Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 juillet 2023 4 27 /07 /juillet /2023 13:34

     Suite du feuilleton, inauguré il y a 6 ans, concernant les voyages à la fin des années 1960 et dans les années 1970. Il y a déjà 11 articles (voir le 11ème : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/voyager-il-y-a-50-ans-11.html). Il y en aura, peut-être, d'autres. 

 

     Une question doit tarauder mes lecteurs : comment faisais-tu pour voyager quand il n'y avait pas Internet, pas de smartphone ? Effectivement, cela interroge des personnes de mon entourage qui n'ont pas atteint la quarantaine mais ma réponse est simple : on n'en ressentait pas le besoin. 

 

     Comment préparer son voyage ? Il faut, tout de suite, préciser que j'ai habité la proche banlieue de Paris jusqu'en 1981. Cela constituait un énorme avantage. Les agences de voyage, les compagnies de transport, les offices de tourisme étrangers, les ambassades et consulats, les grandes librairies, les centres de vaccination, les banques, etc. étaient pléthore dans la capitale. Il n'était même pas toujours nécessaire de se déplacer. Le téléphone se payait à la communication : je me souviens qu'à cette époque (quelle année ???) le prix était de 70 centimes de francs (10,5 centimes d'euro) quelle que soit la durée de la conversation. Quant au courrier, il était rapide : il y avait 2 levées et 2 distributions par jour. On récupérait donc, assez facilement, la documentation puis on choisissait.

     Quand j'ai passé 6 semaines en Europe du Nord en 1980, j'ai acheté, dans une gare, mon billet Paris-Copenhague aller-retour ainsi qu'un forfait 30 jours sur le réseau ferré européen ;  dans les offices de tourisme, j'ai récupéré une très grosse documentation en français dont les horaires de tous les transports en Norvège (et dans d'autres pays ?) ; faute de guide Michelin j'ai acheté un guide Fiodor (très médiocre et qui, de plus, ne parlait pas de la Finlande) ; j'ai acquis la dernière version du guide international des auberges de jeunesse ; j'ai changé un peu d'argent français contre des monnaies locales (mais j'ai emporté des travellers-chèques, des dollars et des francs suisses).

     Pour l'Amérique du Nord en 1976, ce fut plus compliqué du fait des États-Unis (nécessité d'obtenir un visa, absence d'office de tourisme à Paris, médiocrité de l'offre des auberges de jeunesse). Après avoir acheté mon billet d'avion auprès de "Nouvelles Frontières", j'avais acquis un forfait 30 jours sur les cars Greyhound, dont le réseau est dense aux États-Unis et au Canada, et 5 "vouchers" pour loger dans les YMCA (Young Men Christian Association), plus onéreux que les A.J. mais plus répandues ; j'avais en main, également, la carte internationale et le guide international des Auberges de Jeunesse.

 

     Comment se débrouiller sur place ? Le circuit était défini avant le départ mais je l'adaptais en fonction des circonstances (problèmes de logement ou de transport, rencontre avec d'autres voyageurs, découverte d'un nouveau centre d'intérêt). Quand je ne circulais pas en voiture, j'attachais une attention toute particulière aux horaires des trains, des bus, des bateaux (pas toujours facile de s'y retrouver quand il y avait décalage horaire ou quand c'était rédigé en finnois). Arrivé à l'étape, soit il y avait une ou plusieurs A.J. et je m'y précipitais (impossible de réserver d'avance hormis en 1980 en Europe du Nord ; après quelques déboires, je téléphonais le jour même vers 18 h pour m'assurer d'avoir un lit) ; parfois, il fallait aller voir ailleurs si le lieu était complet ; soit j'allais chercher une autre forme d'hébergement à l'office du tourisme. Je n'ai pas eu trop de problèmes et je n'ai dormi "à la belle étoile" qu'une seule fois.  En tout état de cause, je m'efforçais de compléter mes informations touristiques sur place (à New York, je suis allé, au siège d'une compagnie pétrolière, récupérer toutes les cartes routières des États que j'allais traverser ; au Canada et en Europe, j'ai accumulé les brochures). 

 

     Quand je circulais en voiture, seul ou avec d'autres, l'organisation était la même avec, cependant, l'avantage d'avoir un "toit" en cas de besoin. 

 

     Quand je participais à un voyage dans un groupe (j'y reviendrai), c'était plus simple. Je réunissais, quand même, une bonne documentation sinon, il suffisait de trouver l'organisme de voyages ad hoc qui s'occupait de tout hormis les vaccins. 

 

     Pour communiquer avec la famille, le plus simple était le courrier. J'envoyais des lettres ou des cartes postales à intervalle régulier. S'il s'agissait d'un voyage itinérant effectué seul ou à deux, j'indiquais les villes où on pouvait m'écrire "poste restante". Une fois, nous avions cassé la clé de contact de la voiture : depuis le Sahara algérien, on a envoyé un télégramme à nos parents restés en France qui nous ont envoyé un double que nous avons reçu quelques jours après (on avait bricolé pour pouvoir continuer à rouler). Idem une autre fois quand j'avais perdu la clé d'une autre voiture. 

 

     A suivre. 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
  • Contact

Recherche