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12 juillet 2021 1 12 /07 /juillet /2021 09:02

     Dernier article de cette série de l'été (voir les précédents en partant du dernier en date : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/05/voyager-il-y-a-50-ans-6.html). Il est consacré aux frontières que l'on doit nécessairement franchir quand on se rend dans un pays étranger. 

 

     Il y a 50 ans, la situation était assez différente de celle d'aujourd'hui. Tout d'abord, le monde (et surtout l'Europe) était divisé en 2 blocs hostiles séparés par le "rideau de fer"  (en réalité, des "murs" réputés infranchissables mais qui, bizarrement, étaient conçus essentiellement pour éviter que les habitants des pays dits "de l'Est" ne quittent ces pays) et, par ailleurs, l'Union Européenne n'existait pas (ce n'était que la CEE) pas plus que "L'espace Shengen". Par conséquent, pour aller dans n'importe quel autre pays par voie terrestre, en avion ou en bateau, il fallait passer par un poste frontière. 

 

     Pour obtenir carte blanche, il fallait présenter un document d'identité qui variait selon les pays. Les plus proches ne réclamaient qu'une simple carte d'identité. D'autres exigeaient un passeport qui s'ornait peu à peu de beaux tampons souvenirs. Dans des pays plus fermés ou suspicieux, il fallait, préalablement, demander un visa. C'était déjà le cas pour les États-Unis (avec la fameuse déclaration où on indiquait que l'on n'était pas communiste ou que l'on ne voulait pas assassiner le Président, etc..) mais pas pour le Canada. Le visa était, bien sûr, nécessaire pour tous les pays communistes ; il était demandé par les organisateurs car on ne pouvait pas y aller autrement. Sans compter, parfois, quelques complications supplémentaires : une personne de ma famille était allée en Israël en 1966. Les années suivantes, elle se rendit dans des pays arabes. Comme ceux-ci n'acceptaient pas que l'on ait mis les pieds dans ce pays ennemi, il fallut qu'elle fasse faire un passeport vierge. 

 

     Au passage de la frontière, les contrôles des papiers étaient parfois très tatillons, y compris là où ne l'aurait pas imaginé. Au début des années 1980, nous étions en vacances près de la frontière belge et nous allions chez notre voisin quasiment tous les jours, soit par des chemins, soit par des petites routes où les postes frontières étaient abandonnés mais, un jour, nous avons emprunté un grand axe et, pour une raison inexpliquée, nous avons été retenus pendant une bonne demi-heure ; à croire que je ressemblais à une personne recherchée. En entrant au Portugal en 1968, nous avons été invités à lire de belles brochures dans un bureau pendant que l'on examinait notre véhicule sous toutes les coutures ; idem en entrant en Tchécoslovaquie. En arrivant à l'aéroport de New York en 1976, j'ai perdu deux bonnes heures mais, par contre, en arrivant au Canada, en provenance de Seattle, il n'y avait qu'un seul Européen (moi) : les policiers étaient tout heureux de voir un passeport français alors que les autres touristes ne présentaient qu'une carte quelconque (y compris des cartes de pêche !). Quant à l'Albanie où une amie s'était rendue, c'était pire : pas de cheveux longs pour les hommes, "police" de la tenue, confiscation de tout livre "subversif" ; la liberté quoi !

 

     Autre contrôle classique : les douanes. En entrant dans le pays étranger, en en sortant, en revenant en France. Souvent, il fallait vider complètement sa valise ou son sac et s'exposer à des problèmes selon les habitudes locales ou l'humeur du préposé. Parfois, il ne se passait rien : lorsque je suis rentré aux États-Unis en 1976, en sortant du Canada, je fus le seul dont le bagage (un gros sac à dos) ne fut pas examiné. Dans les pays communistes, les pandores étaient très zélés. Et il y avait des contraintes sanitaires : en descendant d'avion à Cuba, il fallait marcher dans une sorte de pédiluve puis les chaussures ou chaussons étaient retirés de la valises pour passer dans un appareil : lutte contre la fièvre aphteuse. Inversement, on passait d'un pays nordique à un autre les mains dans les poches. Et, comme je l'ai indiqué dans un article antérieur (http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2017/08/voyager-il-y-a-50-ans.html), il a fallu attendre au moins le milieu des années 1970, je crois, pour qu'il y ait des contrôles de sécurité au départ des aéroports.

 

     Terminons par un sujet d'une brûlante actualité : les contrôles de santé. Pour éviter que l'étranger ne contracte une grave maladie sur place ou qu'il ne l'amène, il fallait, parfois (surtout dans les pays tropicaux), présenter un carnet de vaccination en règle (un petit carnet jaune). Selon les pays et les époques, on pouvait vous demander d'être vacciné contre la fièvre jaune, le choléra, etc...Tout touriste s'y pliait de bonne grâce. Et ça continue sans problème même si la Covid19 va créer une contrainte supplémentaire. 

 

     

 

     

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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