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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 19:04

     On n'en sait pas encore la date ni les modalités mais une chose est sûre : le Royaume-Uni va quitter l'Union Européenne. Or, dans les faits sinon en droit, la langue anglaise était quasiment la langue officielle de l'ensemble de la Confédération. 

 

     Après le départ du principal pays anglophone d'Europe, la langue de Shakespeare sera la langue maternelle d'une infime partie de la population des 26. En effet, l'anglais n'est majoritairement parlé que dans la République d'Irlande où elle est, pourtant, théoriquement, en seconde place. On pourrait y ajouter Malte, autre ancienne colonie britannique où l'anglais est la seconde langue bien que représentant peu de locuteurs. Voire la troisième ex-colonie : Chypre. 

 

     J'ai appris que pour résoudre le paradoxe, les "bureaucrates de Bruxelles" avaient réfléchi à une langue commune qui ne soit pas l'anglais. La solution qui est tout de suite venue à l'esprit est de choisir l'allemand qui est la langue la plus parlée dans l'Union Européenne. En Allemagne et en Autriche bien sûr mais, également, dans une bonne demi-douzaine d'autres pays (le Président actuel de la Roumanie et un ancien Président de Slovaquie sont germanophones de même que plusieurs sportifs italiens, un ancien ministre des Affaires Étrangères tchèque et j'en passe...). Bien évidemment, en ayant eu vent, Mélenchon a eu tôt fait de crier au complot de Merkel et fit tant de bruit et de fureur que l'affaire fut pliée. 

 

     Macron tenta, sans succès, de ressusciter le passé glorieux du français comme langue internationale et, ainsi, de pousser ses pions mais comme ses collègues étaient incapables de déchiffrer sa prose, étant donné que notre langue est de moins en moins comprise et que Macron a la fâcheuse tendance de la truffer d'anglicisme, le projet capota. 

 

     C'est alors qu'un brillant intellectuel suggéra l'espéranto qui n'a aucune connotation "impérialiste" mais plus grand monde ne  parle la langue inventée par un Polonais. Les fonctionnaires de l'Union Européenne confondant Zamenhof et Alzheimer.

 

     Pour trouver une solution, il fut suggéré de chercher le plus petit dénominateur commun. Soit une langue parlée dans un tout petit État. On commença par penser à l'irlandais (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/08/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise.html). Cela aurait été une belle revanche contre le Brexit ; les Écossais, les Gallois et les Bretons commençaient à jubiler. Cependant, l'écriture de la langue est complexe ce qui rebuta les responsables de l'Union. Et, surtout, il est vite apparu que les dirigeants du pays ne connaissaient pas leur première langue officiellle.  

 

     Ensuite, venait le maltais. Mais Orban, rejoint par Salvini, Le Pen, Beaudet (un néerlandais) et toute l'extrême-droite ne pouvait admettre une langue aussi proche de l'arabe qui, par conséquent, sentait le soufre djihadiste.

 

     On songea à faire une infime exception en proposant le latin qui est, peu ou prou, la langue officielle d'un État enclavé dans l'U.E.. Cela paraissait idéal car il existe une demi-douzaine de pays de langue "latine" auxquels il faut ajouter tous les pays à dominante catholique. L'idée suggérée par l'Espagne et le Portugal eut l'assentiment extérieur de la Confederatio Helvetica et, au sein de l'U.E., des deux États héritiers de la "République des deux Nations" dont le latin fut la première langue officielle. Salvini était pour (je ne parle pas de Conte qui est le Premier Ministre mais qui n'a pas plus de pouvoir réel que la reine du Royaume-Uni) mais on vit se dessiner une sainte alliance inédite entre Tsipras, devenu le fer de lance l'orthodoxie, et Merkel, fille de pasteur luthérien. 

 

     On s'acheminait vers un "no deal" (horreur) quand un accord fut conclu secrètement jusqu'à ce qu'il soit annoncé publiquement lors du départ du R.U. Je vous le livre en avant-première : choisir la langue du Président de la Commission Européenne. Pour le moment, la langue officielle de son pays est parlée dans 3 autres pays ce qui n'est pas rien. Par conséquent, les fonctionnaires européens vont se mettre rapidement à apprendre cette langue qui était celle de Clovis et qui est assez proche de l'allemand. Vive le francique (ordinairement appelé "platt" en France)

 

     Abrëllsgeck - Schéinen Dag !

     

 

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commentaires

D
un poisson avril... très bien construit.
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Merci. Pas facile de trouver des idées tous les ans. Tu es le premier à le signaler pour cette année. Par contre, j'ai lu sur facebook une interview d'un économiste chinois évoquant la France : il se nommait Mehlang Chang et la personne qui la faisait circuler ne s'était pas rendu compte que c'était un montage (à sa décharge : elle ne connaît pas le chinois).

Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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