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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 17:38

       Je suis Sabolien depuis une trentaine d'années. Mon épouse et moi, nous aimons la randonnée. Nous effectuons donc, surtout depuis une vingtaine d'années,  plusieurs dizaines de sorties par an à vélo ou à pied. Comme nous nous efforçons de découvrir, à chaque fois, au moins une portion nouvelle, nous connaissons la plupart des routes et chemins dans un rayon de 30 km autour de Sablé. 

     Il n'est pas dans mes intentions de faire un inventaire exhaustif de toutes les sorties possibles (1), Je me contenterai de vous livrer quelques leçons de mon expérience en espérant qu'elle sera utile, en particulier aux nouveaux Saboliens.

 

 

Large chemin vert à ND du Pé

Cliché Gérard FRETELLIERE

 

 

     Les chemins : 


     Quand j'ai eu acheté et consulté ma première carte au 1/25 000 de la région sabolienne, j'étais enthousiaste : un grand nombre de chemins de campagne s'offrait à nous !

     Il a fallu vite déchanter car de la carte à la réalité, il y avait un pas. Dans certaines communes, nombre de chemins encore indiqués sur la carte n'existent plus du tout ou bien sont impraticables qu'ils soient envahis par les ronces et les taillis ou, plus classiquement, barrés et clairement interdits.

     Mais c'est en forgeant que l'on devient forgeron et en marchant que l'on constate "de visu" quels sont les chemins utilisables. Après un certain nombre de déboires (y compris - cas extrêmes car se comptant sur les doigts de la main - les menaces de propriétaires irascibles) et quelques longs détours obligés par la disparition d'un chemin espéré, j'ai décidé de mettre à jour mes cartes au fur et à mesure de mes pérégrinations traçant en bleu les chemins certifiés.

 

     Il y a 25 - 30 ans, il y avait beaucoup moins de circuits balisés qu'aujourd'hui ce qui rendait les erreurs inévitables. Désormais, on peut randonner sans trop de risques d'erreurs grâce au développement du balisage et à l'édition d'une multitude de guides et de brochures. On découvre même - cerise sur le gâteau - des chemins qui n'étaient pas indiqués sur les cartes (parfois, ils ont été créés "ex nihilo"). Ajoutons qu'un sentier prévu pour les VTT peut très bien être emprunté par les piétons (alors que l'inverse n'est pas toujours vrai)        

     J'utilise un classeur et, sous des pochettes plastiques, je classe tous les documents que je peux trouver au sujet des chemins balisés

     Je tiens à rendre hommage à tous ceux qui tracent et entretiennent les chemins. Nous avions proposé d'en faire partie mais il fallait adhérer à un club ; ceci pour des raisons d'assurance. Dommage.

 

     Néanmoins, rien ne vous empêche de sortir des "sentiers battus" - donc des itinéraires tout faits - en réalisant vos propres circuits. D'autant que les culs de sacs et autres impasses sont de plus en plus souvent signalés.

     Certains chemins enherbés sont très larges (jusqu'à 10 mètres) signalant généralement le tracé d'anciennes routes. A l'inverse, parfois, ce ne sont que des sentiers au sens strict ; c'est à dire de simples traces.

     Le drainage des chemins est inégal. A la saison pluvieuse, certains sont inondés (surtout au sud de Sablé). Les bottes sont alors indispensables. Quant aux sentiers des bords de la Sarthe, du Loir ou de la Mayenne dans le Maine et Loire, ils sont totalement impraticables à ce moment là.

 

 

P9181629

Cliché Gérard FRETELLIERE

 

 

     Pour ne pas se perdre :

 

         - Le "topoguide".


     Quand il existe, il est indispensable. Il indique - en général sur un fond de carte IGN - le tracé de la randonnée avec plus ou moins de détails ainsi que la couleur du balisage, les changements de direction, le patrimoine naturel et architectural....

     On peut distinguer divers types :

                    * Ceux qui sont édités par la Fédération Française de Randonnée Pédestre (FFRP) : ils concernent souvent un département entier (Sarthe, Mayenne...) mais parfois ils sont plus thématiques (ex : Basses vallées Angevines)

               Les livrets du même type édités par d'autres sources : "Péleriner en Sarthe" ou "Les Sentiers d'Émilie, etc...

                    * Les dépliants et livrets édités par les communes, communautés de communes, "pays". Beaucoup plus ciblés géographiquement. Cependant, comme rien n'est simple, il est presque impossible de trouver la quasi totalité de ces documents indiquant les circuits balisés de notre zone géographique dans un même syndicat d'initiative. Il faut tous les faire ! Heureusement, on peut de plus en plus souvent, les retrouver sur Internet et les télécharger gratuitement.

     Évidemment, tous ces documents se complètent. Néanmoins, on trouve encore des chemins balisés pour lesquels il n'y a pas de topoguide disponible.

 

          - La carte au 1/25.000.


     Cette carte est parfois plus détaillée que le topoguide mais parfois différente car tout dépend de la date de mise à jour. Elle indique toujours l'échelle ce qui permet de calculer les distances. Je rappelle que le dénominateur (ex : 25. 000) définit la réduction réalisée entre la distance sur le terrain et la longueur sur la carte. Ainsi, pour une carte au 1/25. 000, si le chemin fait 2,5km (soit 2.500 m et 250.000 cm) le tracé sur la carte sera 25000 fois plus réduit donc 10 cm. Si on a 4 cm sur la carte, on aura 4x25.000 cm sur le terrain soit 100.000 cm sur le terrain donc 1km...

     Un site exceptionnel à connaître : http://www.geoportail.gouv.fr. C'est le site de lIGN qui réalise les cartes. Vous cliquez sur un lieu et vous avez la cartographie à l'échelle souhaitée (mais je n'ai pas trouvé le 1/25 000) Et on peut l'imprimer.

 

          - Un fil à coudre.


     Bizarre ! Pourtant très utile pour mesurer les distances avant, pendant ou après la randonnée. On fait coïncider le plus strictement possible, le déroulé du fil avec le tracé du parcours. On reporte ensuite sur l'échelle "métrique" qui se trouve sur la carte et on a le nombre de kilomètres parcourus.

 

          - La montre.


               Elle sert, tout d'abord, à calculer sa vitesse. On note l'heure de départ et, ensuite, on note l'heure à laquelle on passe à divers endroits ce qui permet - si on connaît la distance parcourue - d'évaluer sa moyenne. En règle générale, les guides qui précisent la durée du circuit, à côté de la distance à parcourir, tablent sur une vitesse moyenne de 4 kms/h. Il est fort possible que vous alliez plus vite surtout par un beau temps de printemps et d'automne. Pour certains circuits, des distances intermédiaires sont indiquées ; calculez votre rythme sur cette partie. Ce calcul est essentiel : par exemple, si on sait que le prochain carrefour se situe à 1km et que l'on marche à 4km/h, il faudra 15 minutes environ pour y parvenir ; si on n'y est pas parvenu au bout de 20 minutes, il y a un problème. Au bout d'un certain temps, on évalue assez bien sa vitesse moyenne selon le profil (plus on monte, plus on va lentement), la nature du terrain (on va plus vite sur route que sur un sentier), la météo (on va plus vite par temps sec et frais)...

 

               Elle a un autre usage important . Elle peut remplacer la boussole pour vérifier que l'on va dans la bonne direction. En effet, on sait que le soleil "se lève" vers l'Est et se "couche" vers l'Ouest. Le "mouvement apparent du soleil" se fait donc dans le sens des aiguilles d'une montre. Si l'heure légale est la même que l'heure solaire, le soleil est à l'Est à 6 h, au Sud à midi et à l'Ouest à 18 h ; à 3 h, il aurait été au Nord-Est et à 21 h au Nord-Ouest. Mais nous sommes décalés par rapport à l'heure solaire : d'une heure "l'hiver" et de deux heures "l'été".  

             Conclusion : en été, le soleil est à l'Est à 8 h seulement et à l'Ouest à 20 h ; etc....En hiver, à l'Est à 7 h et à l'Ouest à 19 h. Remarque essentielle : ceci n'est totalement vrai que sur le méridien 0°, c'est à dire celui de Greenwich mais "coup de chance", ce dernier passe dans notre région (par exemple à l'aérodrome de La Flèche). Et, surtout : il est nécessaire que l'on puisse voir le soleil. Donc, ça ne marche pas la nuit et par temps couvert.

               Exemples : 

                    * vous voulez aller vers le sud et il est 14h, en été : vous allez pile dans la direction du soleil.

                    * vous allez vers le sud ouest - toujours à 14 h en été : sachant que le sud ouest fait un angle de 360°/8 soit 45°, vous vous dirigez dans la direction qui fait un angle de 45°, dans le sens des aiguilles d'une montre, avec le soleil

                    * Le raisonnement peut se faire dans le sens inverse : votre chemin va vers le soleil et il est 14 h ; donc, vous allez plein sud. Si vous deviez aller plein ouest, vous vous êtes trompé de chemin !

 

          - Le balisage sur le terrain.


     Il est censé être conforme au tracé du topoguide. Néanmoins, il peut y avoir des risques de confusions : balisage insuffisant, topoguide peu clair ou carte périmée. En général, on se retrouve en comparant ces 3 outils. En tout état de cause, il faut être très attentif pour ne pas manquer une marque et anticiper. En particulier, arrêtez vous à chaque carrefour ou posez-vous des questions si le balisage est inexistant depuis 10 ou 15 minutes. Attention aux anciens balisages qui peuvent vous perturber... 

 

     Bonne randonnée !

 

 

(1) Un jour, peut être, je publierai des itinéraires originaux.

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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