Au secours la Droite revient !

     Vous vous rappelez peut-être de cette affiche du PS datant de 1985. Juste avant la grave défaite aux législatives de 1986. 

    On a envie de reprendre ce slogan aujourd'hui mais en le détournant. 

     Certes, la droite (et l'extrême droite) ont été les grands vainqueurs des Municipales de mars dernier mais là n'est pas mon propos. Le problème est que l'on se demande bien qui est vraiment de droite. 

     Car Hollande brouille les pistes.

     Depuis qu'il a été élu Président de la République, on a du mal à trouver beaucoup de décisions qui puissent s'apparenter à une politique de gauche. La plus emblématique est la loi dite du "mariage pour tous". Celle-ci a satisfait une partie de l'électorat socialiste et écologiste. Elle a, par ailleurs, l'immense avantage pour les finances publiques, de ne rien coûter. Par contre, elle n'a pas amélioré la vie quotidienne des millions de pauvres que compte notre pays. 

     Par contre, que de mesures anti-sociales prises au nom de la "réforme" formule qui dans le langage de la droite signifie : recul social. Il n'est donc pas étonnant que l'électorat populaire ne se soit pas déplacé pour voter en faveur des candidats socialistes  (et même des candidats communistes pourtant critiques) lors des Municipales. 

     On aurait pu imaginer que Hollande comprenne la leçon et fasse - enfin - une politique de gauche. Il n'en est rien ! Au contraire, il a nommé Valls comme premier ministre. Valls qui avait été approché pour être ministre de Sarkozy et qui incarne l'aile droite du PS. Le nouveau premier ministre a aussitôt décidé d'accélérer le programme de contre-réforme annoncé par Hollande dans ses voeux : mise ne place du "pacte de compétitivité" et "plan d'économies" de 50 milliards d'euros. Sous ses deux vocables se cachent :

     * d'une part, des cadeaux sans contreparties au patronat - qui d'ailleurs ont toujours fait preuve de leur inefficacité,

     * d'autre part, des coupes sombres dans l'aide aux collectivités locales assorties de la baisse du pouvoir d'achat des fonctionnaires et des retraités sans oublier la poursuite de la démolition de la politique sociale. 

     Une partie de la droite applaudit. On les comprend : Hollande fait ce que Sarkozy rêvait de faire. Mais la majorité de la droite trouve que Hollande ne va pas assez loin. Quant au patronat, il fait la fine bouche et réclame toujours plus pour les profits et toujours moins de social. Il faut dire qu'il est rejoint par quelques socialistes dont un nommé Lamy qui voudrait créer un SMIC jeunes comme avait tenté de le faire la droite. 

     Une partie des députés socialistes commence à ruer dans les brancards mais combien iront jusqu'au bout de leur démarche ?

     La campagne du Front de Gauche pour les élections européennes sera l'occasion de montrer qu'une véritable politique de gauche est possible, en France et en Europe. Il ne faudra cependant pas en rester là et continuer à mobiliser contre la politique de droite menée par les socialistes.