Cela commence comme un conte de fée mais la fin est triste. Je ne peux passer devant cette école sans avoir un coup au moral.
Mes enfants ont fréquenté cette école pendant 14 ans au total et ils ont été jusqu'à quatre en même temps pendant 2 ans (de 1993 à 1995). Nous habitons à 600m. de cette école. Nous y allions à pied, avec eux, quatre fois par jour : matin, midi et soir. Désormais, si nous avions encore des enfants scolarisés en primaire, ce serait impossible car l'école publique la plus proche à la rentrée sera Bouskidou-Gai Levant, dans le quartier de Montreux qui se situe à près d'un kilomètre cinq cent. Imaginez la perte de temps et d'argent et tous les soucis annexes s'il fallait faire la même chose en voiture !
Je me rappelle les fêtes de l'école dans la grande cour pleine de parents et d'enfants. Les sorties scolaires que j'accompagnais. Les séances bibliothèque où j'étais parfois bénévole de même que ma femme. Les réunions animées du conseil d'école où j'ai siégé pendant pas mal de temps. Au début, on ne s'entendait pas car la salle de la cantine où nous nous réunissions n'était pas isolée (pauvres élèves qui mangeaient à la cantine !). Et ces réunions de préparation aux diverses actions engagées pour obtenir la réalisation de travaux ou pour s'opposer à la fermeture d'une classe. Tous ces parents et enfants que nous avons connu grâce à cette école ; quand il y a plus de 350 élèves, cela permet de se faire des relations. Et puis, les jours d'élection : car c'est mon bureau de vote depuis près de 30 ans ; j'y ai été souvent assesseur et, parfois, scrutateur comme d'autres personnes de ma famille.
Était-ce une "bonne école" ? Expression fort subjective et que je n'aime pas du tout. Quoiqu'il en soit, les enfants y étaient heureux et on venait parfois de loin pour fréquenter Gambetta. Non seulement certains qui habitaient dans la "campagne sabolienne" voire à l'entrée de Gastines mais, également, d'autres venus d'autres quartiers ou d'autres communes. Tous attirés par la situation sur un axe important et la proximité de la Mairie, des Lycées, du collège Reverdy et d'autres lieux de travail. Une chose est sûre : cette école était un lieu de mixité sociale. Ceci en partie dû au fait que la zone de recrutement englobait des quartiers aux structures sociales différentes.
C'était notre école. On n'en parlera bientôt plus qu'au passé.