Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 09:50

     J'ai parlé de la 4L (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-4.html) avec laquelle nous avons effectué un vaste périple en 1968 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-3.html) ; elle nous a également servi pour un voyage en Italie du Nord-Ouest en 1969. Comme je l'ai dit, ce n'était pas ma voiture (elle avait été achetée par ma soeur, de 2 ans mon aînée, qui l'avait acquise avec 1 an d'économies). De toute façon, je n'aurais pas pu la conduire jusque là car je n'ai obtenu le permis de conduire qu'au printemps 1969 (les épreuves étaient plus difficiles que de nos jours mais, depuis 54 ans, je suis un conducteur modèle n'ayant causé aucun accident de voiture de ma seule responsabilité). Ensuite, j'ai emprunté, épisodiquement, ce véhicule et nous avons réalisé un petit périple en août 1969, en famille. Puis j'ai acquis ma première voiture. je l'ai évoquée un peu dans l'article indiqué plus haut mais je souhaite développer. 

 

     J'ai acheté mon AMI6 Citroën en juin 1969. Pour ma première acquisition, j'avais opté pour un véhicule d'occasion qui appartenait précédemment à un collègue. Funeste erreur car ce dernier avait eu des ennuis avec son moteur et s'était bien gardé de m'en parler avant de me la vendre. Au bout d'un certain temps, les ennuis mécaniques vont apparaître et j'ai donc décidé de m'en débarrasser : en novembre 1972, je prenais possession d'une Renault R6 ; neuve cette fois-ci. Je la garderai jusqu'en 1981 après avoir parcouru environ 10 000 km par an. 

 

     L'AMI6 avait une allure assez particulière mais il est vrai que les autres modèles phares de la marque étaient tout aussi originaux que ce soit la "Traction avant", la 2CV ou la DS19. Elle avait une forme de Z que l'on n'a jamais retrouvée dans aucune autre voiture. Ses concepteurs voulaient un véhicule intermédiaire entre la mythique "deudeuche" et la DS présidentielle. Elle allait sans doute un peu plus vite que la première citée (on pouvait espérer des pointes à 110 km/h) et semblait plus solide mais n'en était pas moins fort rustique.

     J'ai déjà évoqué son manque de reprise qui obligeait à monter les cols en première ; il y avait d'autres défauts. Par exemple, il fallait fréquemment démonter les bougies pour pouvoir espérer démarrer. Si elle ne voulait pas partir, on pouvait, soit tenter de démarrer en seconde (avec un peu de pente), soit utiliser une manivelle. Petite explication pour ceux qui n'ont pas connu cet engin qui a fini par disparaître : on insérait la manivelle dans une ouverture située à l'avant, au centre, sous le garde-boue et on tournait en faisant extrêmement attention à ne pas se prendre un retour de manivelle particulièrement dangereux pour le visage (et, surtout, le nez) ; dans l'idéal, ça "démarrait au quart de tour". Quant à la carrosserie, elle se dégradait facilement ; à la fin, la porte avant gauche s'écroulait sous son propre poids car les gonds étaient rouillés : je la fermais à clé et je rentrais par la porte droite (mais elle ne fermait pas à clé !).

     On avait, quand même quelques satisfactions : un maîtrise sans équivalent des virages en descente (comme un train pendulaire) et la possibilité d'ouvrir le véhicule avec une simple lime à ongle (utile quand on j'ai égaré mes clés que je retrouverai par miracle le lendemain). 

 

     Je n'utilisais pas ce véhicule pour aller dans ma "grande école" ou à l'Université ou à mon travail. En effet, il y avait des transports en commun intéressants. Par contre, comme le suivant, il était fort utile pour circuler le soir de banlieue à banlieue, pour s'aérer dans les forêts de la Région Parisienne et pour découvrir la France et les pays voisins. L'AMI6 a donc visité les Alpes françaises, suisses, italiennes et autrichiennes (un supplice) et quelques autres lieux moins pentus. 

 

     Avec l'achat de ma Renault R6, j'entrai dans une autre catégorie. D'une part, elle n'avait jamais roulé ; d'autre part, c'était une version fort améliorée de la 4L. Elle était donc nettement plus fiable que la Citroën précédente ; par contre, il ne fallait surtout pas oublier d'éteindre les phares sinon la batterie se déchargeait. Dans ce cas, je la démontais et je la rechargeais avec un petit appareil peu coûteux. 

 

     Cette fois-ci, je m'en servais quotidiennement car je me rendais de Colombes à Argenteuil en voiture. Gros avantage : j'étais à contre sens de la circulation et, par conséquent, j'évitais les encombrements ; il me fallait 20 minutes (et 15 le samedi matin) ; durée incompressible du fait des feux tricolores fréquents. Ce véhicule a vu du pays en 9 ans de bons et loyaux services et il était plus à l'aise pour grimper les cols (y compris quand la route était encore un peu enneigée). 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
  • Contact

Recherche