdC de Sablé sur Sarthe : un vrai verrouillage !

 

On a la surprise de constater que la mise en place des CLE s'est faite de façon très échelonnée puisque la mise en place de celui de Sarthe Amont ne date que du 24 novembre 2010 ! Alors que celui de l'Huisne date de 1999 et celui de Sarthe Amont de 2003. Serait-ce que Fillon ne s'intéresse pas à la gestion de l'eau ???

 

Les SAGE ou Schéma d'aménagement et de gestion des eaux.

 

Ils sont élaborés par les CLE. Cela prend plusieurs années. Le projet est débattu avec tous ceux qui le souhaitent mais Bernard Breux a constaté qu'il y avait souvent peu de personnes aux réunions. Ensuite, le SAGE est soumis à enquête publique et si l'avis est favorable, le préfet valide le SAGE.

Du fait de l'écart considérable au démarrage, on a des situations très contrastées : si le SAGE de l'Huisne est adopté et que celui de Sarthe Amont est sur le point de l'être, celui du Loir est encore en cours et celui de Sarthe Aval ne fait que démarrer.

 

Le SAGE Sarthe Amont a mis l'accent sur la qualité de la ressource en eau. Par exemple, le maintien ou la réhabilitation des zones humides : les communes doivent procéder à une cartographie et cela réserve des surprises car si beaucoup ont été asséchées d'autres se révèlent de façon inattendue ; conflit fréquent avec les agriculteurs mais également avec des communes car elles ne sont pas urbanisables. Idem pour les zones d'expansion des crues. Autre exemple : protéger les captages de la pollution et de l'assèchement.

Sur les 155 captages en service au 31 juillet 2009 : 89 ouvrages (57,4%) bénéficient d'un périmètre de protection, 31 ouvrages (20%) ont des procédures en cours, 32 ouvrages (20,7%) seront abandonnés, 3 (1,9%) n'ont pas de procédure engagée. Bernard Breux pense que l'abandon de 20% des captages est inquiétant car toutes les ressources doivent être sauvegardées pour des besoins éventuels en cas de sécheresse.


Autre exemple : moins du tiers des rivières de la Sarthe ont un "bon état écologique de l'eau". Cela ne veut pas dire que la qualité de l'eau potable est mauvaise mais qu'il faut des traitements importants.

 

A Sablé, l'association de pêcheurs (avec Roger Dumartinet) puis "Sablé Environnement" ont mené bataille, principalement dans les années 90, pour la qualité de l'eau sortant des stations d'épuration de la Ville et des 3 industriels de l'agro-alimentaire ; en grande partie contre la Municipalité qui ne voulait pas froisser les industriels.. Toutes les stations ont été refaites et la qualité de l'eau à la sortie de Sablé s'est nettement améliorée.

 

Eau et agriculture :

 

L'agriculture est la principale consommatrice d'eau. Et si, après la consommation industrielle et l'usage domestique, l'eau repart à la rivière (certes, non potable), ce n'est pas le cas de l'agriculture. 


Réduire les prélèvements est donc aussi important que d'éviter l'excès d'épandage de produits chimiques. Il faut savoir que l'autorisation de prélèvement de la ressource accordée aux agriculteurs ne tient pas compte de l'évolution éventuelle des besoins en eau de l'agriculteur (variations de surface, cultures plus ou moins gourmandes en eau). Il faudrait une révision annuelle des autorisations (et, certainement, une réduction des surfaces en maïs).


Remarque importante : les agriculteurs qui font un forage ne paient pas l'eau à un syndicat ; ils ne paient que le coût des infrastructures.

 

CONCLUSION.

 

Une réunion très intéressante qui a permis de prendre encore plus conscience des enjeux d'une gestion écologique de l'eau.

 

A signaler : L'association "Rivières Vivantes - Amis de l'Huisne et de la Sarthe"", créée en 1969, qui publie un bulletin du même nom distribué gratuitement à 15 000 exemplaires. Cette association est présente principalement au Mans et dans les environs. Elle fait un très gros travail pour "la défense des rivières" dans tous ses aspects.

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 07:14

       En avant-première du compte rendu de la réunion sur l'eau du 21 septembre. Pour vous mettre l'eau à la bouche.

 

     A l'occasion des étrennes, la compagnie Véolia fait un beau cadeau aux consommateurs (1) de la ville de Sablé sur Sarthe (2) et des communes environnantes réunies dans un syndicat d'eau potable : une baisse de 7,4% du prix de l'eau conséquence d'une baisse de 25% sur la redevance du service d'affermage (3).

      On est en droit de s'interroger. Certes, c'est la période des soldes mais quand même ! La presse évoque la concurrence de la SAUR et de la Lyonnaise des Eaux. C'est un peu court car ces sociétés ont déjà été candidates.

      Il semble plutôt que Véolia a retenu la leçon de ses déboires passés. En effet, il y a 7 ans, lors du renouvellement du contrat d'assainissement, Véolia avait perdu le marché au profit d'un "outsider" : la SOAF, devenue depuis la Nantaise des eaux (4) qui proposait un prix nettement plus bas que ses concurrentes.

      La question qui vient donc à l'esprit aujourd'hui est de savoir quel est le "juste prix". Si celui de 2011 n'est pas un prix cassé, cela signifie que le prix précédent était nettement surévalué. Il est curieux que personne n'ait encore posé la question publiquement. Alors qu'en privé, beaucoup avaient compris, dès la fin 2003, que Véolia se faisait du beurre chez nous pour investir ailleurs.

      Quant aux socialistes locaux dont la liste "monocolore" a obtenu 5 élus en 2007 et dont le programme prévoyait explicitement la remunicipalisation de l'eau, ils ont été aux abonnés absents. Comprenne qui pourra !

      Il est évident que si le service n'avait pas été confié au privé par Joël Le Theule (5) dans les années 60, les Saboliens y auraient largement gagné.

 

(1) Les consommateurs sont d'abord les 3 grands industriels de l'agroalimentaire installés à Sablé

(2) Fillon a été maire de Sablé de 1983 à 2001 et est, depuis, président de la communauté de communes

(3) Il y a un syndicat d'eau qui regroupe une demi douzaine de communes et un syndicat d'assainissement qui en regroupe deux seulement.

(4) Passé ultérieurement sous le contrôle du groupe allemand Gelsenwasser.

(5) Maire de Sablé de 1959 jusqu'à sa mort brutale en 1980. Plusieurs fois ministre, en particulier de la Défense.

 

Article publié dans "Rouge et Vert" en février 2011 et légèrement actualisé

 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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