Tout est censé être "durable" dans ce bas monde.
Si les mots avaient encore un sens, le terme signifierait "qui dure longtemps". Aujourd'hui, c'est moins sûr.
On connaissait les relations "durables" (ça voulait dire - autrefois - qu'on allait se marier et que l'on espérait qu'on ne divorcerait pas ; maintenant la durée de l'engagement est souvent nettement plus réduite). Il y a eu, ensuite, le "développement durable" (traduction de "sustainable developpement") dont j'ai appris - à l'occasion d'une conférence donnée, à Sablé, il y a une dizaine d'années, par un brillant expert dont j'ai oublié le nom - que ce concept englobait tout ce que l'on voulait ou presque. J'ai, plus tard, en arrivant à La Flèche, découvert le concept de "ville durable" (elle ne disparaîtra pas dans 10 ans ???), formule du plus pur style technocratique.
Maintenant, je sais ce qu'est l'emploi "durable". Ce n'est pas un emploi que l'on conserve toute sa vie. Ringard mon brave Monsieur ! Non, la "durabilité" est limitée car un "emploi durable" est un emploi qui dépasse 6 mois ! De qui se moque-t-on ?
Il est vrai que le "plein emploi" semble désormais atteint quand le taux de chômage en catégorie A tourne autour de 5%.
Orwell est dépassé : la "novlangue" envahit tout.