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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 08:54
Signez la pétition :

http://www.referendum-europe.org

Europe: pas sans nous!

 


Plusieurs traités européens ont déjà dépossédé les citoyens de la possibilité de choisir les orientations de l’Union européenne.


Aujourd’hui, la Grèce mais aussi le Portugal, l'Irlande et l'Italie se voient imposer des décisions majeures dans des domaines qui ne sont de la compétence, ni de la commission, ni du conseil européens. Les dirigeants et les technocrates de l'Europe, au service de la finance, enfoncent les populations dans la récession, la régression sociale et la misère, renforçant ainsi les inégalités, les discriminations et la xénophobie.

Le sommet européen a adopté le 9 décembre, le projet du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination, et la gouvernance dans l’Union), dit traité Merkozy. Il cherche à donner une base légale à la répression, la régression sociale et aux dénis de démocratie, durcissant les règles qui figuraient déjà dans le Traité de Maastricht puis dans celui de Lisbonne, imposant de lourdes sanctions «immédiates» et «automatiques» aux pays contrevenants. Cet accord a vocation à engager l’ensemble des pays de l’Union et l'ensemble des décisions politiques.
Les gouvernants qui entendent limiter aux parlements la ratification du traité manifestent leur mépris des exigences démocratiques.

Ils se font les complices de la remise en cause du principe démocratique fondamental: la souveraineté du peuple.


Nous refusons de renoncer à nos droits !!


Quelle que soit l’issue des échéances électorales d’avril, mai et juin , que le texte reste en l'état ou qu'il soit modifié lors d'une éventuelle renégociation, 


Nous exigeons la tenue d’un référendum pour que le peuple décide si la France doit approuver ou refuser le nouveau Traité.


Nous invitons toutes et tous les citoyen(ne)s à se mobiliser dans leurs quartiers, leurs villes ou leurs villages, leurs lieux de travail, au sein de leurs partis, leurs syndicats ou de leurs associations. Organisons ensemble réunions publiques, manifestations, pétitions, occupations, et autres actions pour un vrai débat et bâtir ensemble l’Europe que nous voulons !

 

 

INFORMATIONS SUR LA CAMPAGNE DE SIGNATURES, LES RESEAUX SOCIAUX ET LA LETTRE D'INFORMATION EN CLIQUANT ICI

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 18:02

"Convergence des Services Publics a publié un article passionnant sur la crise et ses conséquences signé Jean-Claude Chailley. Article écrit avant la perte du fameux triple A


Après la crise, la dette, le triple A, les "hypothèses" de croissance, revues à la baisse tous les 15 jours, sont les nouveaux prétextes à l’austérité.

Ça suffit ! Pourquoi en est-on arrivé là, quelles sont les options ?


UNE CRISE « SYSTÉMIQUE » GRAVISSIME.

 

Origine : la mondialisation libérale contre les modèles sociaux


Nous sommes toujours dans la phase de mondialisation ouverte dans les années 80 par Reagan et Thatcher : libéralisation, déréglementation, privatisation, libre échange, concurrence généralisée, notamment entre salariés. Depuis, les crises se sont multipliées mais celle-ci est de loin la plus grave.

La déréglementation, ce n’est pas que la libre circulation des capitaux, des produits dérivés opaques, l’abandon du contrôle des changes, …C’est aussi le libre échange, l’achèvement du marché intérieur, les directives européennes, les privatisations, la RGPP, l’harmonisation… C’est aussi la réduction presque à néant du pouvoir des peuples, des Parlements et gouvernements nationaux rendus impuissants face aux multinationales. La mondialisation libérale c’est l’opposé de l’internationalisme de Jaurès
La France aussi après des mesures positives de « rupture avec le capitalisme » en 1981 (retraite à 60 ans, large plan de nationalisations, 39 H …), s’est coulée dans ce moule dès 1983 avec la « parenthèse » de la rigueur », pour aller vers l’Acte unique européen (1986) et le Traité de Maastricht (1992). S’ensuivent 30 années de privatisations, désindustrialisation, montée du chômage, de la pauvreté de masse. La part des salaires dans la valeur ajoutée baisse (6 à 10 points selon les estimations, soit 120 à 200 mds € / an !).


Les bas salaires causes de la crise ? La preuve par la Grèce :


Le taux de rémunération en Grèce est un des plus bas de l’Europe des 17. L’austérité n’est pas la solution, c’est la cause.


Les services publics causes de la crise, de la dette ?


C’est une contre vérité qui masque la volonté de privatiser tout ce qui est rentable, laissant à la « solidarité nationale » tout ce qui est déficitaire, une cause de plus de la dette. Or :
- La part des dépenses publiques dans le PIB est stable depuis des années
- La privatisation coûte plus cher aux usagers (gaz …) et prive l’État de ressources (versement de dividendes aux actionnaires au lieu de les incorporer dans les ressources de l’état)
- Les contrats de partenariat public - privé entraînent des dettes pour des décennies, voire de purs scandales (hôpital du sud francilien)


Faut-il diminuer les prélèvements obligatoires ?


C’est un autre concept purement libéral, prétexte à privatisation. Par exemple si on privatisait l’enseignement la part des prélèvements obligatoires baisserait mais il faudrait payer les études dans des écoles privées. Idem pour la santé, dont témoigne le résultat lamentable aux Etats Unis tant sur prise en charge des soins que sur le budget. Diminuer les prélèvements obligatoires, c’est augmenter la dette et les inégalités.


Le cercle vicieux : limitation de la consommation, donc de la production, création d’une bulle financière


Limitation de la consommation, qui entraîne une limitation de la production.
Augmentation des profits, dont beaucoup non réinvestis : en France en 2010, 210 mds de dividendes versés par les entreprises non financières, soit 1/3 de la masse salariale ; 182 mds € d’investissements seulement : la bulle se crée.
Des masses de capitaux ne trouvant pas à s’investir dans l’économie réelle se tournent vers la spéculation. Exemple les CDS (Credit Default Swaps), assurance contre le défaut d’un pays. Les estimations sont de 30 à 50 000 mds de dollars (100 à 150 fois le PIB de la Grèce !).
Les banques – privatisées - gagnent plus en spéculant qu’en prêtant aux entreprises.
Les entreprises doivent atteindre des taux de profit se rapprochant de ce que rapporte la spéculation, 10, 15 % … D’où la désindustrialisation, les délocalisations, les licenciements, la souffrance au travail.
Les grandes entreprises créent un secteur financier qui gagne plus que l’industrie.
C’est la financiarisation généralisée qui se termine dans la crise d’ensemble du système capitaliste.


L’EURO FORT AGGRAVE LA CRISE


L’euro a été institué dans des États aux performances économiques et industrielles fort différentes et dans le cadre des traités de Maastricht à Lisbonne, de concurrence libre et non faussée, de libre échange. Les faits prouvent que ce cocktail .ne fonctionne pas. Il accentue les divergences entre pays :Pour l’Allemagne, l’euro à 1,40 $ est sous évalué, favorisant ses exportations ; pour la France (la Grèce,…) il est surévalué, entraînant la désindustrialisation, l’effondrement du commerce extérieur (75 mds € de déficit en 2011).
Comme on ne peut pas dévaluer, les seules variables d’ajustement sont les salaires, la protection sociale, les services publics…c’est ce qui se passe.
Mérite analyse: Ratio dette / PIB en 2010 (Eurostat) Europe des 27 : 80,2 % / Zone euro : 85,5 %, soit + 5,3 points


LA DETTE…ET LES CRÉANCIERS


Rappel : la dette est un transfert : du débiteur vers le créancier. L’expression « on a des dettes » oublie volontairement les créanciers qui détiennent la dette ; certains ont des dettes, d’autres des créances.


Origine de l’explosion de la dette: une accumulation de décisions politiques


La dette c’est le profit des multinationales, des banques et institutions financières.
Elles ont intérêt à ce que leurs créances augmentent ; les gouvernements s’en chargent :
En 1973 Pompidou et Giscard obligent l’état à emprunter auprès des banques, quel que soit le taux. Cette loi sera généralisée dans le traité de Maastricht et suivants.
o Les exonérations / exemptions de cotisations sociales augmentent régulièrement (80 mds € en 2010 ; sans elles –ou une partie d’entre elles – …, on ne parlerait pas de dette en France)
o La fiscalité des entreprises : une bonne partie des « niches » fiscales entreprises n’est pas justifiée. En 1981 l’impôt sur les sociétés était de 50%. Aujourd’hui Total ne paie quasiment pas d’impôt, ce qui n’empêche pas qu’il y a 5 M de chômeurs et précaires
o Simultanément la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée diminue les recettes de l’état et de la protection sociale ;
o L’imposition des plus fortunés a également baissé.
o 40 mds € de fraude fiscale par an, 20 mds de fraude sociale, principalement des entreprises.
o Les privatisations, les partenariats public- privé – les emprunts » toxiques » qui en sont la conséquence, privent les finances publiques de ressources considérables.


La bulle croit de façon gigantesque, la spéculation aussi.


Par manque de pouvoir d’achat les salariés s’endettent ; les collectivités territoriales s’endettent ; les États s’endettent. A  force on ne peut plus rembourser ni même payer les intérêts. La crise, « systémique », est mondiale ; la régression sociale aussi.
Les emprunts (ni « toxiques », ni PPP partenariats public –privé comme l’hôpital du sud francilien,…) devraient servir à des investissements productifs utiles, aux services publics, à la protection sociale. La dette les étouffe.
En conséquence la question de la légitimité - donc de l’effacement - de tout ou partie de la dette est posé. D’où l’audit citoyen de la dette publique auquel Résistance Sociale participe.


DE LA CRISE A LA DETTE « SOUVERAINE ».


Des banques s’effondrent. Les États (citoyens) déjà endettés les renflouent…en empruntant auprès des banques (article 123 Traité de Lisbonne).
Le sauvetage des banques et institutions financières (privées) a couté aux États 11900 mds $ ( OCDE).
La déficit de la zone euro passe de 0,6 % du PIB en 2007 à 6,3 % en 2009. Le ratio de la dette publique passe de 66,7 à 78 %.
. Ubuesque : Les banques exigent des états de rembourser l’argent qu’elles leur ont emprunté pour les sauver, plus les intérêts
Nouveaux emprunts, la boule de neige grossit devient incontrôlable.
La politique qui créé la crise et la dette continue et même s’amplifie… tout en imposant aux salariés et retraités de compenser par l’austérité. Même les plus libéraux reconnaissent qu’on va dans le mur. Et pourtant ils continuent : Fillon :  il faut des « sacrifices », se « retrousser les manches » (les chômeurs apprécieront !).
Il n’y aura pas de statu quo ; à nous de défendre notre modèle social.


Danger d’explosion des intérêts de la dette


En France : le ratio dette / PIB passe de 64,2 % en 2007 à 86,2 % à fin juin 2011
La dette de l’État est détenue à 66 % par des non résidents ; 1% de la dette est détenue directement par les ménages.
Le paiement des intérêts de la dette est avec 49 mds € le 1er budget de l’état en 2012. Si le cadre ne change pas (cf audit…) il augmentera parce que la dette augmente, parce que le taux d’intérêt des emprunts augmente rapidement : Or + 1% de taux d’intérêt = 2 mds de plus par an, cumulatifs (10 mds par an la 5ème année) : en 1 mois le taux a augmenté de 0,5%.


LE CHÂTEAU DE CARTES


Les pays européens, les USA, le Japon, …ont des dettes et créances les uns vis-à-vis des autres. Vous trouverez sur le site www.resistancesociale.fr une infographie d’ensemble à fin juin. La France détenait plus de 900 mds € de créances nettes sur les autres pays, dont 365 sur l’Italie, 118 sur l’Espagne, 54 sur la Grèce, 19 sur le Portugal. L’Espagne détenait 62 mds de créances sur le Portugal..
Or tous ces pays sont en difficulté, d’où le risque de contagion généralisée

LA CRISE, LA DETTE, L’AUSTERITE, CONTRE LA DÉMOCRATIE :


M Rocard : « Dans l’état de colère où va se trouver ce peuple, on peut douter qu’aucun gouvernement grec ne puisse tenir sans appui de l’armée. Cette réflexion triste vaut sans doute pour le Portugal et/ou l’Irlande, et/ou d’autres, plus gros. Jusqu’où ira-ton ?  » A ce jour il n’y a pas de colonels, mais déjà l’extrême droite
Le spectacle du G20 sur le référendum en Grèce est affligeant. La composition du gouvernement aussi, Les électeurs socialistes du PASOK n’imaginaient sûrement pas avoir voté pour que la droite et l’extrême droite entrent dans un gouvernement dirigé par le PASOK sous les bravos de Sarkozy, Merkel, de la » troïka » (FMI, UE,BCE)


MISE SOUS TUTELLE de la « TROÏKA », des « MARCHÉS »


Il ne s’agit pas fédéralisme –qui mériterait débat – mais de mise sous tutelle de la Grèce, de l’Italie, de tous les pays de la zone euro par la « troïka » - en réalité par les « marchés » - pour imposer encore plus d’austérité, La démocratie, la souveraineté populaire sont en danger.
Le Pacte pour l’euro plus, la « règle d’or », sont précis quant à l’éradication des modèles sociaux. La BCE assure la surveillance budgétaire, décidant de fait du budget de l’état et de la Sécurité Sociale. 2 gouvernements ont été virés, non par leur peuple, mais par la troïka, lançant un avertissement à tous.


Chantage et erreurs « techniques » de Standard & Poors


10 juin 2011 : "Si les autorités françaises ne poursuivent pas la réforme du système de retraites, ne continuent pas de modifier le système de Sécurité sociale et ne consolident pas la situation budgétaire face à la hausse des dépenses de santé et de retraites, il est peu probable que Standard and Poor's maintienne sa note AAA". Malgré les mesures prises (ou à cause),il semble ce 12 décembre que le AAA  vive ses dernières heures.


ACTUELLEMENT DANS LE DÉBAT :


· Est-ce qu’il faut « partager plus équitablement les efforts » ou « ce n’est pas aux salariés (chômeurs et retraités inclus) de payer la crise dont ils ne sont pas responsables » ?
· Faut-il augmenter significativement le SMIC, les salaires,…ou les baisser ?
· Faut-il baisser les prélèvements obligatoires, donc privatiser davantage, ou doit-on défendre et reconquérir les services publics, la protection sociale ?
· Faut-il revenir sur une bonne partie des exonérations / exemptions de cotisations sociales patronales ou les augmenter en transférant le coût sur une TVA ?
· Faut-il revenir sur une bonne partie des « niches » fiscales entreprises, se donner les moyens de lutte contre la fraude (paradis fiscaux inclus).
· L’augmentation de l’impôt sur le revenu touchera t’elle les couches moyennes en cette période de baisse du pouvoir
d’achat sauf pour une petite minorité ?
· Faut-il il un pôle public financier ? Quel périmètre ? Nationaliser des banques, voire des grandes entreprises, faciliterait-il une politique industrielle respectueuse de l’environnement ?
· Faut-il « rembourser la dette » ou la considérer en tout ou partie « illégitime » ?
· Faut-il monétiser la dette (planche à billets), et comment ? (la monétisation a fortiori massive, est interdite par le Traité de Lisbonne)
· Faut-il respecter, changer …le Traité de Lisbonne, le Pacte pour l’euro plus, accepter ou combattre le projet de traité intergouvernemental de la zone euro ?
· Faut-il adopter la « règle d’or » après les élections ? Quelles propositions ?
· Faut-il sortir de l’euro ? Pour une monnaie commune ou non ?
· Doit-on poursuivre la libéralisation des échanges (Doha, bilatérales…) ou instaurer de nouvelles règles équilibrées
permettant une réindustrialisation ?
· Comment maîtriser la finance, le taux de change des monnaies, arme commerciale ?


Ce sont quelques-unes des questions dans l’actualité. Elles sont liées dans des choix politiques fondamentaux exigés par le caractère « systémique » de la crise.


La démocratie exige qu’elles ne soient pas éludées.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 08:48

     La FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique) a publié un tract de 4 pages sur la dette. Clair, illustré et aéré.

     Suivre le lien suivant : http://lafederation.org/images/stories/documents/crise_dette/fase-dette-janvier-2012-1.pdf

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 17:41

     Le 3 janvier 2012, le quotidien "Le Monde" a publié une tribune signée de l'ancien Premier Ministre et de Pierre Larrouturou, titré " Pourquoi faut-il que les États paient 600 fois plus que les banques ?".

     Ils rappellent que Bush avait, en 2008, prêté aux banques américaines la somme de 1 200 milliards de dollars au taux de 0,01%. Quasiment un prêt à taux zéro.

     Ils continuent avec le paragraphe suivant que je cite en entier : "Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter quelques milliards à des traux d'intérêt supérieurs à 6,7 ou 9% ! Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont "obligés" de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et de couper dans les investissements ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave".

     Faut-il rappeler que Rocard est militant du Parti Socialiste et que les partis socialistes de Grèce, d'Italie, du Portugal, d'Espagne ont mis en place ou soutiennent de tels "plans d'austérité". Rocard va-t-il rompre avec son parti pour rallier Mélenchon ?

     Il y a d'autres passages savoureux dans le texte comme celui ci : ".... 100 milliards qui correspondent au  déficit du budget (qui serait quasi nul si on annulait les baisses d'impôts octroyés depuis 10 ans)" (c'est moi qui souligne).                     

     Réfléchissons : qui était Premier Ministre il y a 10 ans ? Réponse : Lionel Jospin. Et ensuite, qui étaient les Présidents de la République ? Réponses : Chirac et Sarkozy. Rocard dit ce que toute personne sensée constate : le déficit est en grande partie dû non pas à une augmentation inconsidérée de dépenses mais à un appauvrissement volontaire de l'État ce qui a profité principalement à ceux qui spéculent sur la dette publique. Qu'un socialiste le dise nettement n'en a que plus de poids.

     Mais Rocard n'est pas révolutionnaire. Il a déniché dans les traités européens une possibilité : "Certes la banque centrale européenne n'est pas autorisée à prêter aux États membres mais elle peut prêter sans limite aux organismes publics de crédit et aux organisations internationales. Elle peut donc prêter à 0,01% à la Banque européenne d'investissement ou à la Caisse des dépôts, qui, elles, peuvent prêter à 0,02% aux États qui s'endettent pour rembourser leurs vieilles dettes".

     Rocard n'étant pas un farfelu, on se demande pourquoi Sarkozy, Merkel, Papandréou, Zapatero et compagnie n'y ont pas pensé plus tôt. Sans doute ne le  voulaient ils pas pour une raison idéologique. Dans leur frénésie à vouloir démanteler le service public et la politique sociale mis en place aux lendemains de la seconde guerre, il faut un prétexte. La "crise" ou "la dette" servent à point nommé.

 

     Vivement le changement ! Le vrai !

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 18:01

      Au prétexte de garder la fameuse note AAA, Sarkozy et son "collaborateur" Fillon, ont annoncé un nouveau plan de "rigueur" censé réduire le déficit de 7 milliards d'euros en 2012.

      Qu'en est il en réalité au dela du baratin de la propagande de la droite.

 

     PETITS RAPPELS :

 

      La notion de "prélèvement obligatoire" est une imposture. On veut nous faire croire que les Français sont victimes de sangsues étatiques qui leur sucent toutes leurs richesses. On ajoute que la France bat des records de prélèvements obligatoires. Mais, ce faisant, on additionne les impôts proprement dits et les cotisations sociales. Si on s'en tient aux impôts, la France n'a pas un taux excessif loin de là. Par contre, effectivement, les cotisations sociales sont élevées mais la contrepartie est que - pour combien de temps ? - un système de protection sociale nettement plus égalitaire qu'aux États Unis par exemple (dans les 2 pays, les dépenses sociales par habitant sont à peu près les mêmes mais aux États Unis il faut avoir de l'argent pour être bien soigné) . Ceux qui crient "haro sur le baudet" sont ceux qui veulent privatiser la Sécurité Sociale.

 

     L'impôt sur le revenu. Il n'est payé que par un ménage sur deux environ. Il est dénoncé comme étant particulièrement lourd mais c'est un leurre. La France a l'impôt sur le revenu le plus faible de l'UE. La principale ressource budgétaire, c'est la TVA qui, elle, est payée par tout le monde et qui n'est pas progressive (plus on est riche, plus le taux est élevé) mais seulement proportionnelle (le pourcentage est le même quelle que soit la dépense et quels que soient les revenus).

 

     Des cadeaux fiscaux en veux tu en voila. Depuis 2000 (merci Fabius et ses successeurs !) on essaie d'accréditer l'idée qu'il faut baisser l'impôt sur le revenu des plus riches pour que ceux ci investissent. C'est du bidon ! sauf que les heureux bénéficiaires de la baisse des tranches les plus élevées du barème gagnent sur les deux tableaux : ils paient moins, ce qui creuse le déficit donc la dette et, grâce à ces économies, ils placent leur argent qui leur rapporte de l'intérêt. C'est scandaleux socialement et stupide économiquement car cela favorise une économie de rentiers. Si on avait gardé les mêmes barèmes qu'avant 2000, les recettes auraient été de 140 milliards d'euros supplémentaires.

     Par ailleurs, toute une série de niches fiscales ont été mises en place qui favorisent - par définition - ceux qui paient des impôts (sauf cas particuliers). Ce sont des dizaines de milliards d'euros de perdus ; pas pour tout le monde !

 

     QUELQUES ASPECTS DU PLAN SARKOZY - FILLON :

 

     Le gel du barème de l'impôt sur le revenu

 

     La conséquence principale, c'est qu'une plus grande partie des revenus français  va  devenir imposable. Il existe 5 seuils d'imposition qui sont relevés chaque année pour suivre l'inflation. L'an prochain, ce seuils ne seront pas revalorisés alors que les revenus évolueront - ne serait ce que de 1%. En 2011, des gens qui avaient moins de 6 088 € par an par part de quotient familial n'ont pas payé d'impôt. En 2012, ils passeront au-dessus de cette limite.

     Or, ceux qui ne paient pas d'impôt sur le revenu ont le droit à certaines aides ou exonérations qu'ils vont perdre alors que leur pouvoir d'achat n'aura pas bougé !

     On augmente donc les impôts par le bas ! Par contre, les niches fiscales ne sont que rabotées.

 

     Autres exemples

 

     La hausse limitée à 1% des aides au logement et des prestations familiales. Si l'inflation dépasse ce chiffre, ce sera une baisse du pouvoir d'achat pour ceux qui en ont le plus besoin

     La hausse de la TVA de 5,5% à 7%. C'est incohérent car Sarkozy reprend d'une main le cadeau fait il y a peu de temps aux restaurateurs. Comme la TVA est - de loin - le principal impôt, l'impact sera non négligeable et touchera la consommation donc aggravera la récession. D'une façon générale, il faudrait plus taxer les "rentes" que les revenus.

     La retraite ne pourra pas être prise avant 62 ans dès 2017. Économie dérisoire mais il faut bien se rendre compte que la retraite sans décote quel que soit le nombre de trimestres sera donc à 67 ans dès 2017. Plus tard que la plupart des autres pays de l'UE.

 

     ET AILLEURS ?

 

     En Grèce et en Italie, ce sont les banquiers qui vont diriger les gouvernements. Cela montre à quel point notre démocratie est moribonde. Car ces "spécialistes de la finance" ne sont pas blancs. Au contraire : ils ont tous deux travaillé pour Goldman Sachs, banque bien connue pour ses pratiques douteuses. En particulier, le trucage des comptes en Grèce qui avait pour but de camoufler l'ampleur des dettes. Bref Goldman Sachs est l'exemple typique du pompier pyromane. Sans oublier le nouveau président de la Banque Centrale Européenne - Mario Draghi - ancien dirigeant de Goldman Sachs.

     Ce sont ces banques qui ont mis l'Europe au bord de la faillite qui sont chargées - quasi directement - de "sauver l'Euro".

     Croire que la France est à l'abri avec le Plan Fillon -Sarkozy, c'est se bercer d'illusion. Les attaques frontales contre les acquis sociaux, les services publics, la sécurité sociale, les retraites vont se poursuivre pour le plus grand profit du capitalisme financier.Comme c'est déjà le cas - de façon très brutale -  en Grèce, au Portugal et bientôt en Italie.

 

     Sauf si les peuples se révoltent.

 

 

 

 

 

Non coché

 

 

 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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