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23 décembre 2021 4 23 /12 /décembre /2021 10:59
Rémi Clavreul

     Rémi Clavreul est mort subitement, le 22 novembre 2021, à l'âge de 79 ans. Né à Méral, en Mayenne, il s'était installé au Mans au milieu des années 1960 et a travaillé toute sa vie, comme maçon dans l'entreprise Heulin. Il va faire de la solidarité avec les travailleurs immigrés, nombreux dans le bâtiment, et de la lutte contre les accidents du travail, fléau de cette profession, les axes essentiels de son action militante. Comme responsable syndical CGT dans son entreprise puis à l'Union Syndicale Construction, Bois, Ameublement de la Sarthe mais, également, dans de très nombreuses associations.

 

     Il fut particulièrement actif lors de deux évènements qui ont défrayé la chronique locale et nationale : à l'été 1980, la grève des ouvriers de l'entreprise Desquenne et Giral qui travaillaient à la réfection des voies entre Le Mans et Angers (le maire de Sablé était ministre des transports) et, en 1990, après la mort de deux ouvriers (un Turc et un Portugais) sur le chantier de la construction d'un bâtiment pour la Communauté Urbaine du Mans (qui sera, indirectement, à l'origine de l'affaire Urba de financement occulte du P.S.).

 

     Il fut, aussi, une des chevilles ouvrières de la construction du foyer Nelson Mandela pour les travailleurs immigrés. En effet, en 1967, le patronat de la profession avait construit le « Foyer du Bâtiment ». Il était surchargé, insalubre alors même que les loyers étaient élevés. Rémi va être au premier rang des luttes pour la construction d'un lieu de vie digne. A partir de 1977, la situation évolue grâce à l'élection d'une nouvelle Municipalité d'Union de la Gauche dirigée par Robert Jarry (PCF). La Ville reprend la gestion du foyer en 1980 et le projet se concrétise. François Fouqueray (adjoint PSU) y contribue activement.

 

     Avec son épouse Germaine, très engagée également depuis des décennies, ils ont eu 3 enfants : Samuelle, Hélène et Thomas.

 

     Après avoir pris sa retraite professionnelle, Rémi a continué son action militante. Il prenait souvent le train pour Paris ou Bruxelles afin de représenter la CGT auprès de diverses institutions (que ce soit pour défendre les victimes professionnelles de l'amiante ou pour l'amélioration des conditions de travail). Il était de tous les combats pour la dignité humaine comme l'ont montré les nombreux témoignages lus lors de ses obsèques à l'église de La Suze pleine à craquer : RESF, Collectif « Réagir pour la Démocratie », Collectif « Pour une terre plus humaine », Restos du Coeur. Il trouvait encore le temps pour cultiver son jardin bio et pour conseiller sur la construction d'une école dans un village africain jumelé avec Chemiré le Gaudin où le couple résidait. Ferme sur ses convictions, il était très pondéré dans son expression et ennemi de tout sectarisme. Il cherchait plus à convaincre qu'à imposer ses idées.

 

     Membre de l'Action Catholique Ouvrière, pendant des décennies, il a été adhérent de la fédération de la Sarthe du PSU, pendant une vingtaine d'années jusqu'en 1990, mais il n'y a jamais exercé de responsabilités. Après la dissolution du PSU, il a soutenu toutes les initiatives unitaires.

 

    Texte rédigé par moi-même puis complété par d'anciens adhérents P.S.U. de la Sarthe

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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